OM Olympique de Marseille

UEFA 1973/1974 L'OM prend une option contre Cologne

Archives Miroir du Football François Thébaud
23 Octobre 1973 Stade Vélodrome , OM bat Cologne 2 à 0 (0 - 0)
Arbitre Mr Jones (Galles) 33415 Spectateurs
BUTS LOPEZ (67')KUSZOWSKI (74')
OM CARNUS, LOPEZ, TRESOR, ZWUNKA, BRACCI, BOSQUIER, KERUZORE, FRANCESCHETTI, MAGNUSSON, SKOBLAR,KUSZOWSKI Entraineur BONNEL
COLOGNE Weitz, Konopka, Cullmann, Weber, Hein, Simmet, Overath, Flohe, Glowacz, Lohr; Lausher (Muller75e) Entraineur Tchaikowski
Magnusson mit les bouchées doubles et, alors, tout changea pour l'O.M. tenu en laisse et sans rouspétance par Cologne.
C'était vers la vingt-cinquième minute.
Le jeune arrière gauche allemand Hein sentit que son premier tacle aboutissait dans le vide, il releva la mèche opulente et blonde que l'effort venait de lui jeter dans les yeux.

A cinq mètres de là, il aperçut Magnusson sur le point de centrer.
Le festival de Roger ne faisait que commencer. Il dura exactement vingt minutes pleines de courses brisées, de ruptures de rythme, de dribbles donnés et repris.
Il amorça le réveil de l'OM et plaça le club olympique sur sa trajectoire victorieuse.
On ne dira jamais assez ce que le talent porté à son paroxysme d'une seul homme peut-être de fortune pour une équipe jusque-là soumise et comme battue d'avance.
Un dribble, un centre de Magnusson et le combat changea d'âme.
Le Suédois, d'un coup de sa patte magique, venait de faire l'essentiel basculer le match en faveur des siens.
La mission sur un terrain d'un Magnusson ne devrait jamais s'écarter de cet objectif-là.
Par ses dons extraordinaires de footballeur chat Roger s'échappe du troupeau des joueurs du commun.
Il intervient comme la foudre ou le feu.
Il y a du surnaturel dans son action dévastatrice et c'est pourquoi elle est aussi fugitive et irrémédiable.
Episodique, inattendue. Si Lopez réussit le premier but, Kuszowski marqua le deuxième au milieu des défenseurs de Cologne, soulignant son opportunisme
l'O.M.est cependant incapable de vaincre les forces mystérieuses qui, d'une minute à l'autre, l'abaissent des sommets aux platitudes courantes de nos dimanches de Championnat.
Bastia, morne plaine...
Il reste que sur un coup fabuleux de son ailier droit entraînant toute la bande dans sa foulée comme si le génie s'enseignait aussi facilement que le calcul mental, l'Olympique de Marseille demeure capable de toutes les audaces et de toutes les réussites et de faire plier Cologne.
Même à domincile.
Même dans une coupe européenne.Même dans l'esprit d'un Magnusson qui prêche une défense massive en terre allemande sans imaginer un instant qu'il s'agit là d'une panacée.
Il est bien placé dans son rôle de joueur de l'impossible et de l'imprévu pour laisser au football tout son sel et tout son suspense.
A Cologne tout peut se passer dit-il il le sait il a joué là-bas.
Un jour en coupe d'Allemagne le Bayern a remporté le match aller 3-0, Cologne s'est qualifié 5-1 en retour.

Hélas, l'OM allait s'incliner lourdement par 6 buts à 0.