Les deux buts inscrits par Rachid Mekloufi
le 12 mai 1968 en finale de la Coupe de France
face à Bordeaux (2-1) ouvrent aux Stéphanois
la voie du premier doublé Coupe-Championnat
de leur histoire.
En tant qu'entraîneur, Albert Batteux, réédite
ainsi la performance réussie avec le Stade
de Reims dix ans plus tôt. |
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Cinquante ans après la première édition de
la Coupe de France, l'épreuve connaît une
modification importante de son règlement.
1967 marque en effet l'inauguration du douzième
homme. |
Les entraîneurs peuvent désormais choisir
un remplaçant parmi deux joueurs du banc
de touche.
Cela introduit donc une nouveauté dans la
gestion tactique des rencontres, notamment
pour les stratèges que sont Albert Batteux
et et Jean-Pierre Bakrim, successeurs de
Jean Snella et de Salvador Artigas aux postes
d'entraîneurs de Saint-Etienne et de Bordeaux. |
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Pour gagner le droit de disputer le dernier
acte, les deux formations ont dû batailler
ferme.
La grande révélation est l'équipe reine du
CFA, l'US Quevilly animée par son stratège
Daniel Horlaville.
Après avoir éliminé en huitièmes de finale
le tenant du trophée Lyon par 1 à 0 et disposé
de Dunkerque 4 à 0 en quart de finale, les
Normands obtiennent le droit de disputer
une demi-finale au Parc des Princes face
aux Girondins de Bordeaux qui ont éliminé
le Gazaelec d'Ajaccio par 2 buts à 0. |
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les Girondins mettent un point final à cete
belle aventure.
Les amateurs, finalistes de l'édition 1927
face à l'OM, ne s'inclinent face à Bordeaux
que durant la prolongation (2-1 a.p.).
Mais Horlaville a illuminé la rencontre,
lui qui organisera le jeu de la belle équipe
de France Amateur aux jeux olympiques de
Mexico avant d'être sélectionné dans la vrai
équipe "A' par Georges Boulogne. |
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Quevilly a été de nombreuses fois Champion
de France Amateur.
C'est une véritable équipe Corporative où
les joueurs sont employés dans l'entreprise
Lozai, le président décédé auquel a succédé
sa femme.
Gilbert Mille en est le Directeur sportif. |
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En demi-finale, Saint-Etienne a retrouvé
Angoulême, invaincu en Coupe de France depuis
quatorze matches.
Déjà demi-finalistes de l'édition précédente,
les Angoumoisins s'étaient en effet vu barrer
la route de la finaleen 1967 à l'issue d'un...
tirage au sort, après trois matches nuls
face à l'Olympique Lyonnais.
De nouveau, la formation de Charente fait
jeu égal avec les Verts (1-1).
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Ce n'est qu'au terme d'une nouvelle rencontre
disputée au Parc Lescure de Bordeaux que
les Stéphanois mettent un terme à l'épopée
d'Angoulême grâce à deux buts signés Robert
Herbin et Hervé Revelli, auxquels répond
trop tardivement une réalisation de Grizzetti
(2-1). |
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Le 12 mai 1968, sur la pelouse du stade Yves-du-Manoir
de Colombes, les Bordelais sont déterminés
à mettre un terme à une série noire de quatre
défaites en finale.
Et le sort semble cette fois leur sourire,
puisque dès la cinquième minute, Edouard
Wojciak, alerté par Didier Couécou, parvient
à tromper Georges Carnus du point de penalty.
Mais à la demi-heure de jeu, Rachid Mekloufi
remet les deux équipes à égalité en reprenant
victorieusement un centre de Robert Herbin.
En seconde période, le franco-argentin De
Bourgoing échoue de peu devant le but stéphanois. |
Quatre minutes plus tard, Hervé Revelli,
fauché dans la surface de réparation par
son coéquipier en Equipe de France André
Chorda, obtient un penalty.
Rachid Mekhloufi le transforme, assurant
une nouvelle victoire stéphanoise en Coupe
de France, après un premier succès six ans
plus tôt.
Le public bordelais devra lui patienter dix-huit
ans. |
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Georges Carnus obtient son premier doublé,
les deux autres suivront en 1970 avec les
verts et en 1972 avec l'OM. |
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Les Buts:
0:1 Wojciak (5eme), tir de 7 m à gauche,
sur ouverture de Couécou.
1:1 Mekloufi (30eme), reprise de volée de
15 m d'un centre de la gauche d'Herbin.
2:1 Mekloufi (78eme), penalty (faute d'Abossolo
et de Chorda sur Revelli)
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C'est Mekloufi, l'ex-international français
qui avait rejoint les rangs du F.L.N. et
de son équipe en 1958, sacrifiant sa carrière
internationale, avant de revenir après l'indépendance
de l'Algérie en 1964 chez les verts, qui
donne la victoire à l'A.S.S.E., pour sa dernière
saison sous les couleurs stéphanoises, car
il est concurrencé par le 12e homme du jour,
Salif Keita, qui ne rentrera pas sur le terrain.
Cette finale précède de quelques jours les
évènements de Mai 1968, qui n'épargneront
pas le football puisque le siège de la F.F.F.
lui-même sera un moment occupé par un "comité
d'Action" de footballeurs amateurs.
"Le Football au Footballeurs" |
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1/8eme de finale
STRASBOURG RED STAR 0-0 1-0
SOCHAUX NANTES 2-1
QUEVILLY LYON 1-0
METZ NANCY 2-1
DUNKERQUE NICE 1-0
BORDEAUX GAZELEC AJACCIO 2-0
ANGOULEME ROUEN 2-0
ST-ETIENNE ANGERS 2-1 |
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Quart de finale
ST-ETIENNE METZ 1-0
QUEVILLY DUNKERQUE 4-0
BORDEAUX STRASBOURG 1-1 2-1
ANGOULEME SOCHAUX 2-1
Demi finale
ST-ETIENNE ANGOULEME 1-1 2-1
BORDEAUX QUEVILLY 2-1 |
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Aimé Jacquet remporte un de ses nombreux
titres, son geste préfigurant celui de 1998,
mais pas avec la même Coupe. |
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Finale le 12 Mai 1968 à Colombes (Yves du
Manoir)
Saint-Etienne bat Bordeaux 2 à 1 (1 - 1)
Arbitre Mr Barde, 33959 Spectateurs
Buts Wojciak (5eme), Mekloufi (30eme, 78eme
sur penalty)
Saint-Etienne - Carnus - Durkovic, Mitoraj, Bosquier, Polny
- Herbin, Jacquet - Fefeu, Revelli, Mekloufi,
Beretta -
Bordeaux - Montes - Baudet, Desremeaux, Peri, Chorda
- Calleja, Abossolo -Couecou, Ruiter puis
Duhayot (75eme), De Bourgoing, Wojciak - |