10 février 1957 Reims bat l'OM 2 à 1 (1 - 1) 31494 Spectateurs
Arbitre Mr Le Menn
OM PREDAL, GRANSART, MARCEL, PALLUCH, SCOTTI, MESAS, RUSTICHELLI, JENSEN,
ANDERSSON, TIVOLI, CURYL , Entraineur ROBIN
REIMS JACQUET, ZIMNY, JONQUET, SIATKA, PENVERNE, CICCI, HIDALGO, GLOVACKI,
FONTAINE, LEBLOND, VINCENT Entraineur BATTEUX BUTS GRANSART (25')FONTAINE
(35' s.p.), LEBLOND (69') |
Reims a retrouvé l'empereur Jonquet
M. Germain était, on s'en doute, ravi de la victoire de son équipe à Marseille
:
" Vous voyez, nous a-t-il déclaré en préambule, les dimanches se suivent
et ne se ressemblent pas. Nous avons administré la preuve que notre défaite
en Coupe n'était qu'un accident".
C'est que cette élimination tient à coeur aux Rémois. Batteux ne nous disait-il
pas peu après, : "Ca allait tout de même mieux que dimanche dernier."
Par ce succès, Reims conserve toutes ses chances. Comme nous le faisait
remarquer M. Germain : "Cette victoire remportée à Marseille, après
celle obtenue à Valenciennes, nous laisse une petite lueur d'espoir..." |
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"A la mi-temps, reconnaît encore Albert Batteux, j'avais confiance
car l'équipe avait prouvé sa supériorité sur le plan des possiblités."
L'équipe rémoise a confirmé cette supériorité technique au cours de la
deuxième mi-temps,où elle a étalé toute sa classe, même si elle ne l'a
concrétisée que par un but.
Devant une foule considérable (record de la saison battu) Reims s'est,
en effet, fait acclamer en triomphant en grande équipe, d'une formation
marseillaise, certes courageuse, mais invertébrée et quelque peu dépassée
par la cadence du jeu imposé par les Rémois
Techniquement, tactiquement, ceux-ci ont dominé leurs adversaires, réalisant
une remarquable exihibition. Reims dut se contenter d'un score relativement
réduit (2-1) justement à cause d'une application exagérée au moment du
shoot.
Jonquet, impérial, net dans ses interventions, prompt dans l'anticipation,
a été le grand homme du match. Son aisance a été souveraine devant un Andersson
qui, sans avoir trouvé ses moyens d'avant sa blessure reçu à Nice, s'est
montré plein de bonne volonté, sinon de réussite
Cette souveraineté de Jonquet en défense ne pouvait qu'accroître la confiance
de ses partenaires et, au fil des minutes, cette confiance prit une telle
ampleur que le football des Champenois tourna à la démonstration, au détriment
de l'efficacité. |
Trop lents pour s'organiser, les Marseillais ont, certes, des excuses à
invoquer. La moindre n'est pas l'absence de Johansson que Marcel s'efforça
de compenser, mais le capitaine marseillais, moins à l'aise au poste d'arrière
central, peina longtemps devant un Fontaine extrêmement dynamique jusqu'à
sa blessure.
De plus, Scotti, qui opéra en retrait, ne put assurer à lui seul le rôle
de pourvoyeur qui, habituellement, leur est dévolu à tous deux et comme
Tivoli -dont c'était la rentrée après une longue absence, rentrée un peu
hasardeuse devant une formation comme Reims- fut d'une extrême lenteur,
toute la responsabilité de l'organisation des mouvements offensifs locaux
retomba sur Jensen. |
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Just Fontaine a égalisé sur penalty avant de se blesser.
Il allait s'illustrer un an plus tard à la Coupe du Monde de 1958 en pulvérisant le record de buts dans cette compétition (13 buts en 6
matchs). |
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Celui-ci s'en acquitta, une nouvelle fois, de son mieux, mais il était
trop souvent livré à lui-même pour mener seul à bien la lourde tâche que
lui imposèrent les Rémois... et ses partenaires de l'attaque marseillaise
qui ne se sont pas montrés assez vite dans l'exécution
Battus en vitesse pure, les joueurs provençaux le furent encore plus dans
la rapidité de transmission de la balle, surtout en deuxième mi-temps.
Et s'ils ont peut-être plus souvent mis Jacquet à contribution que les
avants rémois, Predal, la technique et l'organisation rémoises, l'ont finalement
emporté et ce n'est que justice.. |
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