15 Janvier 1956 l'OM et Saint-Etienne 2 à 2

Résumé Saison
15 Janvier 1956 L'OM et Saint-Etienne 2 à 2 ( 0 à 0) 18759 Spectateurs Stade Vélodrome
Arbitre Mr BOIS
OM PONCET, MOLLA, JOHANSSON, PALLUCH, MARCEL, SCOTTI, RUSTICHELLI, TIVOLI, ANDERSSON, CONSTANTINO, DURAND Entraineur ROLHION
SAINT-ETIENNE ABBES, WICART, DE CECCO, WASSMER, DOMINGO, FERRY, FOIX, MEKLOUFI, GOUJON, RIJVERS, OROSCO Entraineur SNELLA
BUTS MEKLOUFI (53'), FOIX (54') RUSTICHELLI (70'), DURAND (90')
Presque battus et contents, c'est l'état d'âme assez paradoxal apparemment dans lequel se trouvaient, dimanche soir, joueurs et dirigeants de Marseille et de Saint-Etienne.
Quant aux spectateurs ils étaient ravis des deux mi-temps auxquelles ils avaient assisté et applaudi. Toutes deux, en effet, avaient -pour des raisons différentes - tenu en haleine les 19 000 spectateurs ; et si à la pause, le score était encore nul, quinze minutes après la reprise, Saint-Etienne menait par 2-0, après avoir réalisé une remarquable exhibition de football.
Entraînés par Rijvers poussés par Ferry, les Foix, Mekloufi et Co donnèrent une leçon à leurs adversaires.
On pouvait donc penser à cette 54e minute que l'O.M. était bel et bien battu. C'est alors que Jean-Jacques Marcel tira le signal d'alarme et l'O.M. son feu d'artifice, Rustichelli, avant centre depuis la 63e minute, ouvrit le feu et battit Abbès à la 70e minute.

Le jeune Albert Durand tira le bouquet à l'ultime seconde. Ce n'était évidemment qu'une égalisation, mais elle avait été arrachée avec un tel courage, une telle volonté que la supériorité technique initiale des Stéphanois n'était plus qu'un souvenir.
Albert Durand était le fils de Raymond Durand qui fut un grand joueur et un formidable éducateur à l'OM, pas toujours reconnu à sa juste valeur.

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Un souvenir pourtant qui restera à Marseille car Rijvers, Ferry, Foix, Mekloufi, Abbès, pour citer les meilleurs, et leur camarades donnèrent un véritable récital qui n'a d'égal jusqu'ici que ceux réalisés par Reims.
Saint-Etienne a-t-il eu tort de se replier sous la pression marseillaise, comme le reprochait, au vestiaire, le président M. Faurand à ses joueurs?
Il est facile après de le prétendre ; encore aurait-il fallu que les Stéphanois puissent faire le contraire.
Snella en jugeait autrement : "Je regrette évidemment de ne pas avoir obtenu les deux points, mais j'estime que notre performance est excellente, car avant le match nous nous serions bien contentés d'un tel résultat. Et puis il était difficile de ne pas plier devant le soudain déchaînement des locaux."
Du côté marseillais, on soulignait d'abord le fait qu'Andersson avait joué bien que grippé et ensuite le beau redressement opéré en seconde mi-temps.
"Le résultat est logique, pensait M. Maria, qui ajoutait : Saint-Etienne possède une brillante formation et compte tenu de l'état d'Andersson nous ne pouvons nous estimer mécontents."