Saint-Etienne sauve sa saison en remportant
l'édition 1962 de la Coupe de France, après
un parcours en championnat qui conduit le
club à la relégation. Bien que privés d'entraîneur,
les Stéphanois ne manquent pas la seconde
occasion qui leur est offerte en trois ans
d'inscrire leur nom au palmarès de l'épreuve. |
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Les Verts reçoivent ainsi des mains du Général
de Gaulle la première de leurs six Coupes
de France.
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C'est à quelques jours de l'ouverture de
la Coupe du monde organisée au Chili, pour
laquelle la France n'a malheureusement pas
réussi à décrocher son billet, que débute
la finale de la 45ème édition de la Coupe
de France.
Malgré tout, pas moins de 35.000 personnes
sont venues assister, dans l'enceinte du
vieux stade olympique de Colombes, au dernier
acte de la compétition.
Saint-Etienne face à Nancy : tel est le point
d'orgue d'une épreuve à laquelle ont pris
part 1226 clubs et qui s'est vite révélée
riche en surprises. |
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Dès les seizièmes de finale en effet, le
Racing et Nîmes, ténors du championnat, ont
été éliminés.
Pour sa part, Reims a quitté la Coupe de
France au stade des quarts de finale, battu
1-0 par une solide équipe de Nancy.
Metz élimine le Stade avant de perdre en
demi-finale contre Nancy.
L'OM d'Otto Gloria élimine Grenoble mais
échoue contre Angers après un match à incidents
et un penalty très discuté de Célestin Oliver. |
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Avant que M. Barberan ne donne le coup d'envoi
de la finale, les Nancéiens, quatrièmes du
championnat, sont donc logiquement favoris
face à une équipe de Saint-Etienne, condamnée
à la relégation.
Mais c'est oublier que les Verts ne comptent
pas moins de sept internationaux dans leurs
rangs (Abbes, Tylinski, Domingo, Herbin,
Ferrier, Guillas et Faivre) et qu'ils n'ont
concédé qu'un seul but depuis les trente-deuxièmes. |
Enfin, leur attaque a été suffisamment performante
pour infliger 3-0 aux Lensois, puis aux Biterrois,
vainqueurs des "ardents Sedanais",
tenants de la Coupe.
En demi finale, les verts éliminent Angers
au Parc des Princes 1 but à 0.
Ce 13 mai, sur la pelouse du Stade de Colombes,
la défense stéphanoise est une nouvelle fois
intraitable. |
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Viaene très en verve tire sur le poteau,
mais se blesse rapidement.
Les Nancéiens, handicapés par les blessures
de Viaene et Adamczyk, restent prudents.
Longtemps indécise grâce aux prestations
des gardiens Abbes (Saint-Etienne) et Ferrero
(Nancy), la partie bascule à 4 minutes de
la fin du temps réglementaire.
C'est une nouvelle fois Baulu (auteur de
7 des 12 buts stéphanois en Coupe), bien
relayé par "Roby" Herbin, qui permet
à Saint-Etienne d'emporter la victoire. |
Le capitaine Marcel Domingo peut alors recevoir
le trophée des mains du Général De Gaulle.
Les Verts réussissent à marquer l'histoire
de la Coupe d'un nouveau record : avec un
seul but encaissé en 6 matches, Saint-Etienne
devient la meilleure défense de l'histoire
de la Coupe de France. |
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Seizième de finale
REIMS ST-GERMAIN 3-0
MONACO BREST 4-0
NANCY LA VOULTE 2-1
SOCHAUX MONTRUEIL 2-0
GRENOBLE AULNOYE 3-1
BRIVE BORDEAUX 1-0
MARSEILLE BELFORT 0-0 3-1
TOULON BAYONNE 0-0 2-1 |
LENS CHATEAUROUX 8-0
STADE FRANÇAIS NIMES 2-2 2-0
ST-ETIENNE TOULOUSE 1-0
ANGERS MONTPELLIER 3-2
METZ ROUEN 1-0
SEDAN ROUBAIX 3-2
TROYES RC PARIS 2-0
BEZIERS LYON 1-0 |
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Huitième de finale
NANCY BRIVE 2-1
MARSEILLE GRENOBLE 2-1
ANGERS TOULON 2-2 3-1
BEZIERS SEDAN 1-0
MONACO TROYES 3-0
METZ STADE FRANÇAIS 2-1
ST-ETIENNE LENS 3-0
REIMS SOCHAUX 1-0 |
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Quart de finale
ST-ETIENNE BEZIERS 3-0
NANCY REIMS 1-0
METZ MONACO 1-0
ANGERS MARSEILLE 1-0
Demi-finale
ST-ETIENNE ANGERS 1-0
NANCY METZ 1-0 |
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Finale le 13 Mai 1962 à Colombes (Yves du
Manoir)
Saint-Etienne bat Nancy 1 à 0 (0-0)
Arbitre Mr Barberan 30654 Spectateurs
Buts Baulu (86eme)
Saint-Etienne - Abbes - Casado, R. Tylinski, Sbaiz - Herbin,
Domingo - Baulu, Guillas, Liron, Ferrier,
Oleksiak -
Nancy - Ferrero - Adamczyk, Collot, Amanieu -
Gauthier, Brezniak - Viaene, Florindo, Muro,
Chevalier, Chrétien - |
Claude Abbes fut le gardien de l'équipe de
France à la Coupe du Monde 1958.
a vécu trois années successives sous le sceau
de la Coupe :
En 1960 il perd la finale, face à Monaco
par un but que Roy lui marque à la 114e minute
(il y avait eu prolongation).
En 1961, Abbes toujours avec Saint-Etienne
est éliminé en quart par Bordeaux après trois
matches.
Enfin en 1962, Saint-Etienne enlevait cette
Coupe, battant Nancy, 1-0 grâce à un but
de Jean-Claude Baulu, quatre minutes avant
la fin.
Ce Baulu avait été le personnage de cette
Coupe comme le précise Claude Abbes le gardien
international :
"Nos expériences malheureuses des deux
années précédentes nous avaient quelque peu
traumatisés et c'est ainsi que le supporter
numéro un de Saint-Etienne Jacques Didier
en discussion amicale avec nous, s'écria
à l'intention de Jean-Claude :
-Toi, tu devrais marquer un peu plus de buts,
tiens, si un jour tu réussis à marquer trois
buts dans un match
-Toi, tu devrais marquer un peu plus de buts,
tiens, si un jour tu réussis à marquer trois
buts dans un match je paie un "gueuleton"
royal à toute l'équipe, et pas n'importe
où, chez "Point". |
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- D'accord, alors, préparez-votre carnet
de chèques, répliqua Baulu. En quart de finale,
nous tombions sur Béziers, et sur le terrain
de Marseille, nous avons gagné par 3-0 les
trois buts étant marqués par Jean-Claude.
Bien mieux, en finale, ce fut encore Baulu
qui sauva la mise en marquant l'unique but.
M. Didier tint parole, et en fin de saison,
nous allâmes tous dans le fameux restaurant
de la Vienne.
Notre supporter ne broncha pas quand autrour
de la table, au lieu des onze équipiers premiers,
nous nous retrouvâmes trente-cinq convives
car les familles des joueurs étaient là aussi."
Baulu, l'enfant de Colombes, alla d'ailleurs
porter un cierge à l'église de Colombes après
le match. |
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