|
1981 Avec l'étoile Platini
Frustré d'avoir laissé échapper la saison précédente le dixième titre de
l'histoire des Verts, Roger Rocher, le bouillant président, convaint Patrick
Battiston et Bernard Gardon de signer dans le Forez.
Les deux recrues ont la charge de faire oublier Gérard Farison, parti à
Fréjus, et Dominique Rocheteau monté à Paris, au PSG.
Le départ de ce dernier permet au jeune Laurent Paganelli d'éclore prématurément.
Dans les buts, un gardien du cru, Jean Castaneda, qui, dès la mi-août,
succède à Ivan Curkovic. |
Ce singulier paquetage donne de la consistance à l'AS Saint-Etienne, qui
s'appuie également sur Johnny Rep, Laurent Roussey, Jacques Zimako et Jean-François
Larios.
A peine perturbé par l'affaire de la caisse noire, qui éclate - ce n'est
pas une blague- le 1er avril, le club effectue la course en tête, sérieusement
talonné par les Nantais de Jean Vincent.
Le duel s'étale sur toute la saison, l'écart ne dépassant jamais un point
entre les deux formations.
|
|
|
Les Verts perdant l'occasion de semer leur poursuivant par une série de
mauvaises performances à Geoffroy-Guichard, malgré 18 524 spectateurs de
moyenne.
Finalement, seule la trente-huitième et ultime journée du championnat désigne
le vainqueur. Saint-Etienne conserve sa maigre avance, grâce à sa victoire
face aux Girondins de Bordeaux. Michel Platini, du pied et de la tête,
inscrit en première mi-temps ses dix-neuvième et vingtième réalisations
de l'année, ce qui lui permet de terminer à quatre unités du Tourangeau
Delio Onnis.
|
Malgré la réduction du score en fin de partie par Bernard Lacombe, le stade,
chambreur, hurle sa joie d'un cinglant : "Cui, cui, cui, les Canaris
sont cuits." En effet, avec deux points d'avance, les hommes de Robert
Herbin sont sacrés; Du coup, ils peuvent fièrement arborer une étoile au-dessus
de l'écusson du club.
Dans le groupe, seuls Gérard Janvion, Jacques Santini et Christian Lopez
étaient de l'aventure en 1976, à ce jour dernier titre en date de l'équipe.
Cette équipe s'illustre avec un match extraordinaire à Hambourg par 5 à
0 avec Platini à la baguette.
|
|
|
Bastia gagne la coupe contre Saint-Etienne et l'OM frise le dépot de bilan,
l'équipe devant se passer de ses professionnels en cours de saison.
Heureusement, Roland Gransart avec ses minots sauvent le club, restant
invaincus jusqu'à la fin du Championnat avec des gamins de 20 ans.
|
|