Quand on évoque l'histoire de l'OM, on ne peut oublier tous ces joueurs qui ont fait sa force en ne faisant pourtant pas toujours la une des journaux. Ces équipiers de l'ombre, sans qui les titres de gloire n'auraient jamais existé. Ceux qui se jetèrent dans des tacles désespérés pour sauver sur la ligne les buts qui auraient transformé les victoires en défaites.
Ceux qui remontaient les ballons pour les donner dans une offrande aux pieds de JPP, Andersson, Drogba ou Skoblar. |
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Les citer serait faire injure à ceux qu'on aurait oubliés, et pourtant,
que de figures légendaires moins célébrés que les autres ont porté le maillot
Olympien.
Parmi eux, comment ne pas penser à André Tassone qui porta les couleurs
blanches et bleues durant plus de 15 ans avec 200 matches au compteur et
qui consacra pratiquement toute sa carrière à l'OM. Dédé, comme il fut
naturellement surnommé, est également le seul joueur Olympien avec Jean-Paul
Escale à être monté deux fois en Première division, en 1962 et en 1966,
comme un signe du destin pour cet arrière qui ne voulait jamais rien lâcher. |
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Car, successeur de Maurice Gransart, et inspirateur de José Anigo, ce Marseillais
de souche porta le numéro 2 à travers l'histoire chaotique de l'OM des
années 60 où rien n'était simple au Vélodrome.
Né à Marseille le 26 août 1940, Dédé signe sa première licence à l'âge
de 11 ans à la JS Saint Louis, le club de son quartier. Ensuite, il est
remarqué par Jean Robin et sélectionné dans les cadets du Sud-Est avec
qui il dispute la finale nationale en 1957. Il va faire partie de la très
belle équipe junior de l'OM qui jouera une demi-finale de Gambardella contre
Saint-Etienne. A 19 ans, il est appelé en équipe première pour remplacer Maurice Gransart contre Besançon. Nous sommes en 1959 et l'OM vient de descendre pour la première fois de son existence en Deuxième division. Dès lors, Dédé ne va plus quitter l'équipe première, connaissant les heures sombres (descente en 1963) et celles de gloire (montée en 1962 avec Otto Gloria, en 1966 avec Mario Zatelli et la Coupe de France en 1969). |
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Joueur physique aux tacles glissés légendaires, mais à la technique irréprochable, il fut le capitaine de l'équipe à partir de 1965. C'est lui qui remontait les ballons pour Roger Magnusson pour permettre au Suédois de génie de partir dans ses séries de dribbles qui ont enthousiasmé les quarts de virage du Vélodrome (ceux à droite de Jean Bouin et de Ganay.) Car de là, on pouvait apprécier les crochets du magicien de plus près.
Dédé, véritable mémoire Olympienne, se souvient avec émotion de ce match
en 1967 où l'OM rencontra le Dynamo de Moscou de Lev Yachine au Vélodrome.
Pour lui, voir une légende de si près (en photo) fut un des meilleurs souvenirs
de sa carrière.
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Il se rappelle le match pour la montée de 1962 contre Besançon avec la
foule qui avait envahi la pelouse, celui de 1966 contre Bastia à l'Huveaune
dans une ambiance de folie, la finale du Parc contre Bordeaux en 1969,
mais aussi ce match contre Forbach devant 434 spectateurs. On sait que
tous les Marseillais du monde nés avant 1960 ont assisté à ce match. Discutez-en
autour de vous.
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Mais une chose est sure, Dédé y était, et sur le terrain où il marqua le
deuxième but, et comme capitaine avec ses amis Escale, Sejnera, Henri Lopez
et Joseph qui allaient tous connaître de meilleurs moments par la suite.
Quand l'OM remonta en 1966, Marcel Leclerc alla chercher l'arrière droit
et capitaine de l'équipe de France, Jean Djorkaeff. Mais Dédé conserva
sa place, le père de Youri joua d'abord au milieu puis arrière gauche,
ce qui démontre que le 2, c'était bien son numéro.
Mais tout a une fin, Jean-Pierre Lopez lui succéda et Dédé alla jouer à
Ajaccio avec un certain Trésor, lui comme stoppeur, Marius comme libéro. |
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En 1971, il fut rejoint par Etienne Sansonnetti et Jean-Paul Escale qui
avait cédé sa place à Georges Carnus.
L'OM qui inaugurait son titre de Champion pour son premier match à l'extérieur
eut en face de lui de drôles de guerriers qui voulurent se rappeler à son
bon souvenir.
Skoblar et Magnusson furent un peu bousculés, mais un score de parité vint
sanctionner la partie, Dédé ne pouvait pas battre l'OM, un peu comme JPP
un soir de 1993 à Munich.
Jean-Paul Escale nous confia qu'il avait passé ses vacances avec son ami
Josip à Zadar et qu'il avait parié qu'il ne lui marquerait pas de but.On
connait la susceptibilité du Croate, finalement, ce fut Bosquier qui égalisa
à un quart d'heure de la fin sur penalty. L'honneur était sauf.
Une dernière pige à La Ciotat avec Pépito Pavon et Dédé prit sa retraite de joueur bien méritée. Il s'occupe toujours des gamins de son quartier de La Gavotte, discrètement, pour continuer à servir le football.
Il fait partie de l'Amicale des Anciens présidée par Maurice Rofritsch
qui permet à tous les Olympiens, du plus célèbre au plus obscur de refaire
l'histoire au cours de concours de pétanque et de pieds-paquets bien arrosés. |
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Ainsi est l'OM, de ses plus grandes stars, à ses fidèles serviteurs, dont
Dédé est un des exemples les plus marquants. |
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