OM Olympique de Marseille

1932 Championnat de France Lille OM 1 - 2


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l'OM bat Lille 2 à 1 (0 - 0)

Premier match de championnat professionnel
11 Septembre 1932 Lille
Stade Victor Bourcquet
6000 spectateurs,

Arbitre Mr Raguin
OM ALLE, SCHNOECK, SHERRY, CHARBIT, TREES, RABIH, DURAND,PRITCHARD, ALCAZAR,JENNINGS, GALLAY
Olympique LILLOIS DESFOSSES, VANDOOREN,,BEAUCOURT, DECOTTIGNIES, LUBREZ, MEURISS, THERY, BARRET, WINCKELMANS, AMAN, DELANOY
BUT Alcazar (49 eme), Alcazar (60eme) Barret (78eme)
Si le championnat professionnel de football a apporté quelque chose de nouveau en France, ce ne sera pas la sérénité d'esprit, le calme et la pondération.
Voilà tout au moins ce que donnerait à penser le match disputé aujourd'hui entre l'Oympique Lillois et l'Olympique de Marseille, match gagné par les Marseillais , 2 à 1.
En effet, le jeu fut illustré par nombre d'accrochages, de combats singuliers qui ne furent pas sans nuire à l'attrait de la rencontre.
Espérons que la nouvelle épreuve ne va pas susciter en tous lieux pareil déchaînement de passions.
La première mi-temps fut disputée par un vent violent : à croire que les Marseillais avaient apporté le mistral dans leurs bagages.
Puis, le vent s'étant modéré, les opérations se trouvèrent un peu facilitées.
C'est ainsi qu'à la faveur d'attaques répétées de l'O.M., à la faveur aussi d'un loupé de Vandooren, Alcazar réussit un beau but. Durand en marqua plus tard un second dans les mêmes conditions : puis le jeu fut haché constamment par des incorrections réprimées sans énergie par l'arbitre. Dans les dernières minues, Barrett parvint à tromper Allé et, du même coup, à atténuer la défaite lilloise.
Ce serait commettre une grave imprudence, assurément, de porter un jugement définitif sur les équipes de l'O.L. et de l'O.M. d'après les enseignements de leur première rencontre officielle.
Les joueurs semblent, de part et d'autre, en bonne condition physique, mais, faute d'habitude, leurs mouvements ne sont pas encore bien coordonnés.
L'équipe marseillaise eut, dans l'ensemble un léger avantage, sans cependant, s'imposer à l'admiration.
Sans doute, c'est fort bien à elle d'avoir inauguré le championnat par une victoire sur un terrain adverse : mais elle ne doit pas dissimuler qu'elle peut encore gagner beaucoup en cohésion.
Dans sa ligne d'avants, en particulier, le jeu est loin de la perfection, et Alcazar est seul pour l'instant à y faire très bonne figure.
En outre, les demis servent les avants avec plus ou moins de précision, tandis que Schnoeck, à l'arrière donne l'impression par son manque de mobilité d'être à la merci d'un adversaire un peu rapide.
A vrai dire, l'équipe marseillaise ne saurait avoir acquis déjà toute l'homogénéité désirable, attendu que la période des tatonnements et des expériences n'est pas close pour elle.
Peut-être conviendrait-il qu'on la laissât maintenant, en l'état, afin de permettre aux joueurs de s'adapter.
Quoi qu'il en soit le succès des Marseillais est encourageant.L' Equipe lilloise fit de son mieux et témoigna d'un beau courage. De même elle n'apparut guère inférieure à sa rivale quant à l'habilité de manoeuvres.
Ce qui fit sa perte, c'est la maladressse de Amand et Delannoy.
Ces deux joueurs ne surent tirer aucun profit des occasions qui leur étaient offertes, ce qui permet de dire, en quelque sorte, que la défaite de l'O.L. leur est imputable.
Tout compte fait, l'équipe de l'O.L. Lillois n'apparut pas grandement améliorée.