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Joseph Bonnel, le Poumon de l'OM et de l'Equipe de France |
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Jo Bonnel nous a quitté, il faisait partie de la légende de l'OM Il est décédé à l'âge de 79 ans. Jo s'était confié à OM4ever il y a quelques temps, on garde de lui le souvenir d'un joueur exceptionnel au service du collectif Adieu Jo, on ne t'oubliera jamais! |
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Interview Jo Bonnel Jo a été le transfert record de l’été 1959. Le milieu de terrain a été acheté par Valenciennes contre 32 000 000 millions d’anciens Francs, ce transfert a longtemps été le transfert record en France : « J’étais heureux, ça m’a permis d’aider mes parents car j’ai touché 10% de mon transfert. Tu te rends compte 32 millions pour aller jouer ailleurs en l’occurrence à Valenciennes. C’était une somme conséquente à l’époque, c’est sûr que par rapport à aujourd’hui… Mais mon transfert a été un record quand même et cet argent n’était pas négligeable car il y a avait pas ou peu d’argent dans le foot à la fin des années 50, début des années 60» Un mot sur le Foot et le Business « A notre époque, il n’y avait pas vraiment d’argent en jeu. Mon transfert a été une exception. Aujourd’hui, l’argent dans le foot, c’est normal. C’est donc une évolution. Les joueurs doivent récolter une partie de cet argent. Desfois, ça paraît un peu indécent à cause de certains salaires ou autres chiffres qui sont révélés à droite et à gauche. Mais tant mieux pour eux. L’époque n’est pas la même non plus. Vraiment tant mieux pour eux après le reste… » Un mot sur l’aspect Tehnique/Tactique/Physique du Foot « A Valenciennes je me suis régalé car le jeu, la tactique, c’était le plus important. La tactique aujourd’hui est omniprésente, sur ce point il n’y a pas trop de différences. Je me souviens avec le coach à VA les séances d’entrainement, c’était quelque chose. Il fallait tout piger, assimiler ses consignes rapidement. Sauter les lignes, anticiper, travailler en une touche ou deux touches de balles pour gagner du terrain, effacer plusieurs joueurs, toujours anticiper. On répétait ces séquences de jeu des dizaines de fois ! En dehors de la tactique, c’est différent. A notre époque la prépa physique, mentale n’étaient pas aussi perfectionnées. Tu vois il y avait un entraineur pour tous les joueurs. Aujourd’hui, tu as des spécialistes pour tout partout et qui perfectionne le foot, ça a bien évolué. Ce sont vraiment des pros. On n’était pas préparé comme ça. L’aspect tactique, je l’admire toujours. Quand je vois jouer le Barça en une ou deux touches de balles, c’est sensationnel. Ils passent partout et sont de partout. C’est extra. » Un mot sur le public « Le football, c’était de la distraction. Le public nous soutenait tout le temps. Beaucoup de gens venaient nous voir. Tu vois à Valenciennes on se rappelle de moi quand j’y retourne ça fait toujours plaisir. J’ai vécu des matchs engagés notamment contre Raymond Kopa. C’était la fête dans le stade sur et en dehors du terrain. Tu n’oublies pas ces moments là. » Un mot sur son passage au poste d'entraîneur de l'OM puis de Béziers «En 73, j’arrivais en fin de contrat et Zatelli m’a demandé d’entraîner. Cela c’est mal passé. Je n’aurais pas du accepter car j’avais été joueur avec eux et là du jour au lendemain je les entraîne. Pour un match à Hannovre, je fais jouer Bosquier libéro et Trèsor stoppeur. Les deux voulaient être libéro…A partir de là il y a eu des conflits et les résultats ont été moyens et j’ai été sorti. Ce n’était pas plus mal car juste après j’allais dans un petit club, à Béziers chez moi, c’était sensationnel. A l’AS Béziers en D2, cela a été un peu laborieux mais on a passé deux bonnes années avant que le club ne puisse plus payer les joueurs. La ville de Béziers n’avait pas d’argent et ne faisait rien pour en avoir à donner au foot. C’est un homme d’affaires litigieuses, avec un pognon monstre, qui tenait la baraque jusqu’à ce qu’il arrive à saturation. On allait se faire payer chez lui… Il y a aussi eu cette fameuse victoire de coupe face à l’OM…Quelques semaine après être parti de l’OM pour Béziers, le tirage au sort des 32e nous oppose à eux en février 74. C’était la fête et en plus on les bat à Sète ! A la fin Magnusson est venu me voir en disant : « Jo je suis content pour toi d’avoir perdu». Je savais qu’il y avait un peu la panique au sein de l’OM et j’étais content de la foutre un peu plus. Surtout pour les dirigeants qui m’avaient viré.» |
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