OM Olympique de Marseille

Championnat de France 1956/1957

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PREMIER TITRE DE SAINT-ETIENNE

1957 c'est l'année où Saint-Etienne pour la première fois montre réellement le bout de l'oreille, puisque son équipe va remporter le titre après un très beau championnat.
D'ailleurs les Stéphanois de Jean Snella débutent par un véritable coup d'éclat puisqu'ils tiennent en échec à Nice sur son terrain le champion de France et cela devant 14 000 spectateurs, par une chaleur accablante, mais grâce à un jeu de grande qualité.
Faivre et Foix -qui fut Stéphanois- avaient marqué pour Nice, mais Saint-Etienne obtenait le match nul grâce à une "paire d'inters" extraordinaires : Rijvers, petit Hollandais blond, champion du changement de rythme et du contre-pied et le tout jeune Rachid Mekloufi.
Il y avait aussi dans cette équipe de Saint-Etienne, Yvon Goujon, René Ferrier, Richard Tylinski, le gardien Claude Abbes qui allait devenir un des "héros de Suède".
Parmi les curiosités de cette saison : la présence dans les buts de l'O.M. de Marcel Domingo l'actuel entraîneur de l'Atletico Madrid, de Jean-Jacques Marcel et d'Andersson qui terminait une brillante carrière marseillaise.
A Lens, il y avait deux footballeurs pleins de talent : Wisnieski et Théo. Au Racing club de Paris l'excellent Antoine Dalla-Cieca, Cisowski, Marche -Le vieux lion - Sosa un grand d'Amérique du Sud, venu en France un peu sur le retour, mais bon quand même et aussi Jeannot Guillot la meilleure reprise de volée du football français.
Sochaux, Strasbourg et Lens débutent bien, mais dès la deuxième journée il n'y a plus que Strasbourg en tête.
Saint-Etienne affirme ses prétentions : devant l'Olympique de Marseille et 9 000 spectateurs les Stéphanois l'emportent par 6 à 3. Le tandem Rijvers-Mekloufi a encore fait des siennes -quatre buts à eux deux - ainsi que Njo-Léa tandis que René Domingo le Stéphanois, n'hésitait pas à marquer son but à son homonyme le gardien marseillais Marcel Domingo.
Reims, chez lui, a battu Nice dont l'avant-centre est Ruben Bravo. Les deux gardiens Jacquet et Colonna vont bientôt faire équipe. Saint-Etienne dès la troisième journée prend la tête en compagnie de ... Sedan.
Mekloufi, Njo-Léa et l'ancien lillois Lefevre sont les buteurs stéphanois
La semaine suivante Saint-Etienne s'installe seul en tête après avoir "cartonné" à Nancy (7-1) car Sedan sur son terrain a laissé un point devant Marseille.
Reims grâce à une brillante et courageuse victoire à Lyon (les Rémois jouèrent à dix mais laissèrent passer l'orage grâce à un Jacquet transcendant, avant de porter l'estocade par Fontaine et Hidalgo), s'installe à la deuxième place.
C'est désormais ce duel Saint-Etienne-Reims qui va guider la saison : l'équipe de Batteux contre celle de Snella.
Après seulement cinq journées de Championnat et un nouveau "carton" réussi Sedan (6-2), Saint-Etienne dont l'attaque a marqué 24 buts en cinq matches se présente en leader très confortable.
Reims suit toujours après avoir battu le Nîmes de Firoud (2-0). Du coup le public stéphanois se réveille et ils sont 15 000 à l'occasion de Saint-Etienne-Metz dont Rijvers le stratège était absent.
Malgré cette absence les Stéphanois finiront par triompher du béton messin.
L'équipe était au point pour le match "au sommet" qui cette saison vint très tôt, à l'occasion de la septième journée : en effet devant 16 000 spectateurs le dimanche 30 septembre Reims recevait Saint-Etienne.
Ce fut un formidable match axé sur l'offensive et que les Stéphanois remportèrent au tout dernier moment (5-4) grâce à un but (sur trois) de Mekloufi marqué à la 90e minute.
On peut dire que Saint-Etienne vient chercher son titre au stade Delaune après un débat passionnant et passionné qui, entre autres mérites, avait eu celui de nous présenter deux grands personnages du football Mekloufi et Fontaine qui chacun marquèrent trois buts et contribuèrent à donner à cette rencontre une dimension inusitée.
Après huit journées, l'avance de Saint-Etienne sur un trio de "seconds" formé du Racing de Reims et de Lyon était de ... 5 points. Il y a 38 000 Parisiens au Parc des Princes pour voir Saint-Etienne battre 2-1 son second le R.C.P. On se demande qui stoppera Saint-Etienne qui réalise un autre "carton" (6-0) devant Sochaux grâce à trois buts de Mekloufi et de Njo-Léa. Les Stéphanois ont six points d'avance devant un peloton furieux.
C'est Rennes qui stoppe le leader. Celui-ci tombe pour la première fois bien qu'ayant dominé : c'est un but de Guy Méano une minute avant la fin qui lui donne le coup de grâce.
Victoire rennaise qui permet à Reims de reprendre espoir.
Traumatisé par cette défaite imméritée, Saint-Etienne allait en subir une autre sur son terrain devant Monaco.
Méritée celle-là et concrétisée par un but d'Antoine Keller; L'avance de Saint-Etienne a fondu ; pourtant les Stéphanois se reprennent au point d'aller faire match nul à Valenciennes (devant 16 0000 spectateurs).
Reims bat Toulouse et se rapproche.
A ce moment, les Stéphanois n'ont plus qu'un point d'avance sur Lens. A mi-course Saint-Etienne en a deux
Et en janvier, les Stéphanois repartent de plus belle. Reims est toujours dans la roue... à quatre points, mais revient à deux points. Sur le terrain du stade Geoffroy-Guichard, il tient Saint-Etienne en échec. Au soir du 17 mars, Saint-Etienne battu à Marseille par 4 buts d'Andersson n'est plus leader que par son goal-avérage. Ce sera sa seule journée d'inquiétude car le 12 mai, soit une journée avant la fin Saint-Etienne est sacré avec 4 points d'avance sur Lens et 6 sur Reims. Il possède la meilleure attaque devant celle du Racing. En revanche le meilleur buteur est Parisien : Cisowski devant Fontaine Njo-Léa, Jonsson, Mekloufi et Andersson, tous d'émérites maîtres- pointeurs !
Le nouveau champion veut au début de l'année 100 millions pour agrandir et moderniser son stade alors que quelques années auparavant il parlait d'abandonner le professionnalisme.
L'OM fait une belle saison, dans la roue des leaders qu'il aura du mal à rejoindre.
Sa victoire prestigieuse par 4 à 3 contre le Champion sera complétée par une victoire dans la Coupe Drago (La Coupe de la Ligue de l'époque) face à Lens.
Scotti et Marcel joueront ensemble contre la Hongrie à Colombes.
Toulouse remporte la Coupe de France contre Angers par 6 buts à 3.
Parcours de l'OM