OM Olympique de Marseille

Saison 1953-1954 Nice Vainqueur

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Deux ans après son fameux doublé de 1952, l'OGC Nice se retrouve de nouveau à Colombes pour y disputer une finale de Coupe de France.
Au terme d'une compétition riche en surprises et en rebondissements, l'édition 1954 s'achève par une victoire des Aiglons face à l'Olympique de Marseille (2-1).

L'édition 1954 de la Coupe de France a rapidement connu une physionomie particulière du fait de nombreuses oppositions entre clubs de l'élite durant les premiers tours.
Ainsi, dès les 32èmes de finale, plusieurs chocs étaient déjà au programme tels que Lille-Roubaix (2-0), Nice-Lens (5-0), Metz-Sochaux (2-1) et surtout Lyon-Saint-Etienne (3-0).
Sept clubs de D1 passent ainsi à la trappe.
L'OM réalise un formidable parcours en éliminant Reims au Parc des Princes grâce à Andersson et Ben Barek.

Puis c'est au tour de Strasbourg, Rouen et Sedan d'être les victimes d'un onze Olympien dont ce sera le seul fait d'arme durant les années 50 avec une victoire en 1957 contre Lens en Coupe Drago.
Un fait particulièrement rare se produisit lors des huitièmes de finale.
Sur les huit rencontres proposées, quatre voyaient une confrontation entre clubs de D1 et de D2. Le Havre, Lille, Metz et Nancy se font surprendre respectivement par Cannes (3-0), Rouen (2-0), Sedan (2-1) et Besançon (2-1), quatre formations pensionnaires de la Division 2.
En quarts de finale, seules trois formations de l'élite ont réussi à se sauver : Nice, Bordeaux et Marseille.
Les deux premiers cités allaient s'affronter dès ce stade de l'épreuve pour une revanche de la finale 1952 magnifiquement remportée par les Aiglons (5-3) dans un match qui fut longtemps estimé comme la plus belle finale de Coupe jamais disputée.
Mais le scénario de ce quart de finale allait être tout autre.
A 1-0 pour les Niçois à Colombes, les Bordelais se ruent à l'attaque. Sur une frappe girondine, Guy Poitevin ne peut faire autrement que de dégager le ballon du poing mais l'arbitre ne siffle pas.
Le penalty est indiscutable mais les Niçois poursuivent leur action et... marquent par l'intermédiaire de Joseph Ujlaki.
Outrés, les Bordelais quittent la pelouse plus d'un quart d'heure durant. Bordeaux bénéficia alors d'un penalty (1-1) mais dut rejouer la rencontre, cette fois-ci largement perdue (0-3).
Nice retrouve Marseille en finale, qui prétend à un septième succès pour sa neuvième finale de Coupe.
Le sort de la partie sera rapidement connu.
Après seulement onze minutes de jeu, Just Fontaine et ses coéquipiers mènent déjà par deux buts d'écart. Les réalisations de Victor Nurenberg (6ème) et Luis Caniglia (11ème) sont d'autant plus symboliques que ces deux joueurs avaient déjà trouvé le chemin des filets lors de la finale de 1952.
La réduction du score de Gunnar Andersson pour l'OM n'empêchera pas les Aiglons d'inscrire une seconde Coupe de France à leur palmarès.
Huitième de finale
TROYES TOULON 1-0
CANNES LE HAVRE 3-0
BORDEAUX SETE 3-2
BESANÇON NANCY 2-1
SEDAN METZ 1-1 0-0 2-1
NICE STADE FRANÇAIS 1-0
MARSEILLE STRASBOURG 2-1
ROUEN LILLE 2-0
Quart de finale
MARSEILLE ROUEN 3-2
NICE BORDEAUX 1-1 3-0
SEDAN BESANÇON 2-1
TROYES CANNES 4-1
Demi-finale
MARSEILLE SEDAN 2-1
NICE TROYES 2-1
FinaleMai 1954 à, Colombes
Nice bat l'OM 2 à 1 (2 - 0)
Arbitre Mr Harzic
56803 Spectateurs
Buts Nuremberg (5eme); Carniglia (10eme) Andersson (55eme)
Nice - Hairabedian - Ben Nacef, Poitevin, Gonzales - Cuissard, Mahjoub - Ujlaki, Antonio, Carniglia, Fontaine,Nuremberg
OM - Angel - Gransart, Johansson, Salem - Rossi, Mesas - Palluch, Ben Barek, Anderson, Scotti, Mercurio
Souvenirs
On ne présente pas Just Fontaine, meilleur buteur de la Coupe du monde 1958 et actuel sélectionneur de l'équipe de France. Rappelons seulement que Justo dut interrompre sa carrière en 1962 à la suite d'une grave blessure alors qu'il n'était âgé que de 29 ans .
"J'ai eu une carrière heureuse en Coupe puisque je l'ai remportée deux fois et ai participé à une demi-finale.
Ma première finale victorieuse, je l'ai obtenue pour ma première saison en France avec Nice."
Cette année-là, nous avons failli être éliminés dès les trente-deuxièmes de finale par Blénod.
Nous avons dû rejouer et lors du premier match, un attaquant de Blénod tira sur la barre à trois minutes de la fin alors que le score était 0-0.
Avant la finale, je fus envoyé quelques jours en montagne pour me préparer. Notre victoire a été acquise de justesse (2-1) J'ai gardé un souvenir très vif du premier but marqué par Nurenberg à la 6e minute.
Sur mon centre, Vic et le gardien marseillais Angel se détendirent à l'horizontale, mais mon coéquipier fut plus vif que son adversaire et logea la balle dans le but.
Je ne fis pas partie de l'équipe rémoise, qui succomba devant El Biar...
Je montais la garde.
Mon second succès eut lieu en 1958 avec Reims.
En 1960, quand les Rémois se firent battre par les Monégasques, j'étais derrière le but sur un brancard, j'ai rejoué un match de Coupe en 1962 contre Auchel et j'ai marqué trois buts à Fruchart.
Les retours des finales victorieuses ont toujuors été merveilleux :
y compris à Reims, où, paraît-il, les supporters sont moins enthousiastes qu'ailleurs.
La Coupe m'a apporté de grandes joies dans une carrière trop brève, et je ne suis pas prête de les oublier".