OM Olympique de Marseille

OM, Saison 1938-1939, le titre manqué de peu

Première Division 2eme 40 points
56 Buts Pour 34 Buts Contre

Présidents : Messieurs Raynaud et Blanc puis messieurs Constant et Anfosso
Entraîneur : Joseph Eisenhoffer (Hon) puis, en octobre, les joueurs Willy Kohut et Henry Conchy aidés par André Gascard
Equipe-type : Vasconcellos - Patrone, Max Conchy, H.Conchy - Olej, Gonzalès - Zermani, Heiss, Aznar, Ben Barek, Kohut
Remplaçants Angles, Beltramo,Bruhin G.Dard, R.Dard, Pardigon, Patrone, Weiskopf
Buteurs: Aznar (13), Ben Barek (12), Heiss (9), Kohut (8), G.Dard (4), Zermani (4), Angles (2), Gonzalès et M.Conchy (1) et un but csc de Chaniel (Antibes) et Tobia (Excelsior).
Mr Gascard, Henri Conchy, Olej, Vasconcellos, Gonzales, Max Conchy, Patrone, Zermani, Ben Barek, Aznar, Heiss, Kohut
Résumé de la Saison Toutes les rencontres de l'OM saison 1938/1939 en détail
La saison 1938-1939 s'engagea avec seize clubs en Division I et la bagatelle de vingt-trois clubs en Division II .
Plus fort que les Anglais !
Comme on le verra par la suite une telle division n'était pas viable.
Excepté les premiers matches (avant que l'Autrichien Joseph Eisenhoffer ne parte à Lens), l'OM n'a pas d'entraîneur officiel.
Ce sont les joueurs Willy Kohut et Max Conchy (le capitaine) avec le soutien d'André Gascard qui forment l'équipe.
Ben Barek se révèle la perle noire, mais la guerre va complètement bouleverser sa carrière.
L'OM est privé du titre car le Racing s'incline lourdement à Sète 5 à 0 lors de la dernière journée.

60 ans plus tard, le PSG, autre club parisien, rendra la pareille à l'OM en s'inclinant sans trop de résistance au Parc des Princes face à Bordeaux.

