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Le 18 mai 1959, Le Havre bat Sochaux 3-0
en finale de la Coupe de France.
Les Havrais deviennent les premiers et les
seuls joueurs évoluant en Deuxième Division
à remporter le trophée.
La brillante campagne de Suède lors de la
Coupe du Monde 1958 a fait souffler un vent
d'optimisme sur le football français.
Celui-ci a réveillé la concurrence entre
les grands clubs au début de la saison 1958-1959.
Reims a conservé ses dix internationaux et
part favori en Championnat et en Coupe de
France. |
Même Just Fontaine, pourtant sollicité par
les plus grands clubs européens, est resté
fidèle à ses couleurs.
Essouflés par une aventure extraordinaire
en Coupe d'Europe (seconde défaite en finale
face au Real Madrid 2-0), les Rémois seront
éliminés prématurément de l'épreuve hexagonale.
Le Havre, Champion de Deuxième Division,
et Sochaux, cinquième de Première Division,
sont alors au coude à coude pour une finale
historique le 3 mai 1959 au stade de Colombes
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Cette confrontation ira au bout du suspense.
Le Havre ouvre la marque par Jacques Ferrari
(ci-contre) après un coup franc en lob des
18 mètres de Jean Saunier (1-0, 2ème) tandis
que son coéquipier Albert Eloy marque contre
son camp juste avant la pause (1-1, 45ème). |
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Durant la prolongation, le capitaine sochalien,
René Gardien, croit donner la victoire aux
siens en reprenant une frappe repoussée par
le portier havrais Christian Villenave (2-1,
109ème).
C'est sans compter sur la détermination d'Hocine
Bouchache qui égalise sur un tir de près,
profitant d'un mauvais renvoi de la défense
sochalienne (2-2, 113ème).
Brodd marque mais l'arbitre Groppi refuse
le but car il asifflé la fin.
Le match doit se rejouer le 18 mai 1959 au
stade de Colombes. Devant plus de 35 000
spectateurs, les Normands vont créer la surprise.
Sochaux joue de malchance, Julien Stopyra,
le père de l'ancien international Yannick,
frappe sur le poteau, imité peu de temps
après par Brodd. |
Par opposition, les Havrais Jacques Meyer,
Frédéric N'Doumbé et Valentin Navarro marquent
trois buts par trois balles qui ricochent
sur les poteaux (3-0, 21ème, 31ème, 87ème).
L'ancien international André Strappe, aux
vingt-trois sélections de 1949 à 1954, reçoit
son troisième trophée personnel des mains
de Maurice Herzog après ceux glanés avec
Lille en 1953 et en 1955.
Le Havre, premier club de Deuxième Division
à remporter le trophée "Charles Simon",
entre dans l'histoire de la Coupe de France.
Cette histoire se prolongera dans la ville
du club doyen qui fêtera ses 130 ans, le
lundi 16 décembre 2002, avec le tirage au
sort des trente-deuxièmes de finale de l'épreuve. |
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Première Finale terminée sur le score de
2 à 2.
Ci-contre, Maziman contre Bouchache. |
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Buts de la Finale:
1:0 Meyer (21), tir croisé, du coin gauche
des 6m, après une touche de N'Doumbé.
2:0 N'Doumbé (31), tir sans angle de la gauche,
sur passe de Bouchache.
3:0 Navarro (87), tir croisé du coin droit
des 6m, sur ouverture de Bouchache |
Huitième de finale
TOULOUSE SEDAN 1-1 3-1
SOCHAUX ANGERS 2-0
RENNES TROYES 2-0
NIMES RED STAR 4-0
METZ BESANÇON 2-1
LYON REIMS 3-1
LE HAVRE DRAGUINAN 2-0
RC PARIS ST-ETIENNE 3-2 |
Quart de finale
RENNES LYON 2-0
SOCHAUX TOULOUSE 2-1
NIMES RC PARIS 4-0
LE HAVRE METZ 2-0
Demi-finale
LE HAVRE NIMES 1-0
SOCHAUX RENNES 2-1 |
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La deuxième finale voit le succès Havrais
3 buts à 0. |
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Finale le 3 Mai 1959, Colombes (Yves du Manoir)
Le Havre et Sochaux 2 à 2 (1 - 1, 1 - 1)
Arbitre Mr Groppi 50778 Spectateurs
Buts Ferrari (2eme), Eloy (45eme csc), Gardien
(109eme), Bouchache (113eme)
Finale le 18 Mai 1959, Colombes (Yves du
Manoir)
Le Havre bat Sochaux 3 à 0 (2 - 0)
Arbitre Mr Groppi 36655 Spectateurs
Buts Meyer (21eme), N'Doumbé (31eme), Novarro
(87eme)
Le Havre - Villenave - Hassouna, Eloy, Lagadec -
Salzborn, Meyer - Strappe, Ferrari, Novarro,
Bouchache, N'Doumbé
Sochaux - Wendé - Maziman, Lubrano, Mille - Bout,
Jo Tellechéa - Edimo, Brodd, Stopyra, Raphael
Tellechéa, Gardien - |
Des vainqueurs de 1959, seuls Villenave et
Hassouna demeurèrent encore au Havre où ils
furent commerçants.
"Le retour au Havre par train spécial
m'a laissé un souvenir inoubliable, dit-il. |
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Nous étions au milieu de dirigeants et de
supporters joyeux, mais au Havre ce fut délirant.
Plus de 20.000 personnes nous attendaient
devant la gare, nous n'avons pas touché terre.
Nous avons littéralement marché sur la tête
des gens.
Et pour parcourir ce si petit trajet, nous
avons bien mis une heure.
J'y ai laissé les deux poches de mon blazer,
mais je ne le regrette pas.
Ensuite ce fut la réception à la mairie devant
près de 45.000 personnes, voilà qui prouve
que le Havre est bien une ville de football. |
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