Gaetan Huard s'était fracturé la jambe contre Sofia, ce fut Castaneda qui
lui succeda pour jouer en Coupe d'Europe contre Benfica.
22 ans plus tard, Bracigliano a fait de même pour remplacer Mandanda suspendu
contre le Bayern.
L'Histoire est un éternel recommencement.
En 1990, le Brest Armorique était devenu tellement inspiré contre les grosses
cylindrées qu'au sortir de la victoire contre Marseille (2-1) qui faisait
suite à des victoires retentissantes contre Bordeaux, que Brest était devenu
le cimetière des éléphants.
Cabañas réalisera un doublé.
Le Paraguayen Roberto Cabanas est décédé, victime d'un infarctus en Janvier 2017.
L'ancien joueur de Brest et de Lyon (55 ans) était agent de joueurs. Auteur
de onze buts en 28 sélections, dont un doublé contre la Belgique au Mondial
1986, "El Mago" a également joué pour Boca Juniors ou encore
le New York Cosmos.
Vainqueur de la Copa America avec le Paraguay (1979), finaliste par trois fois de la Copa Libertadores avec l’America Cali (1985, 1986, 1987), l’international paraguayen a évolué à Brest durant deux saisons, de 1988 à 1990 avant de rejoindre Lyon pour une saison puis de retourner en Amérique du Sud, à Boca Juniors notamment (de 1991 à 1993 puis en 1995).
Deux saisons Brestoises où il aura enchanté tous les supporters brestois
qui en gardent des souvenirs inoubliables.
Après avoir notamment joué au Cosmos de New York (1980-1984) , il était
arrivé à Brest après un transfert rocambolesque, le président Yvinec étant
bloqué, sous surveillance policière, près d’un mois et demi à Bogota avant
de ramener son attaquant, via le Venezuela, en France.
A Brest, Cabanas sera l’un des grands artisans de la remontée du club en
Ligue 1 durant la saison 1988-1989.
Dribbleur, buteur... et chambreur, il aura donné le tournis à tous les
défenseurs, et notamment ceux du Havre, de Nîmes (René Girard doit s’en
souvenir...) et de Strasbourg lors des barrages gagnants.
Son doublé face à Marseille (2-1) dans un stade Francis-Le Blé en fusion
marqau les esprits.
Bernard Tapie l'avait mis dans son viseur mais l'affaire ne put se faire.
« Ce fut un match d'hommes... J'ai reçu des coups, j'en ai donné... » Épuise, mais heureux. Comme les 17 500 spectateurs qui l'ont vu, presque
à lui seul, terrasser l'OM des Papin, Waddle, Sauzée ou Francescoli.
En moins de vingt minutes et après avoir laissé les Marseillais ouvrir
la marque, dès la 7e minute...par Bruno Germain.
« C'est la victoire de Brest, mais je suis particulièrement satisfait d'avoir prouvé que je pouvais jouer dans n'importe quelle équipe. »
Quant à ses buts, il reconnaît que sur le premier, son ciseau est raté, « mais le ballon est allé au fond, c'est ce qui compte (NDLR grâce à une boulette de Castaneda). Sur le deuxième, j'ai frappé fort en faisant confiance à Dieu. Et Dieu
est sympa avec moi ».