L'OM bat Sochaux 1 à 0 au Vélodrome

Résumé Saison
Stade Vélodrome l'OM bat Sochaux 1 à 0 (0 - 0)
27 Novembre 1955
Arbitre Mr Le Men
19277 Spectateurs
BUT ANDERSSON (83')
OM PONCET, GRANSART, JOHANSSON, MOLLA, MARCEL, SCOTTI, RUSTICHELLI, CONSTANTINO, ANDERSSON, MERCURIO, CHICHA Entraineur ROLHION
SOCHAUX REMETTER, MAZIMANN, HESTROFFER, BERNADET, R. TELLECHEA, J. TELLECHEA, LABALETTE, BRUAT, SALZBORN, DECKER, GARDIEN Entraineur DORMOIS
Le match OM-Sochaux restera, pour les dix-neuf mille spectateurs provençaux qui y assistèrent sous un ciel nordique, le match des émotions.
Emotion car les Sochaliens furent dangereux jusqu'à l'ultime minute, émotion, car le but d'Andersson qui donna la victoire aux locaux, fut obtenu seulement à la 83e minute.
Ce succès qui donne à l'OM la cinquième place du classement, ne l'a pas cependant grandi dans l'esprit de ses partisans, qui ont eu l'occasion de constater que les mêmes faiblesses subsistent dans la formation de Rolhion.
En effet, il fallut attendre la seconde mi-temps pour voir les Provençaux se dégager de l'emprise de leurs adversaires et il juste de dire que ces derniers opéraient pratiquement à dix depuis la vingt-cinquième minute, Hestroffer, claqué, n'étant plus qu'un figurant à l'aile droite.
La reprise vit donc Jean-Jacques Marcel et ses camarades inquiéter davantage la défense doubiste.
Mais celle-ci était dans un grand jour et, devant un Remetter plus brillant que jamais et qui effectuait des parades sensationnelles. Maziman Bruat (promu arrière central à la place d'Heitroffer) et surtout Bernadet faisaient régner leur loi, une loi qui ne connut que de rares défaillances, dont une toutefois permit à Rustichelli, jusque-là assez terne, de donner à Mercurio, celui-ci glissa la balle à Andersson qui, après une feinte, laissa Remetter impuissant.
L'extraordinare gardien de but du onze tricolore a enthousiasmé les spectateurs.
Son calme son aisance ont insufflé à ses coéquipiers une confiance qui -il n'est pas exagéré de l'affirmer à déculpé leur valeur.
Cette influence a aussi, mais évidemment dans le sens contraire marqué le onze marseillais, dont les éléments parurent pendant de longues minutes se demander s'il était vraiment nécessaire d'insister pour tenter de tromper de diable de bonhomme.
Ce sentiment d'impuissance n'habitait pas, heureusement pour l'OM, Andersson.
L'avant centre, fouetté au vif par de récentes critiques, se démena comme... un junior, avec aussi, naturellement, sa vive intelligence du football et ses feintes déroutantes.
C'est, en définitive à lui seul que l'OM du de vaincre, car si ses coéquipiers de la défense étaient capables de garder vierges les filets de Poncet, lui seul était de taille à tromper, et ses deux ou trois gardes du corps, et Remetter par-dessus le marché ; il y parvint, grâce à une de ces virevoltes surprenantes dont il a le secret, et d'un de ces tirs au bout portant qui pardonnent rarement.
Remetter n'en pouvait mais.
Nous eûmes donc, dimanche, du brillant Remetter, du brillant Andersson mais ausssi nous eûmes une très bonne arrière-garde sochalienne et, en face, des hommes qui, comme Marcel, bien que confiné en un rôle de surveillant-déblayeur de Poncet.
Johansson, Mecurio firent d'excellentes choses.
On constate par cette énumération que les attaquants ne s'imposèrent pas particulièrement à l'attention. A Sochaux, Decker, très actif, fut soutenu par des équipiers au demeurant peu efficaces. Les frères Telléchéa marquèrent Mercurio et Constantino d'assez loin.
A l'OM Rustichelli, à qui les Marseillais rendent enfin justice déçut cependant face à l'adroit Bernadet. Constantino se dépensa beaucoup sans résultat. Tant qu'à Chicha il fut aussi bien à l'aile qu'à l'inter, dépassé par le rythme de la rencontre, qui démontra que Palluch reste encore le plus dangereux ailier gauche dont dispose actuellement Marseille.
Reims, après un départ catstrophique, se repositionne au Classement aprés sa victoire contre lens.
Kopa ci-contre prend le dessus sur Zimczak.