OM Olympique de Marseille

Championnat de France 1934/1935

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LA DUALITE SOCHAUX-STRASBOURG

La saison 1934-1935 démarra avec une Division I à seize clubs et une Division II à quatorze clubs.
En Division I, on trouvait : Alès,Antibes, Cannes, Excelsior (de Roubaix), Fives, Lille, Marseille, Montpellier, F.C. Mulhouse, Nîmes, Rad Star, Rennes, R.C. Paris, Sète, Sochaux, Strasbourg.
En Division II : Metz , Valenciennes(qui allaient se classer premier et deuxième et monter en Division i), Rouen, R.C. Roubaix, Lens, Calais, C.A. Paris, U.S. Tourcoing, Saint-Etienne, Havre A.C., Caen, Amiens, Villeurbanne, Hispano-Bastidienne.
Cette année-là, c'est l'équipe de Sochaux qui remporte le championnat avec 48 points mais un point d'avance seulement sur son second Strasbourg et onze points sur le troisième, le Racing-Club de Paris, qui a sur ses talons le F.C. Sète champion de la saison précédente.
Derrière c'est une autre cassure.
L'équipe de Sochaux est la suivante : Wagner - Lalloué, Mattler - Gougain, Szabo, Lhemann -Finot, Abbeglen, Courtois, Duhart, Leslie.
Szabo est hongrois, Lhemann Suisse tout comme l'étonnant Abbeglen, Duhart est un Urugayen d'origine française (qui jouera d'ailleurs en équipe de France) et Leslie est un Anglais.
Sochaux est donc une équipe de vedettes internationales.
Cette saison se résumera en un duel Sochaux-Strasbourg.
L'équipe alsacienne, très régionaliste, possède une remarquable aile gauche formée par Oscar Hesseirer et Fritz Keller.
Strasbourg prendra d'abord la tête du classement jusqu'au mois de décembre et à partir du 1er janvier, Sochaux, dépasse Strasbourg, et ne sera plus rejoint jusqu'au 12 mai dernier jour de la compétition.
Cette année-là l'attaque de Sochaux établit le record des buts marqués, en réussissant 94 !
Deux sochaliens prenaient les deux premières places au classement des buteurs : Trello Abbeglen avec trente buts et Roger Courtois avec vingt-neuf buts.
Mais comme les deux hommes essayèrent jusqu'au bout de s'attribuer la première place, ils évitèrent pendant les dernières journées de la compétition de jouer l'un pour l'autre.
Cette petite dualité entre joueurs importés de Suisse - même si Courtois était bien Français - faillit bien d'ailleurs coûter le titre à l'équipe au cours de la dernière quinzaine du championnat.
Sochaux remporta 22 victoires contre 21 à Strasbourg, et ne réussit que quatre matches nuls contre cinq à Strasbourg.
Les Sochaliens remportèrent onze succès sur leur terrain et onze à l'extérieur.
Ils durent concéder un match nul chez eux (contre Sète 1er janvier les Sétois derniers du classement au 1er octobre allaient d'ailleurs réussir jusqu'au 1er février une série de quinze matches sans défaites).
Enfin, par trois fois, Sochaux allait s'incliner sur son terrain : à l'occasion du premier match le 26 août devant l'Excelsior de Roubaix ((2-0) devant Strasbourg le 28 octobre (3-2) et Antibes le 28 avril (7-3).
En revanche Sochaux qui réalisa trois matches nuls à l'extérieur, n'y connut qu'une défaite : le 5 mai à Lille.
A vrai dire, il était temps que le Championnat se termine pour les Sochaliens.
D'ailleurs, leur dernier match contre l'O.M. devait se solder par une nette victoire : 4-0 Heureusement, car ce même jour, Strasbourg, en déplacement à Fives, l'emportait par 3 à 1.
Or, les Alsaciens avaient déjà gagné la semaine précédente sur le même score à Paris contre le Red Star.
Ainsi, la lutte fut-elle chaude jusqu'au dernier moment entre ces deux équipes.
Mais Sochaux au cours de cette compétition, remporta des victoires fort spectaculaires : 8-0 contre Mulhouse, 5-2 contre Lille, 7-2 contre Saint Ouen conte le Red Star 9-0 contre Montpellier, 6-2 contre Alès et 5-1 à Mulhouse une semaine avant de concéder sur son terrain devant Antibes l'étonnante défaite par 7 à 3.
Il s'imposa aussi à Roubaix contre l'Excelsior, là où il est toujours difficile de s'impose.
La place de second de Strasbourg qui d'ailleurs fut longtemps considéré comme un champion probable était d'autant plus remarquable que c'était la première année des Alsaciens en Division I.
Son meilleur buteur Fritz Keller avait réalisé 21 buts sur les 73 de son équipe.
L'Allemand Rohr était second buteur avec 20 buts marqués.
Le Racing Club de Paris qui terminait troisième, à onze points du premier, annonçait déjà sa grande carrière d'équipe talentueuse et inconstante, avec des résultats en dents de scie : des victoires, 6-3 (contre Alès), 7-0 (sur Fives, 5-1 contre Marseille), mais aussi des défaites inexplicables comme un certain 7-2 à Alès et un 6-0 à Strasbourg.
Mercier (21 buts) Kennedy (16 buts) et Veinante (14 buts) étaient les grands marqueurs du Racing dont l'attaque se classait deuxième du championnat (77 buts).
Les grandes figures de cette saison furent bien entendu les Sochaliens vainqueurs de la compétition, les Strasbourgeois brillants seconds et aussi l'équipe de l'Olympique de Marseille qui, quoique neuvième en championnat, possédait la troisième attaque avec Zermani, Alcazar, Roviglione, Eisenhoffer et Kohut.
Alcazar, le grand meneur de jeu de l'O.M. avait réussi 22 buts et son coéquipier le célèbre ailier gauche hongrois Kohut 14
Parmi les meilleurs buteurs figurait pour la deuxième année consécutive, un jeune hongrois arrivé de Budapest à Lille à l'âge de 18 ans, vers la fin de la saison précédente : André Simonyi.
En tout, dix-neuf joueurs avaient participé à tous les matches de la saison : Wagner, Mattler, Lhemann (Sochaux), Papas, Hummel, Schade, Fritz Keller (Strasbourg), Gabrillargues (Sète), Casy Kumhoffer, Kaufmann, Lucien Laurent (Mulhouse) Aston Fenamore, Sas (Red Star), Dhulst (Excelsior), Widner (Lille), Meuriss (Montpellier), J. Laurent (Rennes).
L'OM remportait la Coupe de France en battant le Stade Rennais par 3 à 0.
Saison de l'OM