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JEAN VINCENT né le 29 novembre 1930 à Labeuvrière (Pas-de-Calais) - Clubs successifs : U.S. Auchel Lille O.S.C. (1950/1956) Stade de Reims (1956/1964) - 46 fois international, 22 buts La première fois contre la Belgique (30 mai 1954) La dernière fois contre la Belgique (18 octobre 1961) |
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Meilleur Ailier gauche de l'Histoire du Football Français et le plus titré. Cadet et junior à Auchel, cet excellent technicien, rapide et intelligent, fut engagé à dix-neuf ans par Lille alors qu'il venait de gagner (avec Foix, Bonifaci et Méano) le Tournoi juniors de l'U.E.F.A. Il a gagné avec le L.O.S.C. la Coupe de France en 1953 et en 1955 et le championnat en 1954. Passé à Reims en 1956 où il y fit merveille pour remplacer Kopa partit au Real de Madrid, il remporta une nouvelle fois la Coupe en 1958 et à trois reprises le titre de champion de France (1958-1960-1962). |
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Important élément de l'équipe de de France dans la Coupe du monde en Suède,
finissant à la 3eme place il a été 45 fois sélectionné en matches internationaux.
Il a joué avec Raymond Kopa et Robert Jonquet dans l'équipe du Continent qui a battu en 1955 celle de Grande-Bretagne : il égalisa à 1 à 1 avant que le Yougoslave Vukas marque 3 buts pour porter le score à 4-1. Il joua une fnale de Coupe d'Europe contre le Real de Madrid de Kopa en 1959 à Stuttgart. Jean Vincent réalisa une grande carrière de joueur, il allait faire aussi bien dans son nouveau métier d'entraineur. |
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Il succéda, en 1975, à José Arribas au F.C. Nantes. Il fut Champion de France en 1977. Il conduisit l'équipe nantaise vers d'excellents résultats : 2e du Championnat en 1978 (à un point de Monaco), 2e en 1979 (à deux points de Strasbourg) et victoire en Coupe de France (contre Auxerre), Champion de France en 1980 et demi-finaliste de la Coupe des Coupes (Valence vainqueur) où il retrouva son prestigieux adversaires Alfredo Di Stefano , 2e du Championnat en 1981 (à deux points de Saint-Etienne). |
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En 1982, l'autorité de Jean Vincent fut contestée au sein du F. C. Nantes.
Remplacé par Jean-Claude Suaudeau, Jean Vincent fut retenu au poste d'entraîneur de l'équipe du Cameroun qualifiée pour le Mundial d'Espagne. Après ce passionnant intermède, il rejoint Rennes, puis entraîna plus tard l'équipe du Cameroun (Coupe du Monde 1982) |
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En 1960, Football Magazine interrogeait les Ailiers Gauche Français de
plusieurs époques. Voilà ce que disais Jean Vincent "Si Vaast a connu une heureuse période avec le R.C. Paris, celle où l'ailier s'est montré partout, j'ai personnellement traversé (et je continue à le faire) une période d'évolution sur le plan collectif. L'ailier de mes débuts (1948-50) était un homme fait pour marquer des buts. Il a commencé ensuite à subir l'influence de l'inter de pointe. Et en fait il est aujourd'hui un homme du milieu de terrain. |
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Ernest Vaast a dit que le comportement de l'ailier dépendait intimement
de celui de l'inter. C'est bien vrai ! Regardez ma carrière... " |
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"A Auchel comme amateur, j'étais un vériable ailier, toujours à l'avant-garde,
toujours lancé par son partenaire le plus proche débordant et tirant au
but. A Lille je suis devenu ensuite inter de pointe, presque ailier, un
homme de contre-attaque rapide et profonde. A Reims, devenu ailier, j'ai
dû me plier au jeu de mes inters... tous inters de pointe (Bliard, Fontaine,
Piantoni). Je me suis donc astreint à un très gros travail au milieu du
terrain et en défense. Un peu contre ma nature, car si j'aime avoir la
balle et me dépenser sans compter, je me suis tojours considéré comme un
ailier fait pour provoquer la décision, grâce à ma vitesse, mon dribble
et mon sens du but. " |
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Albert Batteux juge Jean Vincent en 1959 "S'il en est un qui est heureux de vivre, et qui le fait voir, c'est bien Jean Vincent. Qu'il soit légèrement amusé par quelque chose somme toute d'assez banal, et son sourire laisse découvrir toutes les magnifiques dents que la nature lui a données. Mais s'il est réellement heureux, si l'histoire qu'on lui raconte est vraiment désopilante, cela est alors irrésistible : ses oreilles se reculent pour faire de la place au rire le plus éclatant, le plus large et le plus ouvert qui se puisse concevoir. Je ne sais même pas si ce rire qui lui fend le visage en deux ne commence pas avant la fin de l'histoire, tellement il est heureux du plaisir qu'il va prendre." |
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"Ce plaisir de vire qui se lit sur son visage se retrouve dans son activité professionnelle. A l'entraînement ou en match, sa générosité dans l'effort est remarquable. Servi par des dons physiques que je ne luis soupçonnais pas quand il était à Lille, il semble éprouver une joie immense à courir à la poursuite de l'advesaire et de la balle, et sa joie se décuple quand il peut battre l'un et conquérir l'autre. On lui reproche parfois de donner trop de balles à l'adversaire : n'est-ce-pas pour avoir le plaisir de les lui reprendre ?" |
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"Quand il vint de Lille, et bien que l'ayant vu opérer plusieurs fois,
je ne m'attendais pas le voir tel que je l'ai découvet. Je pensais qu'il
allait nous apporter des bienfaits de sa classe indiscutable, mais je craignais
que ses effets bénéfiques ne fussent dispersés sinon éloignés. Je ne sais
pour quelle raison, je voyais Vincent comme un joueur intermittent et assez
fragile. Au contraire, et si je fus parfois déçu par la mauvaise terminaison de certaines de ses actions, il s'est montré depuis son arrivée d'une activité, d'une résistance et d'un esprit d'abnégation magnifiques. Il était peut-être un peu moins virtuose que je ne le pensais, mais le personnage sous lequel il se révélait me séduisait bien davantage. " |
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