1982 ! Année historique pour le Paris-Saint-Germain !
Le club de la Capitale remporte son premier trophée, la Coupe de France,
huit ans après son accession parmi l'élite, et devient le septième club
parisien à enlever l'épreuve.
Lors de cette édition, les amateurs de Lisieux, Sanary, Saint-Brieuc et
Noeux se distinguèrent en sortant Lille, Montpellier, Toulouse et Nantes
en trente-deuxièmes de finale.
Sanary, club de DHR, élimine Montpellier à Bandol aux tirs au but (0 -
0 7 tab à 6)
C'est l'exploit des 32eme
Ensuite, Sanary rencontre les verts en seizième de Finale.
Le match aller a lieu à Toulon et et les varois s'y comportent honorablement,
en s'inclinant 2 à 0.
300 Supporters font le trajet à pied jusqu'à Toulon où le match se jouera
devant 15000 spectateurs.
A Geoffroy-Guichard, les verts s'imposeront 4 buts à 0, mais quelle belle
aventure pour ce petit club du Var..
Toulon en Deuxième Division réalise une belle Coupe de France en s'inclinant
seulement en quart de finale contre Tours (1-1, 1-2).
Christian Dalger a quitté Monaco et va faire monter les varois l'année
suivante, reconstituant le groupe Monégasque avec ses amis Onnis, Courbis,
Ricort et Albert Emon.
Le PSG se qualifie laborieusement à chaque tour, contre Nimes (D2) aux
tirs au but en, 32eme, face à Noeud les Mines en 16eme, les minots de l'OM
péniblement au Vélodrome 1 à 0, Bordeaux en marquant le but qualificatif
en prolongation au retour (2-0, 1-2) et enfin contre Tours aux tirs au
but.
Comme les verts ont successivement éliminé le Racing (D3), Sanary (DHR),
le Stade Brestois (D2), Laval et Bastia, on voit que les deux finalistes
n'ont pas été mis en difficulté par le tirage au sort.
Face à la tribune "Boulogne", Eric Pilorget s'apprête à exécuter
le douzième tir au but de cette 65ème finale de la Coupe entre le Paris-SG
et l'AS Saint-Etienne.
Le Parc des Princes retient son souffle.
Depuis plus de deux heures, les 46.160 spectateurs de l'enceinte de la
Porte d'Auteuil, vibrent au rythme des rebondissements d'une partie qui
ne trouve pas son vainqueur.
Jusqu'à la 120ème minute, les Verts, battus un an plus tôt par Bastia,
se sont pourtant vus monter les marches de la tribune officielle pour y
recevoir le septième Trophée Charles-Simon de leur histoire.
A quelques secondes du terme de la prolongation, les joueurs foréziens
mènent en effet 2 buts à 1 face aux Parisiens, grâce à un doublé de Michel
Platini.
D'un oeil, le banc stéphanois guette le coup de sifflet libérateur de Michel
Vautrot.
De l'autre, il regarde Surjak adresser un centre court de la droite vers
Rocheteau, en position de tir aux six mètres.
La volée de l'ancien "Ange vert" est sèche et précise : 2-2 !
Pour la première fois, il n'est pas prévu de jouer une seconde finale mais
de procéder à l'épreuve fatidique des tirs au but.
Un exercice qui a déjà sourit aux coéquipiers de Lemoult et Dahleb en trente-deuxièmes
de finale contre Nîmes et en demi-finales devant le FC Tours (outre les
éliminations de Noeux, Marseille et Bordeaux).
L'histoire va t-elle se répéter ?
Pilorget n'en doute pas.
Luis Fernandez est la grande révalation de la saison.
Ce milieu infatigable rejoindra l'équipe de France un peu plus tard avec
le fameux carré magique (Fernandez, Tigana, Giresse, Platini).
Baratelli vient de stopper l'essai de Christian Lopez, le capitaine stéphanois,
à l'orée de la deuxième série de tirs au but (5-5).
Le suspense est à son comble.
Le pied du Parisien, lui, ne tremble pas, Castaneda est battu, le Parc
chavire : pour sa première finale, le Paris-SG remporte le premier trophée
de sa jeune histoire !
Le premier succès d'un club de la capitale depuis 1949 !
Francis Borelli, le président du PSG, tombe dans les bras de Peyroche,
son entraîneur, puis s'agenouille sur la "sainte" pelouse du
Parc des Princes pour l'embrasser.
Une folle nuit parisienne commence...
Bathenay peut brandir la Coupe de France, il égalera le record de Sommerlinck
la saison suivante avec 5 victoires.
Les Buts:
1:0 Toko (58eme), reprise de 6m au second poteau d'un centre court en retrait
de la gauche de Surjak.
1:1 Platini (76eme), reprise de volée de 6m au second poteau d'un long
centre aérien de la gauche de Zanon dévié de la tête au point de penalty
par Nogues.
1:2 Platini (99eme), reprise de 9m au second poteau d'un long centre aérien
de la droite de Zanon.
2:2 Rocheteau (120eme), reprise de volée de 6m au premier poteau d'un centre
court de la droite de Surjak.
Huitième de Finale Aller
BESANÇON LAVAL 0-0
BREST ST-ETIENNE 3-3
BASTIA LYON 2-0
TOURS METZ 4-1
MARSEILLE PARIS-SG 0-1
TOULON NANCY 2-1
VALENCIENNES LE HAVRE 2-0
MONACO BORDEAUX 1-2