OM Olympique de Marseille

Clemente recrée l'espoir et l'OM bat Saint-Etienne 2 à 1

20 Novembre 2000 Stade Vélodrome l'OM bat Saint-Etienne 2 à 1 (0 - 0)
Arbitre Mr Duhamel 45000 Spectateurs
Buts weah (81'), adriano (88') huard (87')
OM trevisan, perez, n'gotty, camara, gallas, ingesson (adriano 77'), leroy, abardonado, belmadi (brando (86'), weah, marcelinho (bakayoko 60') entraineur clemente<br>
saint-etienne levytsky, kvarme, diawara, wallemme, mettomo, olesen, luiz alberto, sable (guel 83'), pedron, alex (fellahi (64'), sanchez (huard 86') entraineur toschak



Apparemment, le Basque est difficilement impressionnable.
A son entrée sur la pelouse du Vélodrome, quelques minutes à peine avant le coup de sifflet initial face à Saint-Etienne, Javier Clemente a bien été assailli par une meute gourmande de photographes à la recherche du cliché du fameur Zorro - enfin démasqué-de RLD.
Mais le nouvel entraîneur de l'Olympique de Marseille n'a pas semblé perturbé par pareil accueil crépitant.
Faut dire que "Javi" comme on le surnomme de l'autre côté des Pyrénées, n'a rien d'un débutant et qu'il n'est pas du genre à paniquer à la première bousculade.
Il paraît même qu'il lui arrive de se recharger au fil des tensions accumuléees.
Ici, il risque d'être servi.
Aussi, est-il allé rejoindre presque tranquillement son banc, sans se soucier de la pagaille environnante.
Peut-être pour mieux marquer une coupure avec l'ère précédente, l'Espagnol a juste opéré un mini-réaménagement par rapport aux habitudes de ses devanciers au poste.
Désormais, le staff marseillais siège en effet sur le banc de gauche, le plus près de la sortie du terrain.
Le Basque serait-il, aussi, prévoaynt ? Sur la pelouse, en revanche, point de trace d'un spectaculaire remaniement ni d'un quelconque changement radical d'animation.
L'approximation continue de régner en maître, et la générosité ne suffit pas à cacher les carences d'un collectif trop emprunté.
Le passage d'une organisation en 3-5-2, tentée jusqu'à l'entêtement par Braga et maintenue par les brefs intérimaires Galtier-Emon, à un compact 4-5-1 n'a débouché sur aucune révolution ni aucune révélation.
Les schémas passent, mais les travers persistent.
Face aux verts, la formation olympienne a une nouvelle fois fait preuve d'une coupable indigence au niveau de l'animation du jeu. Evidemment, la faute n'en incombe -pas encore-à Javier Clemente.
Mais si, en quatre-vingt-dix minutes, le nouveau coach a sans doute pu s'apercevoir de la difficulté de sa tâche, il n'en reste pas moins relativement confiant.
La victoire arrachée dans les dernières minutes face aux Verts lui a permis de se donner au moins un peu de temps et de se constituer un matelas de sécurité.
Cette équipe est vraiment magnifique, s'est même enthousiasmé le nouvel arrivant à l'issue de la rencontre.
Mais j'ai été surtout ébahi par le public. Avec des supporters comme cela, je suis sûr que l'on peut aller de l'avant. Avec cette ambiance, il faut que nos prochains adversaires aient peur."
"
Au moins avec lui les Marseillais ont retrouvé un semblant de réussite qui les fuyait depuis l'entame de la saison. La patte du tacticien n'est pas encore visible, mais la pate de lapin certainement appréciable.
Lucide, Clemente s'empêche de céder à la panique en brouillant les pistes . "L'important, ce n'est pas de jouer à un, deux ou trois attaquants.L'essentiel c'est surtout de savoir combien de bons ballons arriveront à Weah."