Une nouvelle fois, après 1925, 1943, 1959
et 1963, une finale devait être rejouée.
En effet, malgré une superbe rencontre au
Parc des Princes, Rennais et Sedanais ne
pouvaient se départager (2-2), devant ainsi
redisputer la finale trois jours plus tard.
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Après une rencontre moins enthousiasmante
que la première, le Stade Rennais remportait
sa première Coupe de France (3-1).
Après deux finales perdues en 1922 et en
1935, la Coupe de France allait enfin sourire
au Stade Rennais.
L'expérimenté Jean Prouff, entraîneur des
Bretons et adepte de la tactique à "l'anderlechtoise"
(formation en 4-2-4 appelée le WM), permettait
aux Rennais d'accomplir un parcours historique. |
En effet, Daniel Rodighiero et ses coéquipiers
inscrivaient la bagatelle de 29 buts en 7
rencontres disputées !
Un véritable record jamais égalé.
Le festival breton débutait face au Red Star
(2-0), puis devant le RC Lens (4-3).
Mais le plus beau restait à venir avec un
huitième de finale devant l'Olympique Saint-Quentinois,
où les Rennais ne faisaient pas dans la demi-mesure
en inscrivant dix buts (10-0).
Les victoires en quart de finale face à Nice
(5-2) et en demi-finale devant Saint-Etienne
(3-0) laissaient présager un véritable sommet
pour la finale devant l'UA Sedan-Torcy. |
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Dédé Tassone serre la main du capitaine Corse
Dellasantina.
4 ans plus tard, l'OM remportera la Coupe
de France avec ses grognards Escale, Hodoul,
Joseph et Tassone qui faisait partie de l'effectif
en 1965. |
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Mais comment passer sous silence la pire
saison de l'OM qui terminera dans les derniers
de la seconde Division, réalisera son record
du plus faible nombre de spectateurs contre
Forbach, et sera humilié au Vélodrome par
les amateurs du Gazelec d'Ajaccio qui s'imposeront
5 à 1 avec sa vedette, le calédonien Kanyan.
Il marquera deux buts, dont un du talon après
avoir attendu sur la ligne le retour d'un
Olympien.
Jean Paul Escale déclarera
"Il y avait les Pierrots de Strasbourg,
il y a maintenant les Charlots de Marseille." |
Le 23 mai 1965, le Parc des Princes était
totalement rempli pour accueillir la troisième
finale dans l'histoire des deux formations,
sous les yeux du Premier Ministre, M. Georges
Pompidou.
Le public ne fut pas déçu par le spectacle
proposé.
Au terme d'une superbe rencontre riche en
rebondissements, les deux équipes ne pouvaient
se départager malgré deux buts sedanais inscrits
par Jacques Marie (11ème) et André Perrin
(15ème) dès le début du match. |
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Les Rennais allaient se réveiller juste avant
la pause grâce à André Ascencio (1-2, 44ème).
L'égalisation de Daniel Rodighiero (61ème)
obligeait les deux équipes à se retrouver
trois jours plus tard. |
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Le 26 mai, dans un Parc des Princes aussi
bien garni que pour la première rencontre,
les Rennais allaient enfin connaître la consécration.
Brucato remplaçait Cédolin indisponible.
Mené 1-0 à la pause depuis la 20ème minute
et un penalty transformé par Yves Herbet
(0-1), le Stade Rennais allait réagir de
la plus belle des manières en seconde période. |
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Rodighiero, tout d'abord, remettait les pendules
à l'heure tout de suite après le retour des
vestiaires grâce à une belle ouverture de
Marcel Loncle (1-1, 47ème).
Ce dernier donnait l'avantage à son équipe
sur une superbe reprise de volée (2-1, 77ème)
avant que l'inévitable Rodighiero n'enfonce
définitivement le clou sur un nouveau peénalty
(3-1, 86ème).
Véritable consécration pour des Rennais euphoriques
en cette saison 1964-65.
La délicate tactique de Jean Prouff se révélait
concluante.
Marcel Loncle confirmait son rôle de métronome
du milieu de terrain et Daniel Rodighiero
devenait un buteur exceptionnel, avec trois
buts lors des deux finales. |
Rennes et la Bretagne pouvaient exploser
de joie au coup de sifflet final.
Le retour des héros fut accueilli avec un
enthousiasme incomparable. La ville de Rennes
offrit à ses joueurs une fête digne de leur
belle performance.
René Cédolin (seul joueur rennais à avoir
remporté les deux coupes de France) : « C’était
le premier grand titre de l’histoire du club
et une véritable folie s’est emparée de la
ville de Rennes. Les gens ont réagi de façon
extraordinaire. Comment oublier l’arrivée
en gare ? L’avenue Janvier était noire de
monde et la place de la Mairie prise d’assaut
par la foule... Nous avons apporté un tel
bonheur à toute la Bretagne ! D’autant plus
incroyable que notre retour sur Rennes ne
s’était effectué que quatre jours après la
victoire. La ferveur n’était pas retombé.
» |
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Marcel Loncle (meneur de jeu rennais) : «
On avait rejoué la finale le jeudi je crois
et le dimanche, on avait un match de championnat
à Strasbourg.
On est ensuite revenu à Rennes le lundi avec
le trophée, on a passé quelques jours sensationnels
ensemble.
