OM Olympique de Marseille

Mars 2005 Saint Etienne OM 2 - 0

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Saint-Etienne bat l'OM à Geoffroy Guichard devant 35070 Spectateurs
Buts:
FEINDUNO (36 s.p.), HELLEBUYCK (83')
OM GAVANON, BEYE, DEHU, MEITE, NASRI, NAKATA, COSTA (HEMDANI 60'), N'DIAYE, PEDRETTI, MARLET, LUYINDULA (BAMOGO 68')
Saint-Etienne JANOT, ILUNGA, HOGNON, CAMARA, MENDY (SAKHO 82'), DIAWARA, ZOKORA, HELLEBUYCK, SABLE, FEINDUNO (MARIN 77'), PIQUIONNE (HERNANDEZ 90')
On se demandera longtemps comment Pascal Garibian a pu décemment donner le coup d'envoi de cette rencontre entre Saint-Etienne et Marseille, hier soir, au stade Geoffroy-Guichard. Alors que quelques minutes avaient suffi pour recouvrir entièrement la pelouse d'une couche de neige assez consistante pour que certaines parties des lignes de touche disparaissent totalement, l'arbitre désigné pour diriger cette rencontre décida de braver la logique la plus implacable et de faire jouer ce match dans des conditions épouvantables. On n'a sans doute pas fini d'entendre pester les joueurs et l'encadrement phocéen après cette défaite qui résonne sans doute comme la fin de leurs derniers espoirs de titre.
Hier, Marseille a perdu un match qu'il n'a pas mérité de perdre mais que Saint-Etienne a ausi davantage mérité de gagner et, devant son poste de télévision, Paul Le Guen n'a sans doute pas pu réprimer un sourire. Battu à Caen (0-1), vendredi, Lyon redoutait que ses poursuivants en profitent pour venir le chatouiller dans sa quête d'un quatrième titre consécutif de champion. Monaco a concédé un match nul à domicile contre Metz (0-0), Lille a perdu à Bastia (1-3) et Marseille s'est incliné à Saint-Etienne (0-2).
A dix journées de la fin du Championnat, l'ASM possède onze longueurs de retard sur l'OL, Lille est à neuf points et Marseille, son dauphin, à huit. Si tous les renversements sont toujours envisageables, personne n'est surpris de constater que l'OM, battu pour la première fois à l'extérieur sous l'ère Troussier, hier soir, après cinq succès et un nul, n'a pas les épaules pour contrarier le destin lyonnais. La priorité de cette formation,désormais, est de consolider sa deuxième place en Ligue 1 et de se qualifier pour la prochaine édition de la Ligue des champions. Ce ne serait déjà pas si mal.
La rencontre débuta avec vingt et une minutes de retard afin de permettre aux services techniques stéphanois de dégager la bâche censée protéger la pelouse et aux joueurs de tenter de réchauffer leurs muscles engourdis.
Si la seconde période fut un peu moins absurde, le ridicule de la situation atteint très vite son paroxysme. L'avantage, c'est que, pour comprendre, ce n'est pas très compliqué, il suffisait juste d'observer toutes les transmissions de plus de dix mètres terminer leurs courses dans les pieds adverses ou en tribunes ; il fallait simplement voir Jérémy Janot, le gardien stéphanois, s'amuser involontairement avec le visage de Peguy Luyindula pour reprendre le ballon dans ses bras après un dégagement manqué ; il fallait encore regarder Kodji Nakata , le Japonais, oublier le ballon dans son dos et se reprendre au dernier moment avant de tenter une passe dans le vide ; il fallait enfin se délecter de quelques mailloches pathétiques ou encore assister au bal de l'amical de la souffleuse, réquisitionnée pour dégager la neige des lignes de touche en plein match.
Un peu d'herbe ? Rien pas un brin.
Dans les conditions d'une rencontre présentant aussi peu d'intérêts et offrant ausi peu de mouvements collectifs cohérents, on évitera de vous imposer une analyse technicotactique farfelue.
Parfois, il faut se contenter d'enregistrer le résultat. C'est fait.
Pour le reste, on notera quand même que si les Stéphanois furent les seuls à marquer, c'est aussi parce que ce sont eux qui trouvèrent un peu de profondeur dans le jeu.
Après quelques frappes tout à fait médiocres de part et d'autre, Frédéric Piquionne s'enfonça ainsi dans la défense phocéenne, dribbla Gavanon et se dit crocheter dans la surface de réparation par le remplaçant de Fabien Barthez. Penalty, frappe de Feindouno et but (1-0.36e).
Hellebuyck profita d'un contre pour doubler le score (2-0,84e).
Hier soir, Marseille a perdu gros. Pour Saint-Etienne, 9e avec 37 points, le maintien est en revanche quasiment acquis.