Jean-Claude Darmon a été approché par un gros investisseur afin de lui donner conseil.
« J’ai reçu une lettre dans laquelle on me propose de donner un conseil à
un investisseur énorme. Je vais le faire.La couleur de l’argent n’est pas
infamante. S’il y a un fonds d’investissement ou une personne seule qui
veut y aller, il faut d’abord qu’il ait une surface financière suffisamment
forte pour racheter les parts de Margarita.
Mais il faut aussi qu'il puisse investir dans une équipe afin qu’elle soit, au moins, équivalent à Lyon ou Monaco. Celui qui va venir sera obligé de mettre sur la table 150, 200 millions d’euros minimum. Et 250 millions s’il veut aller concurrencer les deux équipes précédemment citées et viser la 2e place »
Jean-Claude Darmon estime que le public et les autorités doivent également
accepter l’idée qu’il faut réformer la fiscalité du football, même si cela
n’est pas politiquement correct.
« Il faudrait expliquer qu’un club de foot professionnel est une entreprise
normale et qu’à ce titre, elle doit engendrer du bénéfice. C’est dans l’intérêt
de tout le monde. Il faut aussi que l’état, plutôt que de penser à plomber
le foot du matin au soir, imagine plutôt une fiscalité similaire aux autres
pays européens. Savez-vous que les charges sociales de Bordeaux ou Saint-Etienne
équivalent, grosso modo, à la totalité de ce que versent les 20 clubs allemands.
Ça n’a aucun sens. » |
L'état des lieux, Rappel
Margarita Louis-Dreyfus voulant honorer la mémoire de son mari avait accepté de prendre sa succession.
De poursuivre son oeuvre avec le titre en 2010 avec Didier Deschamps.
Il a fallu aussi combler les dettes et passer chaque année devant la DNCG.
Aujourd'hui, elle a clairement annoncé qu'elle ne mettrait plus d'argent dans OM, c'est clair et net.
En 2014, plus de Ligue des champions, le désamour du public, les querelles
anti-Anigo, anti-Labrune, Margarita en a assez, elle dont le chiffre d’affaires
de sa holding est de plus de 60 milliards de dollars.
L'enquête sur les transferts suspects à l’OM va la conforter dans sa volonté de vendre le club avec en plus le souvenir de la condamnation de RLD dans le procès des comptes de l’OM.
Voir Labrune inquiété par la justice, cela fait beaucoup, elle pense que le club est ingérable.
L’OM n’est pas un enjeu majeur pour elle avec en plus des soucis permanents. |
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Pourtant, au moment de cette nouvelle affaire judiciaire, l’OM est en tête de la Ligue 1 avec le choix gagnant de Bielsa.
Labrune prend acte des envies de vendre de sa MLD, mais garde au fond de
lui l’espoir que l’arrivée de l’Argentin permette au club olympien de développer
un autre modèle économique :
Miser sur la jeunesse, vendre de futurs talents et rester compétitif, malgré
tout.
La deuxième saison sans Ligue des champions confortera finalement MLD dans sa volonté de se séparer de l’OM.
L’épisode rocambolesque de la démission de Bielsa n’aurait pas favorisé la gestion du cas du Loco.
Pour Vincent Labrune et Olivier Grimaldi, un avocat et intime du président, il faut finir de régler, un par un, tous les dossiers stratégiques, susceptibles de représenter un obstacle à la vente du club. |
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En 2013, MLD avait saisi l’opportunité d’acheter les terrains de La Commanderie.
Aujourd’hui estimé à 20 millions d’euros, le centre d’entrainement de l’OM
(avec son bâtiment sportif, ses bureaux administratifs, ses terrains d’entrainement
et son centre de formation) devient un actif non négligeable dans la perspective
d’une vente.
En plus, l’OM fera plier la mairie de Marseille au sujet du loyer du nouveau Vélodrome
Un tarif préférentiel qui compense, pour un futur investisseur, le fait de ne pas être propriétaire de son stade.
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Susciter l’intérêt d’investisseurs solides, c’est un travail sur le long
terme car, en fait, tout a commencé quand Vincent Labrune a été nommé président
en 2011
Sa première mission était à l’époque d’assainir les comptes de l’OM.
Si quelqu’un vient et met 100 ou 200 millions d’euros sur la table, il veut arriver, prendre le fauteuil et ne pas avoir de dettes à éponger.
ça coule de source...
Il a fallu laisser les plus gros salaires aller à la fin de leur contrat (Gignac, Ayew, les derniers)... et à ne pas s'engager sur des contrats trop onéreux ou contraignants avec une multitude de joueurs prêtés cette saison. |
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Et puis il fallait régler la convention sur les abonnements.
Labrune en avait fait sa priorité. « La signature de jeudi dernier est un acte majeur et capital dans l’hypothèse
d’une vente du club », se félicite un proche de la direction.
Un repreneur aura les mains libres pour faire évoluer les tarifs, s’il estime que les investissements sportifs doivent déboucher sur des prix de places et d’abonnements plus élevés.
Aujourd’hui, les feux sont donc au vert, et la question est de savoir quand l'OM sera vendu.
La banque d’affaires Rothschild a bien été mandatée pour cela depuis cinq ans |
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Il semblerait qu'ucun investisseur sérieux ne se soit manifesté à ce jour.
« Margarita sera très exigeante envers le futur repreneur », explique un
proche du dossier.
Ce ne sera pas une question de prix d'achat (vaguement fixé à 80 ou 100 millions d'euros, ndlr), mais plutôt de capacité à investir pour refaire de l'OM un grand club et ainsi honorer la mémoire de Robert Louis-Dreyfus pour ne pas écorner son image en cédant le club à n’importe qui. »
Vincent Labrune et l'entourage de MLD sont dans une démarche active de recherche d'un repreneur, et de manière très discrète. |
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