On ne s’attendait pas à un tel accueil. Ce
fut une arrivée triomphale à la gare de Rennes,
il y avait du monde partout et nous avions
été portés par une vague rouge et noire jusqu’à
la place de la Mairie. »
Daniel Rodighiero (deuxième meilleur buteur
de l’histoire du Stade Rennais avec 126 buts)
: |
« Le Stade Rennais cherchait une victoire
en Coupe de France depuis des dizaines d’années.
Il avait réussi à atteindre les demi-finales
à plusieurs reprises et même deux fois la
finale mais sans jamais parvenir à décrocher
le trophée.
En 1965, on l’a ramené et offert à toute
la Bretagne car à l’époque le Stade Rennais
était vraiment le club qui représentait la
région.
Le Stade Brestois, En Avant Guingamp ou le
FC Lorient étaient en retrait.
On avait fini cette année-là la meilleure
attaque du championnat, c’était vraiment
une saison exceptionnelle. |
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La demi-finale contre Saint-Etienne fut extraordinaire,
certainement l’une des plus belles de l’histoire
de la compétition. Les "Verts"
étaient champions de France en titre.
On les avait battus 3-0 ; on leur avait vraiment
marché dessus.
Lors de la première finale, contre Sedan,
j’ai d’abord inscrit le but de l’égalisation
qui nous a permis de rejouer la rencontre.
Lors de la deuxième confrontation, j’ai réalisé
un doublé. |
Ce fut la fin d’une épopée où chaque rencontre
se jouait au couperet, il fallait se battre
pour ne pas chuter.
Il manque forcément quelque chose à un professionnel
qui n’a pas gagné la Coupe.
On avait reçu le soutien de tous les Bretons
dispersés dans le monde et quand on a remporté
le titre, on a reçu un accueil extraordinaire.
Il y avait tellement de monde à la gare et
même sur la voie ferrée que le train a dû
arriver au pas. » |
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Le Stade Rennais allait remporter une nouvelle
Coupe de France en 1971 face à Lyon. |
Huitième de finale
RENNES ST-QUENTIN 10-0
STRASBOURG MIRAMAS 1-0
TOULON REIMS 2-1
SEDAN SOCHAUX 2-1
TOULOUSE NICE 2-2 0-1
ST-ETIENNE ROUEN 1-0
STADE FRANCAIS NANTES 3-1
VALENCIENNES CHERBOURG 0-0 3-0 |
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Quart de finale
STADE STRASBOURG 2-1
RENNES NICE 5-2
SEDAN TOULON 3-1
ST-ETIENNE VALENCIENNES 3-2
Demi-finale
SEDAN STADE 4-3
RENNES ST-ETIENNE 3-0 |
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Finale le 23 Mai 1965 au Parc des Princes
Rennes et Sedan 2 à 2 (2 - 1)
Arbitre Mr Kitabidjian 36789 Spectateurs
Buts Marie (11eme), Perrin (15eme) Ascensio
(44eme) Rodighiero (61eme)
Finale le 26 Mai 1965 au Parc des Princes
Rennes bat Sedan 3 à 1 (0 - 1)
Arbitre Mr Kitabidjian 26792 Spectateurs
Buts Herbet, (20eme sp), Rodighiero (47eme,
86eme sp), Loncle (77eme)
Rennes - Lamia - Lavaud, Brucato, Boutet, Cardiet
- Ascensio, Loncle - Prigent, Rodighiero,
Dubaele, Pellegrini -
Sedan - Tordo - Fulgenzy, Gasparini, Lemerre,
Rastoll - Herbet, Marie, Cardoni - Salaber,
Perrin, Roy - |
Jean-Claude Lavaud a gagné avec Rennes la
finale ( 2-2, puis 3-1) contre Sedan en 1965.
Nous avons vécu des cérémonies inoubliables
qui, dans la capitale bretonne, suivirent
cet exploit, et nous pouvons vous garantir
que ce jour-là toute la ville était "descendue
dans la rue", et que nos héros s'en
tirèent avec quelques boutons arrachés et
des cravates subtilisées.
On ne s'étonnera donc pas que ces heures
de joie aient trouvé leur prolongement par
la suite. |
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C'est ainsi que Jean-Claude Lavaud raconte
:
"Le 30 mai, nous avions été jouer le
dernier match de Championnat à Strasbourg
et nous étions particulièrement contents
de notre saison : 4e en Championnat et vainqueurs
de la Coupe.
Nous étions donc en pleine euphorie et nous
sommes rendus à la gare en chantant à tue-tête
nos meilleurs refrains. Arrivés sur le quai
nous avons posé la Coupe que nous avions
emmenés et par précaution, nous l'avons entourée
de nos sacs d'équipement, sans toutefois
la dissimuler. |
Puis chacun s'écarta pour bavarder ou aller
boire un demi.
Mais voilà que deux dames se sont approchées.
Elles étaient fort intriguées et voulurent
voir "ce qu'il y avait marqué dessus".
"Je m'approchais et leur dit : "C'est
la Coupe qui a été attribuée à l'Apollon
1965".
Apparemment impressionnées, elles me considérèrent
avec une admiration que je savourais et me
demandèrent un autographe. Inutile de dire
que je me suis fait quelque peu "charrier"
ensuite par les camarades." |