C'est le CASG qui renouvelle sa victoire de 1919 en battant
le FC Rouen au deuxième match, la première finale s'étant soldée sur le
score de 1 à 1.
C'est par 3 à 2 que les banquiers s'imposent à Colombes,
Créé en 1903, le club est à l'origine le club sportif de la banque «
Société générale », d'où son nom de Club athlétique de la société
générale.
En 1907, le CASG se fixe sur un terrain non loin de la Porte d'Auteuil,
à deux pas du Parc des Princes. |
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Signalons les sélections de Deconninck, Devicq, Bard,
Carrier, Mathieu, Jorda, Barillet et Devic lors de rencontres
non-officielles de l'équipe de France pendant la Grande Guerre.
Présent dès la première édition de la Coupe de France, le CASG
s'impose, jusqu'au lancement du championnat pro, comme l'un des grands
animateurs de l'épreuve.
Trop corporatiste dans sa dénomination, le club se mue en 1919 en Club
athlétique des sports généraux.
Les règlements de la FFFA l'exigeaient. |
Déja vainqueur en 1919, le CASG retrouve les fastes de finale
de la Coupe de France en 1925.
En alignant une équipe sans réelles vedettes, les « Généraux »
s'imposent 3-2 face au FC Rouen après un premier nul 1à 1.
"Et pourtant, rappelle Henri Tissot, un seul match aurait dû suffire.
En effet, lors de la première édition, alors qu'on s'acheminait vers la
fin de la prolongation, Barville, de l'aile droite, effectua un centre
que je contrôlai du genou ; je tirai alors aussitôt et marquai le but." |
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"Mais notre joie fut de courte durée puisque l'arbitre annula
le but, prétextant que j'avais contrôlé le ballon de la main. Alors
que, je puis vous l'affirmer aujourd'hui où cela n'a plus aucune
importance, jamais je n'ai contrôlé cette balle de la main ! Enfin,
tout se termina bien puisque nous avons remporté la Coupe quand même.
Le C.A.S.G. jouait alors une sorte de WM avant la lettre, en ce sens
que les deux inters jouaient très repliés et couvraient donc un terrain
considérable. Nous avions pour consigne de lancer, depuis le milieu du
terrain, nos ailiers par de longues passes en diagonale. L'inter gauche
adressait de longues balles en profondeur ves le poteau de corner droit
et réciproquement, et je vous prie de croire qu'à l'époque les joueurs
couraient après toutes les balles. Tandis qu'aujourd'hui... Enfin, ceci
est une autre histoire !" |
L'OM s'était incliné en quart de finale contre l'autre
Olympique, celui de Paris qui perdra contre le FC Rouen en demi-finale.
Les banquiers avaient eux éliminés les Sétois par 1 à 0 lors de ces
demi-finales. |
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QUARTS DE FINALE
CASG - La Garenne Colombes : 2-0
Sète - Amiens : 1-0
Olympique de Paris - Marseille : 1-0
FC Rouen - Stade Français : 2-1
DEMI-FINALES
CASG - Sète : 1-0
FC Rouen - Olympique de Paris : 2-1
PREMIERE FINALE 26 Avril 1925
CASG - FC Rouen : 1-1
Buts : Boulanger (3eme) pour Rouen, Auger (70eme) pour CA Sports
Généraux |
DEUXIEME FINALE le 10 Mai 1925 à Colombes
CASG bat FC Rouen : 3 à 2 après prolongations (2 - 2)
18000 Spectateurs
Arbitre Monsieur Slawick
Buts : Soïka (3eme), Barville (15eme), Liénart (58eme) pour CA Sports
Généraux, Boulanger (11eme, 20eme) pour Rouen
CASG Jou - Gollet, Liénart - Clugnet, Marquet,
Marion - Barville, Caillet, Soika, Tissot, Auger -
Rouen - Barnes - Canthelou, J.Rault - Blaizot, Hérubel,
Witty - Pozzo, Boulanger, Halotel, Burel, Renault - |
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Témoignage
Charles Witty d'origine anglaise, demeura fidèle au F.C. Rouen de 1920
à 1939.
Cherley Witty appréciait les frites et le beaujolais.
La passion du football, l'amour qu'il portait à une jeune Rouennaise
contribuèrent à fixer sa destinée.
Il s'établit à Rouen au lendemain du premier grand conflit mondial, s'y
maria et s'engagea sans plus attendre au F.C. Rouen.
Ses souvenirs de la Finale de 1925
"Je n'ai pas quitté les rangs de l'équipe première. Je jouais demi
droit puis je devins arrière sur la fin de ma carrière.
A quarante et un ans, je fus même appelé dans l'équipe fanion décimée
par la mobilisation générale. |
Mon meilleur souvenir ?
La finale de la Coupe de France 1925 qui nous perdîmes devant le
C.A.S.G. (3-2) après avoir réalisé un match nul (1-1).
Le football de l'entre deux guerres était tout différent de celui que
l'on pratiqua après.
Il était certes rudimentaire, mais combien plus attachant et
spectaculaire.
Les arrières défendaient, les demis pourvoyaient, les avants
attaquaient.
Nous ne connaissions pas encore de système de jeu." |
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