Annoncé un peu trop comme un affrontement entre les deux stars Ribery et
Pauleta, le choc PSG OM a plutôt était le succès des deux autres joueurs
emblématiques du PSG Dhorasoo et Kalou.
Les deux autres vedettes Marseillaises, Pagis et Barthez ne furent pas
aussi heureuses.
Pagis fut blessé rapidement et sortit à la 36eme minute, même s'il aurait
pu bénéficier d'un pénalty pour faute de Mendy à la 18eme minute. et Barthez
ne put rien sur les deux frappes puissantes des deux joueurs du PSG.
Il réalisa une superbe parade sur une frappe de Cissé, mais il ne put changer
le cours du match.
Ce match fut quand même d'un très bon niveau et il faut aussi souligner
le bon état d'esprit de cette rencontre.
Malheureusement, l'OM devra attendre pour remporter sa onzième victoire.
Les cinq premières minutes de chaque période ont permis au Paris-SG de
se remettre à l'abri d'un retour marseillais. Ses deux buts, inscrits sur
deux tirs phénoménaux de Kalou et Dhorasoo, ont pesé très lourd dans le
déroulement de cette finale qui restera comme un excellent cru.
Mené 0-1, l'OM réalisa une trentaine de minutes de haut niveau, avant de
baisser doucement.
Le deuxième but conduisit le PSG vers sa meilleure période avant que le
retour au score de l'OM ne provoque un regain de tension.
Les deux équipes ont évolué dans une organisation en zone. Le PSG en 4-4-2,
avec Cissé et M'Bami en milieux axiaux devant la défense, Dhorasoo sur
le côté droit et Rothen sur la gauche ; Kalou a joué en deuxième avant-centre,
derrière Pauleta.
Marseille a joué dans un 4-3-3, très souple, avant de passer plus nettement
en 4-4-2, après la sortie de Pagis avant la mi-temps;
Devant les quatre défenseurs, un milieu axial opérant surtout dans la récupération,
Cana ; un peu plus devant et sur la droite, Lamouchi ; sur la gauche, mais
bougeant énormément dans toutes les zones, Ribéry ; trois joueurs nettement
positionnés en attaque, Maoulida sur l'aile droite, Pagis dans l'axe, Niang,
partant d'une position de départ sur la gauche, pour venir occuper souvent
le poste d'avant-centre, qu'il prit définitivement à la sortie de Pagis.
La défense parisienne a manoeuvré de manière très collective pour gêner
au maximum les échanges et les permutations des Marseillais. Pauleta et,
à un degré moindre, Kalou ont été dispensés de tâches défensives. Rothen
et Dhorasoo sont revenus très profondément pour bien occuper toute la largeur
du terrain, avec toujours Cissé et M'Bami en position intérieure.
Cissé a souvent pris Ribéry au pressing, montant sur lui jusqu'à mi-terrain.
Ce bloc de quatre au milieu a fortement gêné les évolutions marseillaises
et empêché leurs tentatives balle au pied.
L'OM, mené très vite au score, n'a la plupart du temps défendu qu'à six,
avec Cana revenant quasiment dans une position de cinquième défenseur sur
les relances parisiennes longues. A part lui, Lamouchi fut le milieu qui
revint le plus en défense.
Le jeu d'attaque parisien a cherché le plus souvent Pauleta et Kalou loin
devant, en particulier sur des relances très longues et aériennes de Letizi.
A l'évidence, le PSG, avec son avantage très rapidement obtenu, misa sur
la qualité individuelle de ses deux attaquants. Dhorasoo a cherché aussi
Pauleta dans la profondeur derrière les deux centraux de l'OM.
Quelques balles de Rothen et d'Armand, de la gauche, ont apporté un certain
danger. Mais, d'une manière générale, la transmission entre milieu et attaque
a été peu productive, jusqu'à la bonne période consécutive au second but.
Les actions venues de l'arrière furent menées sur des incursions individuelles,
de Cissé en début de match ou de Dhorasoo sur son extraordinaire montée
conduisant au deuxième but. A 2-0, le jeu parisien se libéra et prit une
ampleur qu'il n'avait pas eue depuis le début de la finale.
Dans un premier temps, le jeu marseillais a été beaucoup plus varié. Devant,
Pagis et Niang bougeaient beaucoup. Pagis décrochait pour être utilisé
en appui par les passes dans l'intervalle de Lamouchi, Ribéry ou par des
passes profondes de défenseurs.
Sur ces décrochages de Pagis, Niang venait au centre, permettant quelques
tentatives de jeu à trois.
Au milieu aussi, il y avait du mouvement, avec Cana en percussion, Lalmouchi
et surtout Ribéry, balayant toute la largeur du terrain. A tel point que,
plusieurs fois, le jeu marseillais a abusé de cette recherche de la largeur
par des courses latérales, non accompagnées de profondeur. Il perdit de
sa pertinence au bout d'une demi-heure et s'étiola en seconde période,
avant la réduction du score obtenue sur une action axiale, à un moment
où, justement, les offensives manquaient singulièrement d'espace sur les
ailes.
C'est sur des actions très excentrées que l'OM se procura plusieurs occasions
d'égaliser en fin de match.
Paris n'opéra un changement qu'en fin de match, avec Paulo César à la place
de Rothen. Le Brésilien, jouant sur la droite du milieu, renvoya Dhorasoo
de l'autre côté.
La sortie a provoqué un changement dans le dispositif marseillais. L'OM
est alors passé dans un 4-3-3 presque classique, avec Oruma au milieu.
Niang passa avant-centre et Ribéry retrouva le côté gauche. Dans le dernier
quart d'heure, Marseille a accentué sa touche offensive en remplaçant Beye
par Nasri. Celui-ci entra au milieu de terrain, Cana passant sur la droite
de la défense.