27 janvier 1957 l'OM bat Nice 3 à 1 au Stade du Ray

Résumé Saison
27 janvier 1957 l'OM bat Nice 3 à 1 (1 - 1) 17 496 Spectateurs
Arbitre Mr Fauquemberghe
OM DOMINGO,MOLLA,JOHANSSON, MESAS, SCOTTI, MARCEL, RUSTICHELLI, JENSEN, ANDERSSON, MERCURIO, CURYL , Entraineur ROBIN
NICE COLONNA, MARTINEZ, GONZALES, BONVIN, NUREMBERG, FRONZONI, UJLAKI, AMAND, FOIX, MURO, FAIVRE Entraineur CARNIGLIA
BUTS ANDERSSON (13'), CURYL (80'), MERCURIO (85') FAIVRE(45')
L'on attendait généralement beaucoup mieux du derby méditerranéen Nice-Marseille (1/3).
Pourtant, tout y était pour donner à cette partie sa physionomie habituelle : un soleil presque printanier, beaucoup de monde, et de nombreux supporters marseillais dans les tribunes, dont la chorale rivalisait avec celle des supporters niçois.
Mais pourtant, les autres confrontations entre Nice et Marseille, les années précédentes furent brillantes.
Avant hier, le niveau technique de la partie fut, il faut le dire, plutôt faible. Ceci, d'ailleurs, essentiellement de la faute des Niçois qui ne parvinrent jamais à s'organiser et qui quittèrent le terrain sous les sifflets et les quolibets de leur public.
L'équipe niçoise qui avait gagné, la semaine précédente, trois points en déplacement, fut absolument méconnaissable. Sa ligne d'attaque eut le tort de jouer beaucoup trop latéralement, trop lentement.
Elle n'attaqua jamais la balle dans de bonnes conditions, si bien que les moins mauvais des champions de France furent des défenseurs, et plus particulièrement Gilbert Bonvin, qui, comme arrière gauche, fut le seul à tirer véritablement son épingle du jeu. Peut-être pour fêter la naissance d'un petit garçon, Jean-Jacques, à son foyer ?
Mais des joueurs comme Foix, Ujlaki, Muro et Nurenberg par exemple, nous avaient habitués à mieux, Foix après avoir retrouvé un semblant de forme, retombe à nouveau dans les erreurs du début de saison, et Ujlaki semble être plus un ailier qu'un inter.
Chose paradoxale, dans l'équipe marseillaise, ce sont deux joueurs blessés : le gardien de but Domingo et l'avant centre Andersson, qui ont été indirectement les artisans du succès. Domingo réussit plusieurs parades sensationnelles.
D'autre part, il prit des risques inouïs et fut blessé une première fois au poignet droit, une deuxième au nez. Dans ces deux occasions, l'arbitre, M. Fauquemberghe, arrêta le match pour plusieurs minutes et fit soigner Domingo sur le terrain même. Ces interruptions parurent casser la cadence de l'équipe niçoise à un moment où elle était sur le point de prendre en main la direction des opérations.
Quant à Andersson, ce fut lui qui obtint en première mi-temps le premier but marseillais, et ce fut lui encore qui, bien que blessé (décollement d'un muscle fessier), lutta courageusement en fin de match et fournit à ses partenaires de la ligne d'attaque deux occasions qui permirent à Curyl et à Mercurio, sur contre-attaque, de faire triompher les Marseillais. Si cette victoire était contesté par les Niçois, qui réclamaient à M. Fauquemberghe, un but refusé pour charge irrégulière sur Domingo, les Marseillais, en revanche, estimaient que leur succès était pleinement mérité, car ils avaient fait preuve de beaucoup de courage et lutté avec une énergie très supérieure à celle des Niçois.
Voici ces derniers battus pour la première fois de la saison sur leur terrain, et présentant une équipe quelque peu amoindrie dans toutes ses lignes, ce qui ne manque pas d'être inquiétant à quelques jours maintenant du match de quart de finale de la Coupe d'Europe, que les champions de France devront jouer.
Raymond Kopa animera avec Di Stefano l'équipe madrilène, grande favorite de la Coupe d'Europe 1957.