Vainqueur de l’épreuve en 1921 et 1922, le Red Star signe,
sur la pelouse du Stade Pershing de Paris, le premier triplé de
l’histoire de la Coupe de France.
Déjà victorieux en finale de l’Olympique de Paris (2-1), puis du Stade
Rennais en 1922 (2-0), les coéquipiers de Lucien Gamblin dominent cette
fois lors du dernier acte le FC de Cette 4-2.
Une rencontre au scénario incroyable, les six buts étant inscrits lors
de la première demi-heure de jeu.
Le Red Star est invaincu en Coupe de France depuis douze matches
lorsqu’il aborde les trente-deuxièmes de finale de l’édition 1921. |
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Le club Parisien poursuit sur sa lancée en écartant
successivement Bischwiller, l’AS Brestoise, l’US Tourquennoise et le RC
Roubaix, atteignant ainsi le dernier carré.
Il retrouve en demi-finale son adversaire de la finale 1921,
l’Olympique de Paris (2-1).
Le sort de cette rencontre est identique, un but de Juste Brouzes
ouvrant aux Parisiens la voie d’une troisième finale consécutive (1-0).
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Le 6 mai 1923, ces derniers retrouvent le FC Cette.
Après le FC de Lyon lors de la première édition en 1918, le Havre AC en
1920, puis le Stade Rennais UC en 1922, c’est la quatrième fois qu’un
club de Province se hisse en finale.
Après les échecs de ses homologues, le FC de Cette a bien l’intention
d’inscrire son nom au palmarès de l’épreuve. |
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Mais le Red Star ne tarde guère à faire valoir son statut de
favori. Au bout de sept minutes de jeu, Marcel Naudin a déjà signé un
doublé (2-0, 7ème). Quatre minutes plus tard, Lucien Cordon laisse
entrevoir une finale à sens unique en trompant François Encontre une
troisième fois (3-0, 11ème).
Mais le festival offensif se poursuit, William Cornelius réduisant la
marque pour Cette (3-1, 16ème).
L’engagement vient à peine d’être sifflé que Robert Joyaut, d’une
frappe de trente mètres, permet au Red Star de prendre de nouveau le
large. |
Georges Kramer maintient le rythme effréné de cette finale et
permet au club de l’Hérault de conserver l’espoir (4-2, 27ème). Mais
après cette demi-heure prolifique, le score de la rencontre n’évolue
plus. Le Red Star signe le premier triplé, six de ses joueurs ayant
pris part à ces trois finales victorieuses |
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HUITIEMES DE FINALE
Red Star - US Tourcoing : 1-0
RC Rouen - CA Paris : 1-0
RC Roubaix - CA Sports Généraux : 4-2
SC Nîmes - Marseille : 2-0
O.de Paris - RCF : 4-1
Sète - AS Française : 1-0
Rennes - Le Havre AC : 4-2
Levallois - O.Lillois : 1-0 |
QUARTS DE FINALE
Red Star - RC Roubaix : 4-0
FC Rouen - SC Nîmes : 2-1
O.de Paris - Levallois : 3-0
Sète - Rennes : 2-0
DEMI-FINALES
Red Star - O.de Paris : 1-0
Sète - Rouen : 1-0 |
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FINALE le 6 Mai 1923 à Pershing
Red Star bat Sète 4 à 2 (4 - 2)
20000 Spectateurs
Arbitre Monsieur Jandin
Buts Naudin (2e, 7e) Cordon (11e) Joyaut 17e pour le Red Star Cornelius
(16e) G.Kramer (27e) pour Sète
Red Star- Chayriguès - Meyer, Gamblin - Joyaut, Hugues,
Bonnardel - Cordon, Brouzes, Paul Nicolas, Naudin, Sentubery
Sète - Encontre - Huot, Gravier - Berntsson, Jourda,
Dedieu - Cornelius, G.Kramer, Parkes, Dangles, Pujol |
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En 1923, le Football Club de Cette (orthographe d'alors)
rencontrait en finale le Red Star de Paris. Pour en arriver à cette
ultime étape, les Cettois avaient vécu une lognue incertitude.
Il y avait eu à cette époque la fameuse affaire Kramer.
Georges, l'aîné de la trinité internationale suisse, avait joué avec
Cette les 1/8 de finale contre l'A.S. Française de Paris, à Lyon, match
gagné par les Cettois par 1 à 0.
Mais sur réclamation des Parisiens, qui disaient Kramer non qualifié
pour jouer la Coupe, les Méridionaux s'étaient vu déclarer battus par
la Commission de la Coupe et, en appel, par le Bureau Fédéral.
C'est alors que deux hommes devaient se révéler : Georges Bayrou,
directeur sportif et Emmanuel Gambardella, secrétaire du F.C. Cette.
Pendant quelques semaines, ils parcoururent les Ligues de toute la
France, allant plaider leur cause.
Le tribun cettois et son éminence grise, qui étaient tous deux très
éloquents et persuasifs, défendirent l'affaire Kramer devant
l'assemblée générale d'avril et firent rétablir dans son droit de
vainqueur le F.C Cette. |
Ils prirent alors l'engagement (on était mi-avril) d'aller
jouer les quarts et demi-finales sur terrain adverse, soit à Rennes et
Rouen, et d'être le 6 mai à Colombes pour jouer la finale.
Cette gagna le 22 avril à Rennes, le 29 à Rouen et s'inclina à Paris
contre le Red Star qui comprenait alors dix internationaux.
L'histoire de la requalification avait fait grand bruit, et, dans Cette
la sportive, on discutait non seulement des chances de réussite, mais
aussi des milliers de francs qui rentretaient dans la caisse des "vert
et blanc".
On était au début de l'amateurisme marron et le club méridional avait
la réputation d'en être un des adeptes.
Or, vous allez juger du contraire.
Les joueurs dont nous étions furent à plusieurs reprises réunis. Entre
la demi-finale et la finale, on passa cinq jours à Vernon en compagnie
de Marcel Thil qui préparait son match contre Georges Carpentier. Outre
les consignes de l'entraînement, on ne négligea pas de parler de la
prime qui nous serait attribuée, pour avoir gagné nos deux matches,
jouer la finale et pour nous défrayer de nos journées perdues.
Or, à l'issue de la finale, le soir après le repas, savez-vous combien
on nous octroya pour faire une sortie dans le "gai Paris" ? Cent
francs. Même au prix de 1923. |
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