OM Olympique de Marseille

OM Racing 3 - 0, Gunnar Andersson, le plus grand des buteurs

29ème journée

Stade VELODROME

12 avril 1953

3-0 (1-0)

MARSEILLE

RC PARIS

ANDERSSON (13'), DARD (51' et 70')

 

Mr MOURAT

15 246

MARSEILLE

ROESSLER

PONCET, GRANSART, JOHANSSON, SALEM, NOCENTINI, SCOTTI, LANFRANCHI, RUSTICHELLI, DARD, ANDERSSON, MOREEL

 

 

RC PARIS

LISTELLO

PIVOIS, ARNAUDEAU, LAMY, KRUPSKI, GABET, SOSA, AMALFI, BRUEY, BELLOT, CISOWSKI, MAHJOUB

Gunnar Andersson, le plus grand des buteurs!

Arrivé de Goteborg, il avait suffi que Gunnar marqua quelques buts époustouflants pour que de plombier, il devint orfèvre.
Le 31 Décembre 1950, à Toulouse, marquait le premier but de son aventure Olympienne.
Il avait été le roi des buteurs en 1952 (31 buts) en 1953 ( 35 buts et record) et le n° 3 en 1954 et en 1955. Autant dire que l'OM lui devait beaucoup. Il était surnommé Monsieur 50 % puisqu'il marquait plus de la moitié des buts Olympiens. Gunnar n'aimait pas beaucoup perdre, même à la belote.
Lors de ses débuts à l'OM. il n'osait plus sortir de son hôtel après une défaite, tant il avait honte.
Quand son équipe fut battue le 16 septembre 1951 au Vélodrome (3-10) par Saint-Étienne (le gardien Libérati avait été blessé et on ne remplaçait pas les joueurs), il pleura, et s'attribua toute la responsabilité de la défaite, bien qu'ayant marqué les 3 buts de son équipe :
«Oui, j'ai marqué les 3 buts, dit-il, mais j'aurais du en marquer onze ... »
Un humoriste s'exclama : "On en fera un bon international... français !" Et Gunnar "Marius" Andersson fut naturalisé et joua avec l'équipe de France B à Marseille au Vélodrome contre l'Italie en Février 1956.
Le départ de Kopa au Real de Madrid (à l'époque, on ne jouait pas en sélection quand on était à l'étranger) avait provoqué dans la presse l'idée que l'avant-centre Marseillais lui succèderait.
En 1957, il marqua quatre buts au champion de France Saint-Étienne (4-3), ce fut son chant du cygne avec la victoire en Coupe Drago cette même année . Au début de la saison suivante, alourdi et en piètre condition physique, il ne fut plus que l'ombre de lui-même. L'OM d'ailleurs en paya les conséquences en ne se sauvant que lors de la dernière journée
A à peine 30 ans, il fut transféré à Montpellier, Bordeaux, Aix où il continua malgré tout de marquer des buts.En 1961, de retour à Marseille et sans club, il se retrouva docker sur le port de Marseille.
Le début de la dégringolade qui va inexorablement entraîner le « pôvre » Gunnar au fond d'un gouffre sans fin.
Le soir du match OM-Dukla de Prague, le 1er Octobre 1969, alors que l'OM adule un autre Suédois, Roger Magnusson, Gunnar tombe pour ne plus se relever. Il avait 41 ans.
Quelques jours plus tard arrivait pour la deuxième fois après une pige en 1967 un certain Josip sur La Canebière, mais là, ce sera une toute autre histoire.