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LES TRIBULATIONS DU L.O.S.C.
Cette saison 1954-55 qui devait être très importante non seulement pour
l'avenir des championnats français mais pour celui de tous les championnats
nationaux puisqu'elle vit la naissance de la Coupe d'Europe, allait commencer
par un immense canular et se terminer dans le scandale.
Dans l'intersaison qui suivit la Coupe du monde 1954 au cours de laquelle
l'équipe de France ne brilla guère, chaque club se lança dans la course
aux transferts selon ses moyens et les "grands" comme Lille et
Strasbourg, par exemple, se piquèrent de jeter les yeux sur les grands
étrangers de cette récente Coupe du monde. Les Alsaciens devaient effectivement
engager un joueur de très grand talent, qui allait singulièrement améliorer
leur équipe tant sur le plan de la qualité du jeu que sur celui de l'efficacité,
Ernst Stojaspal, le Viennois. |
Les Lillois furent moins heureux.
Le 30 juillet 1954, un gaillard brun, à l'accent étranger se présenta au
L.O.S.C. en disant : "Je suis Zacharias, demi-gauche de l'équipe hongroise.
J'ai choisi la liberté. Je voudrais jouer en France et particulièrement
au Lille O.S.C."
Louis Henno, président du club, tomba dans le panneau et il fallut un match
amical pour se rendre compte de la supercherie.
Louis Henno en fut quite pour quelques gorges chaudes.
Cette aventure n'empêcha pas le Losc de passer, pour le premier match de
la saison, un retentissant 6-0 au Racing, fraîchement revenu en division
I , mais la suite de la saison devait être moins heureuse pour le LOSC.
Le même jour deux autres clubs s'étaient distingués : Toulouse (6-2 devant
Roubaix) et Nice (7-3 devant Lyon). |
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Les Toulousains allaient, sous la direction de Jules Bigot faire parler
d'eux en accomplissant une saison remarquable en allant s'imposer à Metz
par 5 à 1.
Durant la première partie du championnat, deux grandes idées allaient germer.
C'était le début dces tournées des équipes de l'ex-URSS comme le Dynamo
de Moscou de Lev Yachine.
Celle de la Coupe d'Europe d'abord. Elle vint à l'esprit de Gabriel Hanot
un soir de novembre 1954 alors qu'il venait d'assister en Angleterre, à
un duel extraordinaire entre deux équipes des deux "bouts de l'Europe"
Wolverhammton-Spartak Moscou (4-0).
"Pourquoi ne pas codifier de tels matches, se demanda-t-il ? Pourquoi
ne pas créer une épreuve pour les clubs champions de leurs pays ?" |
L'idée devait faire son chemin. Lentement parce qu'elle se heurtait à l'immobilisme
de la pourtant toute jeune U.E.F.A. ; mais la première Coupe d'Europe devait
grâce à l'Equipe passer dans le domaine des réalisations dès la saison
suivante 1955-1956.
Reims tenait à participer à cette Coupe européenne. Ayant commencé doucement
sa saison, il rejoignait tout de même Toulouse longtemps seul leader, n'ayant
connu sa première défaite qu'à la huitième journée.
Ils étaient champions d'automne avec le même nombre de points sur les Toulousains
ils devaient être champions de France avec quatre points d'avance sur l'admirable
Toulouse, malgré une cinglante défaite à Bordeaux (5-0) le jour même où
il remportait officiellement leur titre -à deux journées de la fin- puisque
Toulouse et même Strasbourg étaient eux-mêmes battus à Lens et à Roubaix
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Reims allait nous enchanter au cours d'un inoubliable Reims-Milan, demi-finale
de Coupe latine au cours de laquelle devant 36 686 spectateurs, Glovacki
allait donner la victoire aux siens à la ... 139e minute !
Seconde idée débattue, celle du contrat du joueur, à la suite de la "résistance"
de Cesari -elle dura plus de trois mois- qui ne voulait plus jouer à Troyes
et qui vint, effectivement, selon ses désirs au Racing. Si les pros ont
aujourd'hui un contrat à temps, c'est peut être à Cesari qu'ils le doivent,
car cette "histoire" agita fortement tous les juristes.
Mais revenons au championnat. |
Reims avait triomphé ; Roubaix et Troyes devaient descendre et Lille (pourtant
vainqueur d la coupe) jouer les barrages douze mois après avoir été champion
: Le Losc ne gagna en effet que sept points au cours de ses dix derniers
matches Lille s'en tira heureusement par deux victoiers sur Rennes, dans
ces barrages : 2-1 à Reims et 6-1 au Parc devant 30 000 spectateurs !
Sedan et le Red Star devaient monter ; mais il fut découvert que le Red
Star avait fait payer des primes à certains équipes pour qu'elles battent
les concurrents du club audonien, Rennes notamment. A la suite de ce scandale,
le Red Star fut déclassé et c'est... Troyes qui en bénéficia puisqu'il
conserva sa place en division I.. |
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Le CO Roubaix Tourcoing finissait dernier de Première Division et descendait
à l'étage inférieur à l'issue de la saison 1955.
Pour ce club qui avait été Champion de France en 1947, la remontée allait
s'avérer impossible malgré de bons résultats et l'élimination du vainqueur
de la Coupe de France et futur Champion de France , l'AS Monaco en 1961.
Mais un club ne meurt jamais, peut-être renaitra t'il un jour de ses cendres.
Vous pouvez suivre son histoire sur http://c.o.r.t.free.fr/
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la Saison était pour L'OM mi-figue, mi-raisin, car il faisait un départ
cannon mais ensuite baissait de pied après une défaite injuste à Toulouse.
Le quatuor Scotti Marcel Andersson Ben Barek portait l'équipe à bout de
bras, et les résultats restaient quand même inconstants.
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