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1967-1968
CAVALIER SEUL ET DOUBLE STEPHANOIS
On se demandait si Saint-Etienne allait confirmer son succès de la saison
précédente.
Jean Snella était parti, mais il avait un successeur prestigieux en la
personne d'Albert Batteux. Une autre succession était également assurée
de brillante façon : celle de Pierre Bernard.
C'est le stadiste Georges Carnus qui devenait gardien de but de l'A.S.S.E.
C'est Nice qui partit le plus vite et se retrouva leader unique le 3 septembre
au soir de la quatrième journée. Saint-Etienne rejoignit le leader le 1er
octobre et la semaine suivante, devait avoir lieu le grand choc entre les
deux leaders. |
Seulement les Stéphanois devaient rencontrer Benfica en Coupe d'Europe
et cette confrontation au sommet, fut remise à plus tard.
Un chassé croisé s'établit entre les deux formations, mais le 19 novembre
grâce à une belle victoire obtenue à Monaco (3- 0) mais aussi en raison
de la défaite subie par Nice à Ajaccio, les Stéphanois s'installèrent en
tête. L'un des trois buts -le second- restera historique. C'est le premier
d'un grand diable de noir, débarqué tout frais de Bamako et qui avait rejoint
Saint-Etienne en taxe : Salif Keita.
Albert Batteux a ses troupes en main. Grâce à son sens de la psychologie,
il n'a pas de problèmes avec ses vedettes. Les Stéphanois vont prendre
le large. |
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Apparaissent successivement à la second place le R.C.P. Sedan qui est drivé
par Gaetan Chrétien car Dugauguez est entraîneur de l'équipe de France,
Marseille puis Bordeaux..
En triomphant de l'O.M. le 17 décembre devant 20 000 spectateurs, par 2
à 0, Herbin et ses coéquipiers sont champions d'automne avec 6 points d'avance
sur Bordeaux.
Les champions après le désastre subi à Sedan (2-5) terminèrent la première
partie du championnat en remportant six victoires et en obtenant un résultat
nul.
Dès lors, la course en tête des Stéphanois sera extrêmement facile. Ceux-ci
en effet, ne subirent que trois défaites durant les matches-retour. |
Devant Nantes tout d'abord le 21 janvier (1-2) au terme d'une rencontre
émaillée de nombreux exploits individuels et disputé dans le meilleur esprit.
Ce match fut souvent passionnant, parfois émouvant. Gondet ouvrit le score
à la 38e minute, Jacquet égalisa à la 76e minute. Les champions donnèrent
alors l'impression de devoir forcer la décision, mais Castel le gardien
nantais stoppa toutes les tentatives adverses et Simon donna le coup de
grâce trois minutes avant la fin.
A Rouen, le 3 mars (0-3) Un jour "sans" pour les hommes de Batteux
constamment dominés par une équipe rouennaise façonnée par Vernier et jouant
très bien collectivement.
A Marseille, enfin, le 19 juin (1-2) mais les jeux étaient faits depuis
longtemps. |
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Les poursuivants trop vite distancés, luttèrent avec opiniâtreté pour les
places d'honneur. Le plus gros peloton des seconds, se situa à la mi-avril
avec Bordeaux, Nantes, V.A., Sochaux et Marseille ensemble.
Ce fut Nice, finalement qui se détacha en devenant seul second, le 5 mai
à la faveur d'une victoire inattendue obtenue à Lille (2-0) Les Niçois
ne bougèrent plus jusqu'à la fin, mais... à onze points de Saint-Etienne.
C'est à dire que le leader ne faiblit jamais et remporta un beau titre.
Au cours de la dernière journée, Angers écrasa Aix par 9 à 0, mais ce score
fleuve fut insuffisant aux malheureux Angevins pour conserver leur place
en division I Il eut fallu pour cela que Nantes l'emportât à Strasbourg,
mais les Alsaciens gagnèrent par 3 à 1. |
Cette saison 1967-68 fut marquée par la spectaculaire remontée de Rouen.
Le club étant aux prises avec des difficultés financières doublées d'une
crise de dirigeants, les joueurs et leur entraîneur René Vernier, décidèrent
de se sauver seuls.
le 3 Mars jour de la victoire sur Saint-Etienne Rouen était encore dernier...
Ensuite les Normands réussirent douze matches victorieux de suite. Ils
remontèrent jusqu'à la douzième place (sur 20) et malgré une défaite le
dernier jour à Sochaux, ils évitèrent les barrages (et à fortiori la chute
en division II) auxquels ils semblaient irrémédiablement promis. |
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C'est Strasbourg qui gagna les barrages Le club alsacien avait connu des
remous Hauss entraîneur en début de saison fut remplacé très peu de temps
par Kaelbel et le 3 mars Paul Frantz prit l'équipe en main.
C'est au cours de la troisième journée, le 30 août que fut décomptée la
meilleure affluence de la saiosn avec 133 647 spectateurs payants : sept
affluences avec plus de 10 000 spectateurs sur dix matches. On enregistra
notamment : 26 000 présences pour O.M.-Nice et 21 000 pour Saint-Etienne
- Bordeaux.
Mais ce sont les deux derbys Rhône et Loire qui détiennent les records
: 27 795 spectateurs pour Lyon-Saint-Etienne et 26 593 pour Saint-Etienne-Lyon. |
C'est Saint-Etienne qui est le premier club pour les affluences avec 269
928 spectateurs devant Nantes : 247 906.
Saint-Etienne remporte la Coupe de France contre Bordeaux, c'est le triomphe
de Rachid Mekloufi auteur des deux buts.
Une surprise... qui n'en est pas une : Sansonnetti, formé à l'OM, et jouant
à Ajaccio est le meilleur buteur avec 26 buts il devance Revelli, lauréat
de la saison précédente qui en totalise 23.
L'OM fait une bonne saison et commence à préparer ses futurs succés.
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