Racing OM 4 à 1avec 3 buts de Thadée Cisowski

Résumé Saison
18 mars1956 Racing bat l'OM 4 à 1 (4 - 1) 14427 Spectateurs StadeVélodrome
Arbitre Mr LE MENN
OM PONCET, GRANSART, MOLLA, MESAS, MARCEL, SCOTTI, RUSTICHELLI, CHICHA, ANDERSSON, MERCURIO, LUZI Entraineur ROBIN
RACING PIVOIS, LELONG, SOSA, MARCHE, UGORENKO, GABET, GRILLET, GUILLOT, CISOWSKI, DALLA CIECA, CURYL Entraineur JORDAN
BUTS : CISOWSKI (17', 38' et 44'), GUILLOT (35')ANDERSSON (27')
Jean Robin est le nouvel entraineur de l'OM.
Il remplace Roger Rolhion qui malgré le succès à Nancy n'a pas resisté aux mauvais résultats enregistrés lors des derniers matchs.
La défaite par 6 à 1 en Coupe de France a été l'élément déclencheur.
Jeannot commence sa carrière d'entraineur à bientôt 35 ans.
Ci-joint la fiche technique de Football 57 le concernant.
Malheureusement, les débuts contre le Racing au vélodrome n'ont pas été très concluant, mais Jeannot a d'autres tours dans son sac et il espère améliorer la fin de saison de son cher OM.
Tout Marseille n'avait d'yeux que pour le duel indirect qu'allaient de livrer les deux meilleurs buteurs de France.
Tout Marseille, c'était évidemment les 15 000 spectateurs qui étaient allés au Stade Vélodrome pour juger la valeur comparée d'Andersson, l'enfant de Mazargues et de Cisowski l'avant centre du R. C. Paris et avant centre en puissance du onze de France.
Les illusions s'envolèrent et "Ciso" réalisa son festival.
La cause, pour les Marseillais du moins, était entendue. Le leader des Parisiens n'avait rien de l'animal lourdaud dont le nom désigne les joueurs du Racing. Trois buts sans bavure, trois buts nets, sur tirs puissant, toujurs placés et précis, avaient porté à la pause l'avance des Parisiens à 4 but à 1.
Le quatrième - le deuxième dans l'ordre chronologique, et qui devait être décisif - étant l'oeuvre de Guillot.
Rien ne fut obtenu ensuite. Mais c'était suffisant pour assurer le triomphe des "bleu et blanc" et la déroute de leurs adversaires.
"Cisoi" fut, certes, le réalisateur de l'équipe parisienne, mais de Pivois à Grillet, tous furent excellents et l'ensemble tourna rond, combinant remarquablemetn, défendant de même, rappelant, en somme , le Racing de la grande époque.
Les Parisiens tombèrent peut-être un peu trop en deuxième mi-temps dans la facilité mais peut-on le leur reprocher alors que leur victoire était asurée et que leurs adversairs s'avéraient incapable de réduire le score ?
Cette impuissance de l'O.M. ses erreurs défensives constituèrent le véritable drame de cette rencontre.
L'O.M. en vérité, perdit le match lorsque Johansson malade, eut déclaré forfait une heure avant le coup d'envoi.
Le jeune Molla, excellent depuis le début de saison, faible à Paris contre Nancy, craqua littéralement devant Cisowski.
Molla et Poncet commirent des erreurs qui facilitèrent la tâche de l'avant centre, et si l'on peut exprimer une réserve sur la valeur actuelle de Cisowski, on la trouverait dans l'opposition pratiquement inexistante qu'il rencontra.
Gunnar Andersson y alla quand même de son but et réalisa une bonne prestation.
Après le repos, lorsque Marcel le prit sous sa coupe, "Ciso" brilla beaucoup moins et il ne marqua plus.

Ceci dit, laissons à Gusti Jordan la conclusion de cette partie. Nous l'approuvons entièrement :

"Le Racing, actuellement, est en condition excellente, mes hommes jouent vite, se démarquent et shootent. Que demander de plus ? Quant à L'O.M. il joue vieux, démodé.
On porte la balle, on recule, on tergiverse, on reste statique.
Si Marseille veut continuer à tenir son rôle, il faudra d'autrs footballeurs et surtout d'autres méthodes".