30 Septembre 1956 Sochaux bat l'OM 3 à 2 au Vélodrome

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30 Septembre1956 Sochaux bat l'OM au Vélodrome 3 à 2 (1 - 1) 20449 Spectateurs
Arbitre Mr Harzig
OM DOMINGO, GRANSART, JOHANSSON, MOLLA, SCOTTI, MARCEL, DURAND, CHICHA, ANDERSSON, MERCURIO, MESAS Entraineur ROBIN
SOCHAUX REMETTER, BARRET, HESTROFFER, BERNARDET, R. TELLECHEA, J. TELLECHEA, LIRON, BRODD, MELIBERG, MILLE, GARDIEN Entraineur DORMOIS
BUT LIRON (6'), MILLE (54'), GARDIEN (85') ANDERSSON (29'), MARCEL (67')
L'OM contre Sochaux avec Mesas ailier gauche
Sochaux inspiré par la Canebière
Les Marseillais qui avaient orienté leurs pas vers le Rond-Point du Prado eurent le choix entre trois attractions :
la Foire annuelle, le film intitulé 'les Assassins du Dimanche", et le match de football O.M. - Sochaux.

Ceux qui optèrent pour le match de football furent plutôt déçus. D'abord par le comportement de l'arbitre M. Harzic, qui ne vit pas matière à penalty dans un accrochage entre Bernadet et Durand, ensuite par la défaite marseillaise (2-3).
Pourtant, ils n'avaient pas tellement lieu de se plaindre ainsi que le faisait oberver ironiquement l'un d'eux :
-"J'ai vu le match... en constatant qu'il tournait parfois à la foire, j'ai vu ausi "Les Assassins du dimanche" (l'arbitre et le juge de touche). J'ai donc vu les trois attractions en une seule. Je suis comblé !..."

Il fut un temps où les penalties étaient accordés avec largesse aux équipes opérant sur leur terrain et refusés systématiquement à leurs rivales.
Si les supporters de clubs regrettent ce temps, c'est un grand bien qu'ils ne soient pas suivis par les arbitres.
Ou alors il faudrait en revenir à la conception de cet arbitre en 1910 qui sanctionna d'un coup franc le Parisien Dufour qui s'était fait un croc-en-jambe à lui-même !

Mais venons-en au match qui fut un festival de football offensif.
De quoi réjouir les supporters qui désespéraient de voir enfin des avants caracoler à leur guise.
Dormois désespérait, lui, de voir enfin opérer sans encombre, et pendant 90 minutes sa ligne d'attaque constituée avec tant de soin.

Les esprits chagrins lui faisaient observer déjà que cette ligne était comme un canon sans obus.
Et bien ! la preuve est faite maintenant que les obus ne manquent pas à la batterie.
Par son jeu excellent et sa résolution, l'équipe marseillaise méritait le match nul. Scotti fut le grand ordonnateur du jeu.
Pour un "grand-père" (c'est le surnom que lui donnent les initiés) Scotti a encore de forts beaux restes... des restes qui feront (espérons-le) le bonheur de l'équipe de France contre la Hongrie.