L'après-guerre est marqué par la domination
du Lille OSC qui, en 1953, parvient en finale
pour la sixième fois en huit ans.
Forts de l'expérience de leur capitaine Jean
Baratte et de Marceau Sommerlynck, les Nordistes
font figure de favoris face au FC Nancy.
Ils confirment ce statut par un succès 2-1,
décrochant ainsi leur quatrième trophée. |
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Lors de l'édition 1952, la finale avait mis
aux prises les deux premiers du Championnat.
A l'issue de ce duel d'anthologie OGC Nice-Girondins
de Bordeaux, les Aiglons, victorieux 5-3,
avaient réalisé le 4ème doublé Coupe-Championnat
de l'histoire. |
Quelques mois plus tard, les deux formations
se retrouvent dès leur entrée en lice, dans
le cadre des 32èmes de finale de la nouvelle
édition.
Même affiche et même dénouement, avec un
nouveau succès azuréen sur le score de 4-3. |
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Les Niçois sont bien décidés à conserver
le trophée.
Mais après deux nouveaux succès face aux
amateurs de Caen (2-0), tombeurs de Reims
dès leur entrée en lice, puis à Alès (1-0),
ils se heurtent à la détermination des Lillois.
Ces derniers parviennent à tromper à quatre
reprises la vigilance de Marcel Domingo (4-2). |
Après un nouveau succès face à Saint-Etienne,
les Nordistes s'ouvrent pour la sixième fois
depuis la fin de la guerre, le chemin de
la pelouse de Colombes.
Ils y retrouvent l'AS Nancy. Les Lorrains
ont connu leurs plus fortes émotions en huitièmes
de finale face au Havre : menés 3-1, les
coéquipiers de Roger Mindonnet se sont finalement
imposés 4-3.
Victorieux de Grenoble (2-0) puis de Troyes
(1-0), les Nancéiens gagnent le droit de
disputer leur revanche face aux Lillois qui
les avaient privés du dernier acte cinq ans
plus tôt (2-1).
Face aux Nordistes, les Lorrains se préparent
à affronter le premier adversaire de Première
Division de leur parcours. |
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C'est dire si les Lillois font figure de
favoris. Un statut que Jean Vincent s'empresse
de confirmer, ce 31 mai 1953, dès le premier
quart d'heure de jeu. Bien servi par Erik
Kuld Jensen, l'international trompe Jacques
Favre d'un tir croisé (1-0, 17ème). |
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Peu avant le retour des vestiaires, Bachir
Belaid redonne à cette finale tout son intérêt
en égalisant d'une reprise en pivot (1-1,
41ème).
Le destin de cette 35ème édition tarde à
se préciser.
C'est finalement à huit minutes de la fin
du temps règlementaire que Bernard Lefèvre
fait la décision sur un centre d'André Strappe
(2-1, 81ème). |
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Baratte, capitaine victorieux |
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Huitième de finale
STADE FRANÇAIS RED STAR 3-3 2-0
NANCY LE HAVRE 4-3
GRENOBLE LYON 2-1
LILLE PONTIVY 7-0
NICE ALES 1-0
SETE TOULOUSE 3-2
ST-ETIENNE METZ 1-0
TROYES MONACO 1-0 |
Quart de finale
TROYES STADE FRANÇAIS 3-0
ST-ETIENNE SETE 1-0
NANCY GRENOBLE 2-0
LILLE NICE 4-2
Demi-finale
NANCY TROYES 1-0
LILLE ST-ETIENNE 1-0 |
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Finale le 31 Mai 1953 à Colombes
Lille bat Nancy 2 à 1 (1 - 0))
58993 Spectateurs
Arbitre MrLeFoll
Buts Vincent (17eme), Belaid (41eme), Lefèvre
(81eme)
Lille - Ruminski - Pazur, Van der Hart, Vuye -
Bieganski, Somerlynck - Jensen, Strappe,
Baratte, Vincent, Lefèvre -
Nancy - Favre - Cecchini, Mindonnet, Collot -
Nunge, Bottolier - Clemens, Lorenzo, Belaid, Piantoni, Deladerriere
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Souvenirs
Jean Ruminski se souvint avec émotion de
cette victoire, avec Lille, sur Nancy :
le tour d'honneur, l'arrivée à Lille, les
sollicitudes des supporters.
"Quand je suis entré sur le terrain,
j'avais tout de même un peu peur, c'était
ma première finale, je venais d'être transféré
du Havre et la capitaine Baratte s'est empressé
de me dire |
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"Ne te tracasse pas la tête, on gagne
la finale chaque fois que le gardien n'est
pas celui de la saison passée, donc, avec
toi, c'est du tout cuit."
Somerlinck, lui aussi m'encourgea :
"Je n'ai jamais perdu une finale, Ch'tiot,
alors on ne va pas commencer aujourd'hui,
hein..."
Le match fut asez émouvant et Ruminski se
souvient encore de ce Bélaïd qui avait égalisé
pour Nancy et qui, seul, devant lui, tira
au-dessus du but. |
Il garde aussi un souvenir plus cruel de
Piantoni qui lui cassa l'annulaire droit
d'un terrible tir du gauche :
"Ce tir de Piantoni, je pense à lui
plus souvent qu'à mon tour, car j'ai gardé
le doigt déformé et quand on parle Coupe
de France, et surtout de la finale, il me
semble que le doigt me fait encore souffrir." |
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