OM Olympique de Marseille

Saison 1930-1931 Club Français Vainqueur

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Pour l'année de son quarantième anniversaire et trois ans avant sa disparition, le Club Français connaît la consécration en remportant la Coupe de France au stade de Colombes devant 35.000 personnes. Devant le S.O. Montpelliérains, les Parisiens achèvent un parcours marathon long de onze matches avec, entre autres, un huitième de finale face à l'Olympique de Marseille qui dura plus de huit heures de jeu !
Après un parcours sans embuche, le Club Français est opposé à l'Olympique de Marseille pour son huitième de finale. C'est alors que le club parisien entre dans les annales de l'histoire de la Coupe de France.
La rencontre entre les deux clubs durera un mois et demi !
Au terme de la première confrontation du 8 février 1931, les deux équipes font match nul (1-1).
Le match est à rejouer, la séance de tirs au but n'existant pas à l'époque.
Lors de la seconde rencontre (22 février), les Marseillais obtiennent la victoire (2-0).
Une réclamation du Club contre Wernicke, joueur de nationalité allemande, ayant été reconnue valable par le bureau fédéral, oblige les deux adversaires à rejouer une troisième fois ce match.

ci-joint Wernicke 2eme à droite accroupis.
Lors de la troisième rencontre, prévue le 8 mars à Strasbourg, l'arbitre déclara que la neige sur le terrain empêcherait le bon déroulement de la rencontre.
Match reporté ! Le 15 mars à Sète, les deux équipes n'arrivent toujours pas à se départager et se quittent après 120 minutes de jeu sur le score de 3-3. C'est finalement à Colombes, devant 12.000 spectateurs, que le Club Français se qualifie pour les quarts de finale, après la prolongation (2-1).
Il aura fallu au total plus de huit heures de jeu pour que les Parisiens obtiennent cette qualification !
Après avoir écarté consécutivement en quart et en demi finale, l'Excelsior A.C. de Roubaix (1-0) et l'OGC Nice (6-1), le Club Français dispute sa première finale à Colombes face au S.O. Montpellier.
Devant 35.000 spectateurs, dont le Président de la République de l'époque, Gaston Doumergue, les Parisiens débutent la rencontre sur les chapeaux de roue.
En à peine une demi-heure de jeu, Boros (14ème), Parkes (18ème) et Mercier (32ème) assomment les Méridionaux qui ne s'attendaient pas à une telle entrée en matière (3-0).
Le capitaine parisien, Huvier, la tête pansée après un coup de pied, peut dès lors recevoir la Coupe de France des mains de Gaston Doumergue.
Le parcours du Club Français jusqu'en finale fut l'un des plus longs de l'histoire de la Coupe, mais il permit d'offrir au club parisien l'un de ses derniers titres majeurs avant sa disparition en 1934.
HUITIEMES DE FINALE
Angers - Strasbourg : 6-1
Excelsior Roubaix - Le Havre : 1-0
SO Montpellier - Boulogne : 4-1
Nice - Saint Servan : 3-0
Amiens - Iris Club Lillois : 2-0
CA Paris - Sochaux : 5-1 (ap)
Cannes - O.Lillois : 2-1 (ap)
Marseille - Club Français : 1-1 3-3 1-2
QUARTS DE FINALE
SO Montpellier - Amiens : 2-1
Cannes - CA Paris : 4-0
Nice - Angers : 4-1
Club Français - Excelsior : 1-0
DEMI-FINALES
Club Français - Nice : 6-1
SO Montpellier - Cannes : 2-1

FINALE le3 Mai 1931 à Colombes
Club Français bat SO Montpellier : 3-0
30000 Spectateurs
Arbitre Mr Courbot
Buts : Boros (14), Parkes (18), Mercier (32)
Club Français Sechehaye - Huvier, Parkes - Lopez, Hudry, Rigolle - Hennequin, Boros, Mercier, Haas, Miramont -
Montpellier Guillard -A.Boutet, D;Boutet - Hornus, Dedieu, Dupont - Mathé, Cros, Rolhion, P.Temple, J.Temple -
Témoignage
Yves Dupont demi de Montpellier
"Cela s'est passé en 1931, lors d'un seizième de finale S.O.M. - Amiens A.C.
Les Monpelliérains menaient tambour battant devant une équipe dont les vieilles et jeunes gloires s'accordaient parfaitement.
Il y avait entre autres, Paul Nicolas, Leberati, Wallet...
Il restait dix minutes à jouer et Amiens effectuait un forcing effréné.
Soudain, notre gardien Guillard se démit le bras. Il fallut le suppléer, je fus désigné et j'endossais le maillot grenat.
Je n'oublierai jamais cette scène.
Guillard mesurait 1m87 et pesait 85 kilos moi, je ne dépassais pas 1m65 pour 62 kilos.
Amiens tenta alors de profiter de l'aubaine devant ce gardien inattendu dont le maillot rutilant arrivait à ses genoux.
Libérati, Wallet et Nicolas ne cessèrent de me bombarder.
Je fis front, je parais, expédiai en corner, gagnant ainsi seconde après seconde.
Un dernier tir au-dessus de la barre. Nous avions gagné et je respirai enfin. Mes coéquipiers se précipitèrent pour me féliciter, et cet épisode est demeuré pour moi un fameux souvenir.