1ère

OM - RACING PARIS

5 - 2

16ème

RACING - OM

1 - 1

2ème

RC ROUBAIX - OM

1 - 0

17ème

OM - ROUBAIX

6 - 0

3ème

LENS - OM

2 - 3

18ème

OM - LENS

2 - 0

4ème

OM - EXCELSIOR

4 - 2

19ème

EXCELSIOR - OM

1 - 2

5ème

STRASBOURG - OM

1 - 0

20ème

OM- STRASBOURG

1 - 0

6ème

OM - ANTIBES

5 - 2

21ème

ANTIBES - OM

2 - 2

7ème

FIVES - OM

0 - 0

22ème

OM - FIVES

2 - 0

8ème

ROUEN - OM

1 - 2

23ème

OM - ROUEN

1 - 0

9ème

OM - SOCHAUX

1 - 0

24ème

SOCHAUX - OM

2 - 0

10ème

SAINT ETIENNE - OM

1 - 0

25ème

OM - ST ETIENNE

3 - 1

11ème

OM - SETE

1 - 1

26ème

SETE - OM

1 - 2

12ème

OM - CANNES

0 - 1

27ème

CANNES - OM

2 - 4

13ème

METZ - OM

5 - 1

28ème

OM - METZ

5 - 1

14ème

OM - LE HAVRE

0 - 2

29ème

LE HAVRE - OM

2 - 0

15ème

LILLE - OM

0 - 1

30ème

OM - LILLE

2 - 0

Dès le début de la compétition, on assista à une sorte de tournoi à cinq, avec Marseille, Sète, Saint-Etienne, Lille et le Racing bien armés pour une saison qui s'annonçait rude et serrée quant aux chances pour le titre.
Après les premières joutes, la quatrième journée devait être marquée par un premier événement : Strasbourg balaya Rouen par 5-0. Bon, ce sont des choses qui arrivent. Mais ce qui est beaucoup moins courant, c'est que les cinq buts furent marqués par un même joueur : l'Allemand Ossi Rohr, un des plus percutants avants-centre que le football ait connu.
A leur tour, les Strasbourgeois furent pulvérisés par un Excelsior de Roubaix en état de grâce : 6-1 !
Et cette fois ce fut au tour de Monsieur Hiltl de faire (presque) aussi bien que Rohr : quatre buts.
La cascade n'était pas terminée, puisque une semaine après, l'Excelsior, vainqueur de Srasbourg qui avait vaincu Rouen premier vainqueur du Racing (!) l'Excelsior, donc était battu chez lui par la lanterne rouge Antibes (2-1).
Au tiers du championnat, après que Saint-Etienne eut abattu "l'idole" Marseille, Lille s'installa en tête alors que Reims et le Red Star menaient le jeu en Division II.
Cette dixième journée fut d'ailleurs marquée par un petit scandale : l'arbitre du match Metz-Excelsior accorda deux penalties aussi successifs qu'injustifiés (l'expression était déjà née) aux Nordistes qui l'emportèrent 3-2.
Ce fut un beau tollé en Lorraine.
Ce jour-là aussi, Fives battait le Havre par sept buts à trois. Un des plus gros scores dans l'histoire du plus ancien club français.
Le dimanche d'après trente-sept buts en huit matches. Il n'était pas encore question de défenses renforcées. C'était avant Italie-France à Naples.Gaston Barreau alors sélectionneur, chosit des hommes en super-forme comme Ben Barek, Veinante, Nicolas, Bourbotte, et Jordan. Mais il fit appel également à un certain Jean Snella, de Saint-Etienne. Celui-ci, dont nous croyons pouvoir dire que c'était sa première sélection, la refusa, faisant savoir à Gaston Barreau "que ça n'allait pas, qu'il ne se sentait pas en forme".
Au premier janvier, les organismes officiels firent leurs comptes. Les clubs aussi et l'on s'aperçut (déjà) que la Division II n'était pas viable. l'argent manquait partout la situation s'éternisa. Le bureau fédéral examina, promit, tergiversa... et rien ne changea. Il en sera de même en février, puis en mars.
Pendant ce temps, toujours le premier janvier, il y avait un grand match à Paris : Racing-Marseille.
Ben Barek à l'OM, Zatelli au Racing, match nul 1 à 1.
Ce même O.M. devait se faire éliminer peu après en Coupe par Montpellier.
Ce début de 1939 vit aussi la naturalisation du grand joueur de l'Excelsior Hiltl alors que Gusti Jordan fêtait lui sa première année de naturalisation (9 janvier 1938) par une victoire sur Lens.
Le 26 février, ce fut le grand jour du match Racing-Sète, avec le record de recette battu (407 687 F) avec aussi une belle victoire (3-0) d'un Racing qui n'avait toujours encaisé aucun but depuis le 2 janvier. Le grand club parisien, toujours invaincu dans la capitale, s'installa en tête du classement. L'erreur de Sète ce jour-là : il compta trop sur Koranyi.
Cette défaite provoqua d'ailleurs le fléchissement sétois : invaincus dépuis le 30 octobre les "vert et blanc" subirent trois défaites consécutives.
Ils furent d'ailleurs bientôt imités par leur vainqueur le Racing, que l'on voyait pourtant déjà bien parti pour le titre.
L'OM quant à lui espérait toujours pour le titre de champion, surtout en gagant à Sète 2 à 1.
La fin du championnat 1938-39 fut émouvante et incertaine, la lutte étant circonscrite les dernières journées entre Marseille et Sète lequel l'emporta finalement avec deux points d'avance sur son rival et quatre points sur le Racing qui lui se vengea en remportant la Coupe de France sur Lille.
Sète écrasa le Racing, bien docile 5 à 0 et le titre échappa aux Olympiens perdants à Strasbourg.
En Division II succès du Red Star devant Rennes et Nancy, après que Dieppe et Tourcoing eussent déclaré forfait en fin de saison.
Thierry Berthou a trouvé cet article du Petit Parisien indiquant que l'OM avait eu match gagné contre Strasbourg, ce qui aurait changé le classement.
Mais pas de confirmation, et rien de particulier vu sur le Miroir des Sports de l'époque.
Le doute subsiste....
L'OM remporta la semaine suivante le tournoi des quatre premiers du Championnat.
8 à 0 contre le Racing pour se venger de la défaite des Parisiens qui avait lâché à Sète 0 à 5.
Puis Lille en finale 4 à 1.
Consolante.
Coupe de France
32eme de finale : OM-AL Gironde 9-1
16eme de finale : OM-SO Montpellier 0-1
Buteurs : Ben Barek et Olej (4), G.Dard (1)
EQUIPE TYPE
1938/39
Remplaçants