|
23 Février1964 Stade Jooris, Lille bat l'OM 3 à 1(1 - 1)
Arbitre Mr Vuillemin 15097 Spectateurs
Buts LAFRANCESCHINA (26'), GAUTHIER (77'), MONTAGNE (83')DOGLIANI (37')
OM ESCALE - TASSONE, SEJNERA, MOULON, BOUCHER - BERNARD, MILAZZO -VIAENE,
PERETTI, KELLER, DOGLIANI Entraineur ROBIN
LILLE VAN GOOL -MEZZARA, BACQUET, ADAMZYCK, NAVARRO - GAUTHIER, CLAUWS - MONTAGNE,
LACHOT, LAFRANCESCHINA, BOURBOTTE Entraineur BIGOT |
|
Lille termine avec deux buts de plus, 3-1 et Marseille deux joueurs de
moins : Milazzo et Boucher
Lille mérite décidément et sans équivoque, son titre d'équipe de tempérament.
La victoire que les Nordistes ont hier enlevée "à la hussarde"
sur Marseille, tient en effet moins à la qualité de leur jeu qu'à leur
courage, leur volonté sans défaillance et à un engagement physique qui
aurait pu ravir certains connaisseurs. |
|
|
C'était hier la grande foule au stade Henri Jooris. Cette foule qui soutient
si ardemment les siens. Une foule qui revivait les grands dimanches de
jadis. Lille - Marseille ! Nord-Sud... |
Cela effaçait tous les autres événements de la journée, y compris ceux
de le première division.
Les supporters lillois ont été comblés puisque leur équipe victorieuse
par 3-1, s'est rapprochée indiscutablement du titre des divisionnaires
et de la division nationale.
Oui Lille a dominé Marseille... En football certes pas ! Mais en attaquant
à jets continus et en maintenant cette vitesse de croisière durant presque
90 minutes.
Mais là n'est pas toutes l'explication de la victoire nordiste pour autant
à un détail près : à la 11e minute, François Milazzo touché à une cheville
par Gauthier fut mis hors de combat et Marseille termina le match à dix. |
|
|
Car il est bien évident que Milazzo marchant à cloche-pieds sur le terrain
ne pouvait être tenu pour un joueur.Dix contre onze, c'était surtout la
tactique marseillaise qui fut bouleversée. Milazzo relégué en attaquant
abandonnait au centre du terrain, son rôle de rabatteur de balles, d'intercepteur,
son rôle de va et vient de la défense à l'attaque.
C'est Jacky Bernard qui fut excellent qui vint prendre sa place, mais sans
contre partie évidemment dans le travail offensif. Du coup, les offensives
phocéennes boitèrent bas, d'autant que Keller était manifestement dans
un très mauvais jour. |
Et c'est ainsi que Lille battu souvent au centre du terrain par Bernard
qui fut aidé en seconde mi-temps par Dogliani et Perretti parvint à récupérer
un nombre incalculable de balles que ni Viaene, ni Keller, ni bien sur
le pauvre Milazzo ne pouvaient conserver.Lille ouvrit la marque dans un
style héroïque sur un débordement à l'aile droite de Dacquet, dont le centre
permit à Lafranceschina de dévier de la tête la balle dans les filets de
Escale.
C'était à la 25e minute. Marseille subissait déjà le terrible handicap
de la figuration de Milazzo.
|
|
|
Marseille pourtant ne manquait aucune occasion de contre-attaquer et nous
devons à Dogliani la plus belle action du match, quant à la 36e minute,
il vint flanqué de Keller et de Viaene fusiller le gardien de but lillois,
Van Gool.La seconde mi-temps, fut un assaut continu des Lillois, un mitraillage
en règle de Escale, mais nos Marseillais qui avaient fait replier, répétons-le,
Dogliani et même Peretti, jouaient le match nul.
On se demandait s'ils n'allaient pas parvenir à leurs fins, quant à la
76e minute sur un coup franc tiré par Ciauws, Gauthier donna l'avantage
à Lille. Avantage bientôt alourdi par Montagne à la 84e minute à la suite
d'un corner. |
Marseille était bien battue, mais avec les honneurs de la guerre si l'on
peut dire, et termina même la rencontre à 9, puisque Boucher blessé par
Gauthier (encore lui) quitta le terrain dans les dernières minutes du match.Nul,
bien, sûr, ne discutera la victoire lilloise, mais on voit dans quelles
conditions elle fut obtenue, devant une équipe marseillaise amoindrie dès
le début du match.
|
|
|
Nous le regrettons bien, car les Phocéens avaient mené au début du match,
malgré la fougue lilloise quelques actions collectives de grande facture. |
|