Finaliste malheureux en 1945 face au Racing
Paris, Lille a ensuite raflé les trois éditions
suivantes.
Mais la “bête noire” des nordistes
se retrouve de nouveau sur leur route et
l’histoire va se répéter : troisième
affiche Racing-Lille en finale et troisième
victoire (5-2) des Parisiens qui décrochent
leur cinquième trophée. |
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C’est une péripétie qui marque le premier
tour de cette nouvelle édition. A quelques
minutes de la fin du match, les amateurs
du club de l’Arago sont en passe d’éliminer
un des favoris de l’épreuve : ils mènent
en effet 3-2 face au Racing.
Dans les derniers instants, le Parisien Kaminski
parvient à égaliser d’un tir puissant,
mais en récupérant le ballon au fond des
filets, force est de constater que celui-ci
est crevé ! |
Un tel but peut-il être validé ?
Dans le doute, il est décidé de rejouer le
match et le Racing s'impose alors 1-0.
Après l’élimination de l’Arago,
treize autres clubs amateurs parviennent
en seizièmes de finale. Quevilly élimine
notamment deux clubs de l’élite (Toulouse
et Colmar) avant de chuter face au Racing
(photo). C’est en fin de compte Arras
qui réalisera le meilleur parcours en ne
s’inclinant qu’en quart de finale
face aux Messins.
Ce sont en fait les Lillois qui font figures
de grands favoris de l’épreuve. En
remportant l’édition précédente, n’ont-ils
pas égalé la performance du Red Star déjà
vainqueur de trois éditions consécutives
(1921,1922, 1923) ? |
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Pour la cinquième année consécutive, ils
vont jouer le dernier acte de l'épreuve,
qui va constituer, face au Racing, la revanche
de l’édition 1945. |
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Cette finale, les Parisiens vont la mener
de main de maître. Sur la pelouse de Colombes,
face au WM classique mais trop statique des
Lillois, les joueurs du Racing n’occupent
pas de poste définitif sur le terrain et
ce jeu à base de permutations va donner le
tournis aux défenseurs nordistes.
En sept minutes, les Parisiens tuent le suspense.
Gabet et Quenolle s’entendent à merveille
et inscrivent trois premiers buts presque
coup sur coup (28ème, 30ème, 35ème). La domination
frise l’humiliation lorsque en deuxième
période Vaast puis Jadrejak trouvent de nouveau
le chemin des filets : 5-0 au tableau d’affichage
à la 59ème minute ! |
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En fin de partie, Lechantre et Strappe sauvent
l’honneur mais le Racing remporte brillamment
sa cinquième et dernière Coupe de France.
Pour Lille, c’est la fin d’une
belle série : cinq finales disputées en cinq
ans pour 25 matches sans défaite : un record.
Vaast fut choisi par son entraîneur à la
place de Nicolitch grâce à un tirage au sort
effectué avec une pièce de monnaie à pile
ou face..
Il marqua le 4eme but du Racing. |
Les Buts
1:0 Gabet (28eme), tir de 25 m à droite dévié
par un faux rebond, sur passe de Tessier.
2:0 Quenolle (30eme), tir à ras de terre
dans le coin gauche du but, sur ouverture
en profondeur de Tessier.
3:0 Gabet (35eme), tir acrobatique de 10m
à gauche, sur une remise latérale de Quenolle..
4:0 Vaast (52eme), reprise en lob de la tête
d'une ouverture de Tessier.
5:0 Jadrejak (59eme csc), déviation, au coin
gauche des 6m, d'un tir de Moreel consécutif
à un centre de la droite de Quenolle.
5:1 Lechantre (74eme), tir à mi-hauteur détourné
par Vignal, après un débordement sur la gauche.
5:2 Strappe (83eme), tir de 8 m, sur service
de la droite de Dubreucq. |
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Huitième de Finale
STADE FRANCAIS TROYES 3-0
RC PARIS QUEVILLY 2-0
NIMES ST-SERVAN 4-0
NICE REIMS 3-0
METZ RENNES 4-2
LILLE ROUEN 1 - 1 2-1
LILLE ROUEN 1-1
ARRAS VALENCIENNES 2-1
SETE LE HAVRE 3-1
Quart de Finale
STADE FRANÇAIS SETE 3-1
RC PARIS NIMES 2-1
METZ ARRAS 6-0
LILLE NICE 2-1 |
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Demi Finale
LILLE STADE FRANÇAIS 1-0
RC PARIS METZ 2-2 2-0
Finale Mai 1949 à Colombes
Racing bat Lille 5 à 2 (3 - 0)
61473 Spectateurs
Arbitre : M.Vincenti
Buts : Gabet (28e, 35e) Quenolle (30e) Vaast
(52e) Jadrejak (59e csc) Lechantre 74e) Strappe
(83e)
Racing - Vignal - Arens, Lamy, Salva - Grizzetti,
Leduc - Gabet, Tessier, Quenolle, Vaast,
Moreel -
Lille OSC - Wittowski - Jadrejak, Prevost, Nuevo -
Dubreucq , Carré - Walter, Vandooren, Baratte,
Strappe, Lechantre |
Souvenirs
Cette finale de 1949 contre Lille, la dernière
que devait remporter le Racing Club de Paris,
Roger Quenolle, qui fut ensuite entraîneur
de St-Germain, en garda un souvenir particulier.
Tout d'abord ce fut sa seule victoire en
finale de Coupe et d'autre part il n'eut
pas la satisfaction, comme beaucoup de ses
camarades, de porter le trophée lors du tour
d'honneur :
"L'équipe du Racing à cette époque était
composée en majorité de jeunes joueurs, Vignal,
Lamy, Gabet, Moreel et moi-même, et bien
sûr nous nous chargions d'entretenir l'ambiance
:
et l'une de nos blagues préférées était de
"chambrer" Grizzetti et Leduc,
les deux "vieux" de l'équipe (ils
avaient une trentaine d'années). |
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Et je me souviens très bien, sitôt, le match
terminé, Leduc, notre capitaine, est monté
à la tribune présidentielle recevoir la Coupe
des mains du Président Auriol.
Et dès qu'il en fut redescendu, le voilà
parti avec Grizzetti pour le tour d'honneur,
tenant la coupe chacun par une anse, à une
allure terrible ! |
A tel point, que nous qui nous étions lancés
à leur poursuite pour faire le tour avec
eux et porter la Coupe, à notre tour, nous
n'avons pu les rejoindre que tout à fait
sur la fin.
Et alors, Lucien et Angelo, se sont tournés
vers nous, le sourire aux lèvres :
"Alors, vous avez vu, les vieux ?" |
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