18 Novembre 1956 L'OM battu par Lens 4 à 1

Résumé Saison
18 Novembre1956 Lens bat l'OM au Vélodrome 4 à 1 (0 - 0) 14222 Spectateurs
Arbitre Mr Devillersl
OM DOMINGO, GRANSART, JOHANSSON, PALLUCH, MARCEL, MOLLA, DUCASSE, LEONETTI, SCOTTI, MERCURIO, ANDERSSON Entraineur ROBIN
LENS DUFFULER, FIORI, KOWAL, HASSOUNA, ZIEMCZAK, LOUIS, WISNIESKI, THEO, JONSSON, BOURY, STIEVENARD Entraineur MICHLOWSKY
BUT JONSSON (59' et 69'), WISNIESKI (63'), STIEVENARD (67') ANDERSSON (88')
En battant l'O.M. par 4 à 1, Lens a remporté sa deuxième victoire à Marseille en douze rencontres, et fait plus rare, c'est par le même score de 4 buts à 1 qu'il avait gagné le 15 août 1949 il y a de cela sept ans.
Cette nouvelle victoire, personne à Marseille ne saurait la contester tellement elle fut nette et obtenue dans un style brillant.
Michlovsky, toujours modeste, n'extorisait pas une joie débordante, au contraire, puisqu'il nous déclarait au vestiaire, alors qu'il se prodiguait pour soigner les "bobos" des uns et des autres ;
- Je crois que nous méritions de ganger !
Personne là-dessus ne le contredira, et il ajoutait :
- Je suis satisfait surtout de la deuxième mi-temps de mon équipe, non pas tant parce qu'elle a alors gagné, mais bien par la manière dont elle a assuré son succès.
Michlovsky par contre ne comprend pas que son équipe ait mis si longtemps à extérioriser sa classe :
- Est-ce parce qu'il pleut depuis un mois à Lens que mes joueurs n'ont pa su d'entrée s'adapter au terrain ?
La rencontre fut assez désespérante pendant les 45 premières minutes mais elle fut sauvée de la médiocrité en deuxième mi-temps par l'étincelante exhibition de Lens bien orchestrée par Louis, Zymzak et Boury.
Les Lensois ont largement mérité leur succès et se sont retirés sous les applaudissements des spectateurs enchantés de leur brusque transformation peu après la reprise, de l'efficacité de leur football et de leur ardeur à la lutte.
Par contre, les siffflets n'ont pas été ménagés à leurs adversaires. Pourtant ceux-ci avaient été, il y a quinze jours, excellents à Reims. Mais il en est de l'O.M. comme de toutes les équipes de fortune ; l'intégration de Scotti au centre de l'attaque avait été à la base de l'excellent comportement du onze marseillais devant celui de Jonquet ; contre Lens, elle causa sa perte.
Scotti d'ailleurs ne peut en être tenu personnellement pour responsable.
Il essaya d'organiser, de construire, et si rien ne répondit à ses efforts et à l'atttente des sportifs marseillais, la raison en fut surtout l'absence totale de cohésion de la ligne, le football sans ampleur de ses partenaires dont un seul, le plus jeune, le junior Leonetti se montra digne d'une rencontre de cette importance.
Sans avant, on ne peut pas gagner le match. Lens en avait par contre et Domingo dut aller quatre fois chercher la balle au fond de ses filets.
Sur certains de ces buts, il y eu des erreurs de marquage, mais les souligner ne diminuerait en rien la faiblesse des avants de l'O.M. ni la valeur de la défense des lensois.
Ceux-ci ont produit à Marseille une forte impression pour leur deuxième mi-temps et si Louis un brillant meneur de jeu, la puissance de Jonsson, le dynamisme et la clairvoyance de Zymzak, la science de Boury et de Wisnieski qui réalisa de magnifique façon le but massue, ont été particulièrement appréciés.
Lens, pour les Marseillais, est une équipe rodée, puissante et complète, l'O.M. une formation qui cherche encore son équilibre... en même temps que des avants.