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LUTTE MONACO-RACING
1961 C'est le début de l'aventure de Lucien Leduc avec Monaco qu'il conduisit
pour la première fois au titre et c'est aussi pour le Racing une saison
exaltante qui lui vit prendre la tête du championnat, dominer le champion
et finalement s'incliner sur le fil. Encore une fois l'équipe parisienne
avait pimenté de son panache ce championnat, mais échouait au port. Les
Parisiens, on peut le dire, ne furent ni heureux, ni récompensés de leurs
efforts qui, pour une fois présentaient une certaine continuité. Les Monégasques
devinrent champions avec seulement un point d'avance, mais ils n'avaient
marqué que 77 buts contre 93 pour les attaquants du Racing. |
Monaco avait pris la tête dès la troisième journée, après avoir été battre
Limoges 5-1 (deux buts de l'étonnant Théo, deux de Serge Roy et un de Cossou
qu'à ses débuts on appelait le Ben Barek d'Endoume et qui ne joua jamais
à l'O.M.
Le Racing (neuf buts en deux matches grâce à Heutte, Guillot, Ujlaki) avait
rejoint Reims à la deuxième place.
Mais Reims battu à Lens allait décrocher alors que le Racing vainqueur
à Limoges restait dans la roue de Monaco petit vainqueur de Rouen chez
lui.
D'ailleurs les Parisiens, grâce à une victoire à Lyon, allaient se porter
à la hauteur des Monégasques lors de la cinquième journée, rester au coude
à coude jusqu'à l'issue de la neuvième journée.
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Puis Monaco se trouva en quelque sorte victime de "l'entente parisienne"
et s'inclina chez lui devant le Stade Français (4-2) tandis que le Racing
l'emportait devant Sedan par 2 à 0 (Ujlaki sur penalty et Heutte).
De ce fait le Racing prenait pour la première fois depuis longtemps la
première place du classement.
Il allait gagner à Rouen (3-0, Ujlaki, Guillot, Bodin) et à Nice (1-0,
Marcel) et battait lens au Parc 3 à 0.
Alors que Monaco était battu à Reims, l'avance parisienne sur Reims et
non plus sur Monaco était alors de trois points.
Deux buts de Tokpa à Saint-Etienne portèrent cette avance à quatre points
sur Monaco, les Monégasques en échec devant Le Havre ayant néanmoins dépassé
Reims, battu à Nancy. |
Quoique battu deux fois de suite à Troyes et à Paris par Rennes (deux buts
de Mahi), à la grande joie de la majorité bretonne des 36 000 spectateurs,
le Racing au soir de la seizième journée, possédait toujours quatre points
d'avance.
Mais sa visite à Monaco allait la réduire à deux points (2-0 Cossou et
Djibrill devant 8 000 spectateurs, ce qui se voit rarement à Monaco !).
Mais les hommes de Pibarot vainqueurs de Nîmes l'ancienne équipe de leur
entraîneur reprenaient leurs quatre points. Pourtant Reims devant 19 000
spectateurs infligeait un 5-3 au Racing, privé de Taillandier dès la 30e
minute de jeu ce qui faussa ce match au sommet. Fontaine qui avait recommencé
à jouer avait inscrit deux buts. |
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Fontaine hélas se brisait à nouveau la jambe contre Limoges, sa carrière
était finie pour le héros de Suede.
De nouveau Monaco n'était plus qu'à deux points. Pourtant une fois encore
le Racing dont la ligne d'attaque avec Topka, Guillot, Heutte, Ujlaki,
Van Sam faisait merveille, devait retrouver une avance confortable de quatre
points avant dêtre tout simplement rejoint par les Monégasques lors de
la 22e journée et dépassé par eux à l'issue de la 25e journée, qui restera
d'autant plus mémorable que la recette du match -Racing-Rouen- 97 241.40
F pour pratiquement 24 000 spectateurs fut enlevée par des gangsters. Ainsi
ce jour-là, le Racing avait-il tout perdu. Monaco devait porter son avance
à trois points en l'espace d'une semaine. |
Le 6 avril à Nice, les Monégasques s'effondraient et concédaient six buts
sans en prendre un, mais par bonheur pour eux les Racingmen n'avaient pu
vaincre le Stade Français (3-3) aussi Monaco resta-t-il en tête avec un
petit point d'avance.
Le 14 mai au Parc des Princes devant 40 000 spectateurs le Racing entreprenant
et brillant comme jamais surclassait Monaco (3-0, Grillet, Ujlaki,Heutte)
et s'emparaît de la première place dans un stade délirant qui voyait poindre
le titre pour le Racing. |
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Malheureusement pour les Parisiens Cossou et Théo lors de la dernière journée
donnèrent une large victoire à Monaco alors que le Racing se faisait accrocher
àToulouse. Ainsi l'équipe de Leduc remportait-elle son titre d'un point.
Reims terminait à neuf points du Racing.
L'équipe parisienne avait été la grande animatrice de ce championnat qui,
avec Monaco, s'était donné un beau champion. Quelques jours plus tard,
au Parc, le Racing se distingue devant le Santos de Pelé et un jeune rouquin
mrque le futur "roi" au cours de ce Tournoi de Paris : c'est
Herbin.
Sedan remportait la Coupe contre Nimes par 3 buts à 1.
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L'OM va réaliser une bonne saison, mais il aura du mal à integrer le quatuor
de tête pour la montée.
Après le départ des vedettes (Oliver, Eschmann, Tillon...), la politique
de jeune (Tassone, Bruneton, Sansonnetti, Aygoui, Pavon...) va préparer
la montée pour la saison suivante.
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