OM Olympique de Marseille

Championnat de France 1959/1960

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REIMS CHAMPION DE L'OFFENSIVE
1959-60 encore une fois animé par le Racing et Nîmes, mais c'est finalement Reims qui remportera le titre avec sept points d'avance sur les Nîmois et onze points d'avance sur le Racing dont l'attaque sera la meilleure, avec 118 buts marqués contre 109 pour les Rémois.
C'était on le voit un championnat placé sous le signe de l'offensive.
Fontaine se souviendra aussi de cette année fatale pour lui : le 20 mars à Sochaux son équipe remporte une belle victoire par 1 à 0 qui lui donne la première place du classement à l'issue d'un sensationnel retrour puisque Reims avait compté jusqu'à cinq points de retard sur Nîmes, mais Justo est victime d'une double fracture tibia-péroné à la suite d'un choc avec Sekou et le meilleur buteur du monde ne s'en remettra jamais.
En dépit de cette perte Reims sera quand même officieusement champion avant terme le 1er mai après avoir terrassé son grand rival nîmois 3-0 à Nîmes même, grâce à deux buts de Piantoni et un but de Biernat.
Mais avant d'en arriver là, tout n'avait pas été si simple pour les Rémois qui lors de la deuxième journée se trouvaient déjà en tête, mais entourés par Nice, Nîmes et le Racing qui écrase le HAC à Saint-Ouen par 9 à 0.
On appelait alors ce quatuor, les "quatre grands". Ils allaient se livrer une terrible bataille. C'est Nice qui vainqueur à Lyon parvint le premier à se détacher. Mais Reims et le Racing se faisaient déjà la guerre des buteurs : le même jour Reims l'emportait 5-2 devant Toulouse et le R.C.P. 7-1 devant Toulon.
Jean Tokpa transfuge d'Alès avait inscrit cinq buts pour le Racing. Pourtant les Parisiens allaient s'incliner à Lens, Nice concédait ses premiers buts de la saison à Angers.
Nîmes vainqueur à Sedan avec l'ancien Sedanais Rozak dans ses buts, tandis que l'ex-Nîmois Bernard gardait ceux de Sedan, rejoignait Reims à la deuxième place.
Le grand duel était lancé et une fois encore le Racing grâce à sa verve offensive allait épauler les combattants puisque les Parisiens à Nice l'emportèrent 5 à 2 (deux buts de Ciso, un de Guillot, un de Grillet, un d'Ujlaki) permettant à Nîmes et à Reims de se trouver en tête au coude à coude. Nîmes vint battre le Racing à Paris (2-1) devant 28 000 Parisiens qui purent ainsi se rendre compte que Nîmes possédait une grande équipe.
Le retour de Raymond Kopa du Real de Madrid à Reims était décisif et Reims faisait un malheur à Lens (5-2 trois buts du jeune Bérard, un de Fontaine et un penalty de Kopa).
Nice battu très nettement à Toulouse décrochait. Le 27 septembre Nîmes allait gagner au Havre par 3 à 0. Dans ses buts, un tout jeune homme effectuait de timides mais prometteurs débuts : Louis Landi futur capitaine de l'équipe gardoise. Nîmes prenait ainsi un point à Reims en échec devant Nice. Mais les deux équipes se marquaient étroitement : trois buts de Reims à Strasbourg, trois de Nîmes devant V.A. ; mais six du Racing contre Bordeaux le 1er octobre. Cinq buts de Nîmes contre Nice, huit de Reims (quatre de Fontaine, quatre de Piantoni), contre Bordeaux.
Mais à l'issue de la 12e journée, Nîmes battu à Limoges à l'issue d'un match étonnant d'engagement et devant 18 000 pesonnes se faisait rejoindre par Reims, pénible vainqueur de Sedan grâce à un penalty de Kopa.
Mais Reims marquant onze buts en deux matches (six contre Angers et cinq à Saint-Etienne), passait seul en tête à l'issue de la 15e journée. C'est alors que devant 20 000 spectateurs les Nîmois vinrent rechercher la première place à Reims battu sur son propre terrain par deux buts de Rahis - dès la 6e minute car Nîmes cherchait le K.O.- et Akesbi, contre un de Kopa. Nîmes et Reims allaient rester sur leurs positions fort longtemps et les Nîmois remportèrent le titre officieux de champion d'Automne.
Reims se rattrape en gagnant à Paris contre le Stade 3 à 0 mais le 20 décembre, Nîmes vainqueur à Monaco grâce à un but de son capitaine Barlaguet, pris trois points d'avance sur Reims sévèrement battu à Valenciennes.C'est alors qu'arrive l'extraordinaire journée du 3 janvier : le grand Reims fut écrasé à Angers devant 22 000 spectateurs par 6 à 1, ce qui laissait Batteux rêveur.
Heureusement, Nîmes qui possédait maintenant cinq points d'avance sur les Rémois avait été battu à Bordeaux mais il n'empêche que Batteux, Kopa et Muller qui avait sauvé l'honneur, ne pensaient ne plus avoir aucune chance de remporter le titre. C'est alors que Reims entama une sensationnelle course poursuite.
En deux semaines, son retard se réduisit à trois points. Il n'était plus que de deux points à le 26e journée. Fontaine, Muller, Kopa, Piantoni n'y allaient pas par quatre chemins : cinq buts contre Lens, quatre à Nice, cinq contre Strasbourg. Après ces quatorze buts en trois matches, le retard de Reims sur Nîmes n'était plus que d'un point . Et le 20 mars le jour de l'accident de Just Fontaine, Reims reprenait la première place du classement.
C'était le volontaire arrière Bruno Rodzik qui, deux minutes avant la fin, avait donné la victoire à l'équipe rémoise.
En 1/16eme de finale de Coupe de France, on notait une formidable sensation, la petite équipe de Gardanne (PHB) battait Toulouse par 3 à 2.
Le 17 avril, les Champenois faisaient le trou en battant Toulon 3 à 0 tandis que les Nîmois étaient accrochés à Sochaux où Reims avait été rechercher la première place.
Puis Reims rendit la monnaie de sa pièce à Nîmes en allant gagner 3-0 au stade Jean-Bouin (deux buts de Piantoni, un de Biernat). Les Rémois avaient désormais cinq points d'avance : ils venaient de reprendre à Nîmes dix points en cinq mois.
Cette avance monta même à huit points pour se stabiliser à sept. C'est le rétablissement le plus prodigieux de l'histoire du Championnat. Et sur son terrain, Reims temina en véritable feu d'artifice marquant huit buts à l'équipe du Havre pourtant classée septième et dans laquelle il y avait un cerain Yvon Douis.
Fontaine bien qu'il ait été mis hors de combat remportait le titre de meilleur buteur devant Cisowski, Liron de Saint-Etienne et, Rahis le puissant ailier gauche de Nîmes.

Le FC Grenoble est sacré Champion de France de Deuxième Division sous l'impulsion d'Albert Fornetti.

C'est sa première accession en Division 1.
L'OM, en Seconde Division, après un bon départ, s'étiolait complètement et terminait à une peu glorieuse dixième place.

Parcours de l'OM