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Son jour de gloire en la matière intervint le 1er mai 1938, à Sète, où,
à deux journées de la fin, les deux rivaux sudistes s'affrontaient dans
un sommet de la dernière chance, finalement sans vainqueur (1-1), ce qui
allait quasi offrir le titre aux Doubistes (Sète terminera troisième à
3 points de Sochaux et l'OM deuxième à 2 points).
Or, au cours de ce match capital, Vasconcellos fit preuve d'une décontraction
déconcertante... et décisive puisqu'il se trouva impliqué dans les trois
penalties sifflés par l'excellent arbitre bordelais, Roger Conrié. |
Le premier le fut en faveur de l'OM. Kohut absent, Aznar légèrement touché,
le capitaine Ferdi Bruhin -peu disposé à le tenter lui-même- désigna le
gardien brésilien, qui arriva les bras ballants et tout sourire, ne prenant
même pas la peine de replacer le ballon, comme le font pourtant tous les
tireurs, dans tous les pays du monde et dans toutes les Divisions. |
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"Là !" se contenta-t-il de dire, en indiquant un coin à son vis-à-vis
René Llense, qui n'était tout de même pas le premier venu ; déjà détenteur
de neuf sélections en équipe de France, le Sétois disputait le poste à
Laurent Di Lorto dont il allait être, quelques jours plus tard, le remplaçant
durant la Coupe du monde française. |
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Franques, Llense, Laurent, Raich, Schmitt, Mercier
Brusseaux, Clarenc, Koranyi, Escola, Dard |
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Llense eut tort de ne pas suivre l'indication.
Car le ballon, expédié d'un insolent "pointu", finit sa course
exactement où annoncé, près de son poteau gauche.
Vasconcellos venait d'égaliser, effaçant le but que le Hongrois Désiré
Koranyi avait inscrit (de la tête bien sûr) dès la 15e minute.
Aujourd'hui encore, il demeure le seul gardien ayant inscrit un but pour
l'OM au cours d'un match de Championnat.
Regagnant sa cage, il put dire à Bruhin, venu à sa rencontre :
"Tou es content, Napoléon ?" Il l'appelait ainsi en raison d'une
mèche en forme d'accroche-coeur que le Suisse portait sur son front. |
Mais l'histoire ne s'arrête pas là puisque, dans la foulée, Sète allait
manquer deux penalties !
Que Vasconcellos leur ait ou non fait perdre leurs moyens en les branchant
sur son thème favori ("No possible marquer oun bout' au grand Vasconcellos
!"), le vétéran espagnol Domingo Balmanya (34 ans) comme le jeune
Pierre Danzelle (18 ans) échouèrent tout à tour en effet devant le Brésilien,
l'un tirant au-dessus et l'autre dans les bras du Jaguar, immobile et souriant
...
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à suivre dans La Grande Histoire de l'OM d'Alain Pécheral |
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