LA SAISON DU RACING
Le championnat 1935-36 remporté par le Racing
Club de Paris fut beaucoup plus disputé que
le précédent.
L'équipe parisienne se présentait de la façon
suivante :
Hiden -Dupuis, Diagne - Banide, Jordan, Delfour
- Ozenne, Kennedy, Couard, Veinante, Mathé
Hiden était l'ancien gardien du célèbre Wunderteam
autrichien. Il avait fait venir son compatriote
Gusti Jordan qui allait devenir l'arrière
central de l'équipe de France. Fred Kennedy
était Anglais, il formait avec Veinante une
"paire" d'inters incomparable.
Le Racing était surtout l'équipe d'un mécène,
Jean-Bernard Lévy, qui allait être tué à
la guerre.
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Le Racing remporta le championnat avec trois
points d'avance sur l'Olympique Lillois,
cinq points sur le troisième Strasbourg et
neuf sur l'ex-champion Sochaux.
Pendant longtemps les Lillois se posèrent
en futurs champions puisqu'en janvier ils
eurent jusqu'à cinq points d'avance sur le
Racing.
Mais Lille connut une sérieuse défaillance
en février et en mars, ce dont sut profiter
le Racing, qui ne perdit que quatre points
au cours de ses treize derniers matches.
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Le Racing se classa d'abord sixième puis
deuxième, et encore troisième jusqu'au 1er
avril, date à laquelle les Parisiens s'emparaient
de la première place, la reperdaient et la
retrouvaient enfin. Lille avait été premier
pendant trois mois.
L'Excelsior, Sète et Metz étaient également
apparus à la première place.
Le Racing partageait le titre de meilleure
attaque avec Sochaux (81 buts) et Roger Courtois,
cette fois, décrochait le titre de meilleur
buteur avec 34 buts marqués alors que son
camarade et concurrent Abbeglen n'en avait
réussi que 14. |
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Les Parisiens ne s'inclinèrent que deux fois
sur leur terrain.
D'abord contre Metz animé par Rohrbacher
et Hanké principalement.
Ce Racing fut battu par 5-3.
Puis en janvier 1936 au Parc, Lille l'éternel
rival, vint gagner 3-2. L'avant centre de
Lille était Jules Bigot.
Il s'était classé en tête des buteurs lillois
devant Higgins, Decottignie, Delannoy, tandis
que l'ancien sétois et joueur de tête, Luckacs
devenu nordiste, n'était que le quatrième
buteur de l'équipe. |
Les Parisiens ne concédèrent que deux matches
nuls sur leur terrain : devant Marseille
(2-2) dont le premier buteur était Mario
Zatelli (15 buts) dit "le beau Mario"
et qui allait plus tard devenir Racingman.
Marseille, c'était déjà la très grande équipe
à panache avec sa terrible attaque : Zermani,
Alcazar , Zatelli; Roviglione ou Eisenhoffer
et Kohut, avec le gardien international Laurent
Di Lorto, les frères Conchy, comme arrières,
le Suisse Fred Bruhin, grand demi-centre
resté légendaire et qui n'a plus quitté Marseille
depuis cette époque et les demis intraitables
qu'étaient Bastien et Durand. L'O.M. était
déjà une équipe de fer aux "rushs"
surprenants.
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Le deuxième match nul, le Racing le concéda
devant Sochaux, autre équipe de vedettes
qui avait enrôlé Simonyi, lequel venait s'ajouter
au célèbre tandem de buteur Courtois-Abbeglen,
à Duhart, à Belko, à Liberti venu du Nord
et à William.
Le score fut de 1 à 1. A l'extérieur le Racing
remporta neuf victoires dont les plus significatives
(sans parler du 9-3 réussi à Antibes) furent
acquises à Fives (0-2) à Roubaix contre l'Excelsior
(0-2) où un certain "Monsieur Hiltl"
dirigeait déjà les opérations à Rennes (0-3)
et à Strasbourg (0-1).
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Les grandes figures de la saisons furent
les Racingman qui réalisèrent d'ailleurs
le doublé, le Sochalien Courtois, une fois
encore, le Nordiste Jean Lauer, devenu dirigeant
à Saint-Etienne, la majorité des joueurs
marseillais et lillois, les Strasbourgeois
Rohr et Hesseirer, la célèbre aile gauche
de Valenciennes Ignace-Waggi et aussi celui
que l'on allait appeler l'extraordinaire
"M. Hiltl" |
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Sans oublier non plus les Parisiens du Red
Star Sas, Stabile, Aston et un curieux Ecossais
O'Neil qui courrait comme un cheval. |
Aston avait, comme le Strasbourgeois Papas,
le Roubaix Dhulst et le Mulhousien. Casy
disputé tous les matches de cette saison
et tous ceux de la saison précédente.
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