OM Olympique de Marseille

L'OM s'incline à Nantes 4 buts à 2

Accueil OM Grenoble
10 Octobre 1959 Stade Malakoff
Nantes bat l'OM 4 à 2 (2 - 0)


Buts COURONNE (16' et 56') COLLADOS (20') SCHINDLAUER (76') OLIVER (59' et 63' s. p.)
Arbitre Blum , 13085 Spectateurs
OM FISCHBACH, RAMON, MOLLA, BEDELIAN, PERI, LEONETTI, BOULLE, ESCHMANN, TILLON, OLIVER, DURAND Entraineur TROUPEL
NANTES SOMLAY, CARPENTIER, CAULLERY, BALLOCHE, SAMSON, BODINI, COURONNE, SCHINDLAUER, M'NICK, WOSNIESKO, COLLADOS Entraineur MICHLOWSKY
Samedi soir, le match Nantes-Marseille (4-2) eu cinq caractéristiques : en premier lieu, la fougue irrésistible des Nantais, lançant leur avant centre Mnick en éclaireur d'avant-garde, eut pour effet de désorganiser rapidement et totalement la défense marseillaise, en particulier les deux arrières latéraux Ramon et Bédélian ainsi que le demi Péri.
Ensuite, le fléchissement instantané des Marseillais, laissait prévoir un avantage rapide pris par les Nantais, l'arrière central marseillais Molla appelant à son aide le sursis des corners. Malheureusement sur l'un d'eux, le système de marquage médirional se desserra à tel point que l'ailier droit Couronne se trouva seul devant le but à la réception de la balle et marqua à la 16e minute.
L'autre ailier, Collados, à gauche, obtint le second but d'une manière très décontractée. Alors que Couronne avait ouvert la marque de plain-pied, Collados s'élança dans l'espace libre à la 20e minute, faussa compagnie à l'arrière Ramon et réussit un shot qui secoua le fond du filet.
Par surcroît, de malheur pour Marseille, à la 56e minute, Couronne marqua un troisième but. Il bénéficia d'une faute du jeune demi Péri qui effectua un renvoi à la légère, ne réussit pas à dégager le ballon et il se produisit près de la surface méridionale une telle confusion chez Molla, Ramon, Bédélian et Péri, naturellement, que Couronne put déclencher du gauche un tir qui surprit complètement le gardien Fischbach.
En quatrième lieu se produisit un effort de redressement très courageux de l'O.M. qui, loin de jeter le manche après la cognée, essaya de combler son retard. Il fut récompensé de son énergie par deux buts sur penalty marqués par Célestin Oliver aux 59e et 63e minutes.
"Penalties naturellement !" vous exclamerez-vous, il faut dire cependant que ces penalties furent sifflés par l'arbitre, M. Bois, à la suite de fautes de main très nettes et très volontaires respectivement de Balloche et de Caullery qui empêchèrent ainsi la balle de pénétrer dans les filets, le gardien Somlay étant sorti sans pouvoir réussir l'interception, Célestin Oliver, suivant la coutume, transforma en buts les deux penalties, une fois en tirant vers la gauche, la seconde fois à droite.
En cinquième lieu, la remontée de Marseille à 3-3 fut longtemps espérée et tout laissait prévoir que, à la manière de son match à Lille, l'O.M. allait se tirer d'affaire après avoir connu une situation déplorable. A la 75e minute, le ballon fut prolongé d'un coup de tête en arrière par Eschmann sur l'ailier droit Boulle qui se trouvait en position d'avant centre. Maladroitement le néo-Marseillais tira à côté alors qu'il n'avait plus devant lui que le gardien Somlay.
Nantes connut alors le frisson d'alerte, mais pas pour longtemps puisque, à la 76e minute, Schindlauer après un échange de balle avec Couronne, se montra rapide, efficace et ne commit pas l'erreur de Boulle.
Il marqua bel et bien le but et ce fut le quatrième pour Nantes, qui, doté d'un avantage de 4-2 sut préserver sa victoire sans difficulté jusqu'à la fin des 90 minutes.
Nantes qui n'a que douze professionnels, les onze qui ont joué samedi, plus Moudio s'est engagé à fond, avec une générosité d'effort magnique pour battre Marseille.
La question est de savoir si Nantes est capable de continuer sur sa lancée.
L'O.M. subit, à la manière de Lille, il y a quelques semaines, un choc en retour mais il a rendu visite à Nancy, à Lille , à Alès et à Nantes, si bien qu'il recevra à domicile les concurrents les plus redoutables pour la Division I . Si bien que nous persistons à lui accorder notre confiance.