2 Decembre 1956 L'OM bat Toulouse au Stadium par 1 à 0 (0 - 0) 11944 Spectateurs
Arbitre Mr Le Men
OM PREDAL, GRANSART, JOHANSSON, PALLUCH, MARCEl, MOLLA, DURAND, MERCURIO,
ANDERSSON, SCOTTI, CURYL Entraineur ROBIN
TOULOUSE ROUSSEL, BOUCHER, PLEIMELDING, NUNGESSER, GUINARD, CAHUZAC, BRAHIMI,
DEREUDDRE, DI LORETTO, RYTKONEN, BOUCHOUK Entraineur BIGOT
BUTS ANDERSSON (64') |
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L'O.M. champion de la guerre froide
On sait les Marseillais "galéjeurs", mais cette fois-ci le public
toulousain qui est pourtant bon enfant, a trouvé que l'O.M. poussait la
plaisanterie un peu loin.
Jugez-en vous-mêmes.
La défense marseillaise, déjà peu négligeable en elle-même avec les solides
arrières que sont Gransart, Johansson et Palluch, se doubla à tous les
instants de trois autres joueurs, les demis Marcel et Molla et l'inter
droit (nominal ) Scotti.
C'était à n'en point douter l'application, dans toute son acceptation,
de la tactique dite "d'occupation du terrain". |
Mais les Marseillais n'occupèrent qu'une seule partie du terrain, la zone
de leurs 17 mètres, tandis qu'ils laissèrent à la libre disposition de
leurs adversaires le restant de la surface de jeu.
Peu de Marseillais franchirent la ligne médiane.
Jean-Jacques Marcel ne le fit qu'une seule fois au début pour tirer un
coup franc (72 minutes).
Hormis les trois avants dits de pointe, Durand, Andersson et Curyl, on
ne vit que deux Marseillais lancer des contre-attaques ; les arrières Gransart
et Johansson !
C'est à dire combien leur travail défensif était facilité puisque leurs
partenaires s'en occupaient ! |
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A certains moments, on compta neuf maillots blancs dans le camp marseillais.
Les Toulousains firent exactement ce qu'il fallait faire devant cette défense
renforcée, ils essayèrent de ne pas s'agglutiner sur le but marseillais.
Ils firent le plus souvent des changements d'ailes. De longs centres partaient,
soit de Bouchouk, soit de Brahimi, à l'intention de la "tête d'or"
de Di Loretto.
Mais lorsque l'Argentin sautait, il y avait également trois maillots blancs
qui sautaient.
Les Toulousains utilisèrent aussi au maximum leur puissance de tir. Mais
là non plus ils ne réussirent pas car ils manquaient de précision et Prédal,
qui joua à la place de Domingo, se montra d'une grande sûreté. |
Impassibles, les Marseillais maintenaient leur dispositif sous les huées
du public. Ils ne prenaient aucun risque n'attaquaient jamais, lançaient
au plus un homme ou deux devant eux, au petit bonheur sans jamais dégarnir
leurs lignes arrières.
Et ce qui devait arriver arriva.
Cette guerre froide finit par atteindre son but.
Les Toulousains, excédés par tant de passivité, perdirent de plus en plus
leur précision et cédèrent à un tour de passe-passe de M. Andersson qui
s'en alla marquer le seul but de la partie (64e minute). |
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