On se croyait revenu onze mois en arrière.
A l'époque, Marseille défiait déjà Bordeaux en finale de la Coupe de France.
Sans succès. Les deux meilleures formations françaises du moment se retrouvent
pour une seconde confrontation consécutive au petit goût de revanche. Bordeaux-Marseille.
On peut difficilement espérer plus belle affiche pour fêter cette soixante-dixième
édition.
Un véritable match de gala. Un classique aussi, puisque c'est la quatrième
fois que les deux clubs se rencontrent pour déterminer le lauréat (1943,
1969, 1986 et 1987).
C'est en revanche la première fois de l'histoire de la Coupe que la même
finale se répète d'une année sur l'autre.
Le Champion de France de Première Division qui vient de surcroît de réaliser
un beau parcours en Coupe des Coupes (demi-finaliste contre le Lokomotiv
Leipzig), a fixé rendez-vous à son dauphin, l'Olympique de Marseille.
En toile de fond, c'est aussi le duel tout autant médiatique que se livrent
Claude Bez et Bernard Tapie, les deux Présidents de club les plus charismatiques
du football hexagonal.
Pour en arriver là, les Girondins ont éliminé Monaco et Lille, avant d'en
découdre avec une plus petite équipe, Alès, révélation de l'épreuve.
Les Cévenols font jeu égal avec les Bordelais, n'étant éliminés qu'aux
buts marqués à l'extérieur par les Girondins après deux matches nuls 2
à 2 et 0 à 0.
Pour l'OM, c'est d'abord le petit Versailles en 32eme, puis Cannes et Lyon
avant d'éliminer Lens beaucoup plus difficilement (1-0 puis 0-0 au Vélodrome.
Reims ne pèse pas lourd en demi-finale et l'OM se présente au Parc pour
sa deuxième finale consécutive.
Sur la pelouse du Parc des Princes et sous le regard attentif de Michel
Vautrot, les internationaux français et étrangers ne manquent pas, d'un
côté comme de l'autre.
Alain Giresse, l'ancien petit stratège bordelais, est cette fois-ci dans
le camp marseillais.
Aux manettes de ces grosses cylindrées, deux connaisseurs hors pair, le
Girondin Aimé Jacquet et le Phocéen Gérard Banide.
Tous les ingrédients sont donc réunis pour que les 45.150 spectateurs se
régalent.
Malheureusement le spectacle n'atteint que trop rarement les sommets.
Les Girondins de René Girard, au sens tactique inégalable ( 4-4-2), raflent
finalement la mise grâce à une tête plongeante de Philippe Fargeon (14ème)
-révélation de la saison et deuxième meilleur buteur du championnat avec
quinze buts- et un second but du Yougoslave Zlatko Vujovic (88ème).
Délaissé par son arrière-garde, Joseph-Antoine Bell ne peut que constater
les dégâts ! Pas grand chose à signaler à part ces deux coups d'éclat.
Côté marseillais, les joueurs se sont avérés trop attentistes pour inquiéter
le bloc défensif adverse. Après avoir pourtant écrasé le Stade de Reims
en demi-finale (7-1 sur l'ensemble des deux matches !), l'attaque de l'O.M.
ne trouve plus le chemin du but. Ni Jean-Pierre Papin, ni Abdoulaye Diallo,
ni Blaz Sliskovik ne réussiront à prendre en défaut l'expérimenté Dominique
Dropsy.
La Coupe de France prolonge donc d'une saison son séjour sur les bords
de la Garonne. C'est la troisième fois que les Bordelais vont au bout de
cette épreuve.
Huitième de Finale Aller
LILLE AUXERRE 3-0
BORDEAUX MONACO 2-0
BREST LAVAL 2-1
MONACO BORDEAUX 2-1
MARSEILLE LYON 3-0
STRASBOURG TOULOUSE 2-1
ALES TOURS 3-1
MARTIGUES REIMS 1-0
PERIGUEUX LENS 0-4
Retour
LAVAL BREST 0-1
LYON MARSEILLE 2-2
TOURS ALES 1-0
AUXERRE BREST
REIMS MARTIGUES 2-0
STRASBOURG TOURS 0-0
LENS PERIGUEUX 4-2
AUXERRE LILLE 2-2
Quart de Finale Aller
ALES STRASBOURG 2-0
BORDEAUX LILLE 3-1
LENS MARSEILLE 1-0
LAVAL REIMS 1-0
Retour
STRASBOURG ALES 1-0
LILLE BORDEAUX 2-1
MARSEILLE LENS 0-0
REIMS LAVAL 1-0
Demi Finale Aller
ALES BORDEAUX 2-2
REIMS MARSEILLE 1-5 Retour
BORDEAUX ALES 0-0
MARSEILLE REIMS 2-0
Finale 10 Juin 1987 au Parc des Princes Bordeaux bat l'OM 2 buts à 0 (1 - 0)
Arbitre Mr Vautrot 45145 Spectateurs
Buts Fargeon (14eme), Vujovic (88eme)) Bordeaux - Dropsy - Thouvenel, Roche, Specht, Zoran Vujovic - Girard, Tigana, Touré,
Ferreri - Fargeon, Zlatko Vujovic - OM - Bell - Galtier puis Cubaynes (53eme), Domergue, Forster, Bade -Passi,
Laurey puis Genghini (46eme), Sliskovic, Giresse - Diallo, Papin