OM Olympique de Marseille

Saison 1959-1960 Monaco Vainqueur

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En remportant l'édition 1960 de la Coupe de France face à l'AS Saint-Etienne, l'AS Monaco s'affirme parmi l'élite des clubs français.

Brillant également cette année là en championnat où il termine à la quatrième place, le club de la Principauté connaît la consécration, douze ans seulement après son admission chez les pros.
La surprise de cette Coupe de France 1960 est à mettre à l'actif des joueurs de l'AS Gardanne, évoluant en Promotion d'Honneur 'B', parvenus jusqu'en huitièmes de finale, ils ne s'inclinent que deux buts à un face au Lille OSC après avoir éliminé le FC Toulouse 3 buts à 2.
Caen élimine Forbach, autre surprise de cette Coupe 1960.
De même, Sète, mal classé en deuxième division réussit à sortir de la compétition le Racing, pourtant meilleure attaque de l'histoire du championnat, avec 118 buts inscrits au cours de cette saison 1960. Les Sétois ne sont finalement battus qu'en quart de finale face au futur champion, le Stade de Reims, sur le score minimal de 1-0.
Tenants de la Coupe et premier club de Division 2 à avoir inscrit son nom au palmarès de l'épreuve, Le Havre AC, évoluant depuis en première division, parvient encore jusqu'en demi-finale.
Il ne s'incline que 3 buts à 2 face aux Stéphanois, parmi lesquels évolue alors Robert Herbin.
Pour affronter Saint-Etienne en finale sur la pelouse du stade Yves du Manoir, les joueurs de la Principauté ont sorti en demi-finale les Rémois, futurs champions 1960, inscrivant le but victorieux deux minutes avant la fin du temps réglementaire.
La finale débute le mieux du monde pour les Monégasques qui ouvrent le score dès la cinquième minute d'une reprise au second poteau de Roy. Mais deux minutes avant la pause, Liron égalise d'une volée au point de penalty.

A quatre minutes de la fin de la seconde période, le capitaine René Domingo semble donner à Saint-Etienne un avantage décisif, mais un tir victorieux de Biancheri ouvre aux Monégasques, à deux minutes du coup de sifflet final, la porte de la prolongation.
A la 103ème minute, un lob de Ludo trompe la vigilance d'Abbes et une reprise de la tête de Roy scelle la victoire des joueurs de la Principauté. Le début d'une carrière prestigieuse pour l'AS Monaco, mais aussi pour le futur sélectionneur de l'Equipe de France : un certain Michel Hidalgo.
Huitième de finale
ST-ETIENNE CANNES 2-1
LILLE GARDANNE 2-1
CANNES STADE FRANCAIS 3-2
LE HAVRE RED STAR 2-1
MONACO FORBACH 3-2
REIMS NIMES 3-2
NICE ANGERS 3-0
SETE LIMOGES 3-1
Quart de finale
MONACO NICE 3-1
REIMS SETE 1-0
ST-ETIENNE LILLE 3-1
LE HAVRE CANNES 4-2
Demi-finale
MONACO REIMS 2-1
ST-ETIENNE LE HAVRE 3-2
Finale le 15 Mai 1960 à Colombes (Yves du Manoir)
Monaco bat Saint-Etienne 4 à 2 (1 -1 2 - 2)
Arbitre Mr Lequesne 38298 Spectateurs
ButsRoy (5eme, 114eme) Biancheri (88eme) Ludo (103eme) Liron (43eme) Domingo (86eme)
Monaco - Alberto - Novak, Kaelbel, Thomas - Ludo, Biancheri - Hess, Hidalgo, Roy, Cossou, Carlier -
Saint-Etienne - Abbes - R. Tylinski, Herbin, Wicart - Domingo, Ferrier - Peyroche, Glovacki, Liron, Oleksiak, Balboa -
Henri Biancheri à la fin de sa carrière fut le Directeur Sportif de l'AS Monaco.
Il a gagné deux finales, mais il en a joué quatre.
D'abord une qu'il a perdue en 1957 contre Toulouse, avec Angers, puis en 1960 ce fut la victoire avec Monaco et en 1963 encore la victoire avec Monaco mais après deux matches.
"En 1957, dit-il, c'était la première année de l'équipe d'Angers en Première Division, nous étions contractés et ce qui n'a rien arrangé c'est que nous avons pris trois buts en 20 minutes.
Le pauvre Fragassi dont les matches remarquables nous avaient amenés en finale était "paniqué".
Paris où il comptait de nombreux supporters puique c'est un balieusard parisien ne lui a jamais réussi d'ailleurs et les Toulousains ont toujours eu au moins deux buts d'avance sur nous."
En 1960 Biancheri a eu beaucoup plus de chance.
Il est vrai qu'il avait une plus grande expérience.
C'était sa troisième année à Monaco et cette finale cotnre Saint-Etienne reste le meilleur souvenir de sa carrière.
"Au fond, pour gagner une finale de Coupe de France, dit-il, il faut une certaine somme de chance.
Nous, cette année-là dans les tours préliminaires, nous avions toujours connu les pires difficultés notamment devant Annecy et Forbach et nous étions toujours menés à la mi-temps.
Bref chaque fois nous nous en tirions miraculeusement.
Notre victoire en finale allait être plus miraculeuse encore.
A quelques secondes de la fin les Stéphanois menaient par 2 à 1.
Ils se voyaient déjà gagnants lorsque l'arbitre M. Lequesne nous accorda un coup franc.
Kaelbel le tira mais l'arbitre le fit recommencer.
Alors après une trés rapide discussion avec Kaelbel qui voulait recommencer c'est moi qui ait tiré et j'ai ainsi égalisé à 90 secondes de la fin du temps règlementaire.
Ce but nous donnait donc le droit de jouer la prolongation au cours de laquelle nous allions gagner par 4 à 2.
Mon coup franc réussi avait très certainement coupé les jambes des Stéphanois qui n'y croyaient plus."