|
1989 Tapie roule pour l'OM
En ce début de saison, Bernard Tapie est d'une humeur massacrante.
Les nouveaux venus (Sauzée, Huard, Cantona, Vercruysse, Di Méco, Thys,
Bruno Germain) peinent à faire oublier le lustre des partants (Giresse,
Domergue, Passi, Genghini, Ayache, Le Roux, Brisson).
Après deux journées, sanctionnées d'un nul au Vélodrome contre Montpellier
et d'une défaite à Lille, le patron de l'Olympique de Marseille éjecte
Gérard Banide.
Et surprise du chef, intronise l'ancien gardien de but Gérard Gili, alors
responsable du centre de formation . |
Le Méridional à la moustache, entraîneur en mal d'expérience introduit
immédiatement du sang neuf, via Eyraud et Meyrieu. L'équilibre est atteint
et, lors de la quatorzième journée, Marseille se pose au sommet.
Cependant une lourde défaite à Monaco (3-0) incite à l'humilité.
Au terme des matches aller, le club compte six points de retard sur le
PSG.
Pour ne rien arranger, l'ombrageux Eric Cantona, récemment brouillé avec
Henri Michel, le sélectionneur national, jette son maillot par terre, au
cours d'un match de bienfaisance à Sedan. Ainsi, le 12 février 1989, l'ancien
minot des Caillols rejoint Bordeaux.
|
|
|
L'OM n'est jamais plus fort que dans l'adversité.
Le club recolle et rejoint le PSG, à la vingt-septième journée, grâce à
une tête victorieuse de Bruno Germain face à Laval.
A la veille de la tente-cinquième journée, les Parisiens possèdent encore
une longueur d'avance. Le match opposant à Marseille les deux prétendants,
le 5 mai, s'avère décisif.
Le PSG de Tomislav Ivic, fidèle aux préceptes du Yougoslave, bétonne le
jeu. Joël Bats repousse en continu les assauts olympiens. Amara Simba a
même la balle de but au bout des crampons.
Mais Gaétan Huard renvoie sa tentative.
Sur la contre-attaque, Franck Sauzée d'une frappe puissante de 25 mètres
en diagonale, trompe finalement le gardien international. |
On dispute la quatre-vingt-dixième minute de la rencontre.
Les 33 000 spectateurs exultent. "Le bon Dieu nous a punis parce que
nous n'avons pas joué", lâche, déçu, Francis Borelli, le président
parisien.
Ce succès est confirmé quinze jours plus tard face à Auxerre. Un doublé
de Jean-Pierre Papin, capitaine et canonnier en chef (22 réalisations dans
la saison, le meilleur total), assure définitivement le titre aux Marseillais,
qui patientaient depuis dix-sept ans.
Auxerre est également éliminé en Coupe de France.
L'OM se qualifie pour la Finale contre Monaco |
|
|
C'est le Triomphe de JPP qui marque 3 buts et se paye le luxe de manquer
un pénalty, mais l'OM l'emporte par 4 à 3 et Jean-Pierre Papin peut faire
la bise au Président François Mitterand.
Bernard Tapie est aux anges, l'OM remporte son deuxième doublé.
|
|