Né le 7 septembre 1963 à Avignon. 23 sélections de 1989 avec l'équipe de
France de Michel Platini jusqu'à l'Euro 96 avec Aimée Jacquet.
L'exception confirmant la règle : dans une équipe de stars achetées à prix
d'or, il est le seul produit du centre de formation marseillais. D'origine
italienne mais Provençal bon teint, l'enfant de Robion, dans le Vaucluse
a tout connu du club olympien où il a fait ses premiers pas en 1980, quelques
mois avant la liquidation judiciaire... Il allait faire partie des glorieux minots qui sauvèrent le club de la débandade en 1981.
Ailier à ses débuts, son style lui permettait d'effectuer des centres à
la Saramagna, mais il ne parvint pas à franchir certain palier et fut pour
cela prêté à Nancy (86-87) et à Martigues (87-88).
Reconverti au poste d'arrière sur une suggestion de Michel Hildago, il éclata littéralement à cette place au point d'être appelé à six reprises en équipe de de France par Michel Platini au cours de la saison 88/89. et de faire le doublé avec l'OM.
Ayant tempéré quelque peu la fougue qui l'amenait à commettre trop d'irrégularités,
il devait s'affirmer à nouveau comme l'un des tout meilleurs latéraux français
après l'opération au genou qu'il a subie à l'été 91.
Il eut la particularité de n'être pas vraiment titulaire dans l'équipe des minots en Deuxième Division et de s'imposer comme un titulaire indiscutable durant les 4 titres officiels et le cinquième de 1993.
Tout celà le conduisit bien sûr à la Victoire en Champion's League contre le Milan AC à Munich où son intransigeance défensive annihila complètement
les offensives italiennes avec ses collègues de la défense Basile Boli,
Marcel Desailly et Jocelyn Angloma.
l fut un élément essentiel de l'équipe de France de Michel Platini qui se qualifia pour le Championnat d'Europe 1992 en gagnant tous ses matchs.
Il ne fut pas de la soirée Bulgare du Parc des Princes, remplacé par Manu Petit mais fut à nouveau titularisé par Aimé Jacquet jusqu'à l'Euro 96 avant de céder sa place à un certain Bixente Lizarazu.
Après la crise de 1994, il passa à Monaco et fut encore Champion de France
en 1997 avec Jean Tigana.
Il fit partie du comité Directeur de l'OM, puis fut malheureusement victime
d'un accident de la route dont il s'est bien rétabli.
Souvenirs Eric Di Méco
J'ai souvenir d'un match contre le Milan AC en quart de finale de la Coupe
d'Europe des Clubs Champions, a confié l'ancien latéral gauche. C'était
le grand Milan AC. Nous on espérait un jour peut-être rivaliser avec eux
et on tombe en quarts de finale contre eux. Donc on les voyait à la télé,
car je crois que l'année d'avant ils avaient gagné la Coupe d'Europe. Je
me retrouve dans le tunnel, à côté de Rijkaard, Gullit, Baresi, Maldini,
... Ces mecs, ils étaient solides physiquement. Je me souviens, on était
à côté d'eux, on se disait surtout, on reste le torse bombé et on les regarde
dans les yeux, parce qu'il ne faut pas qu'on baisse les yeux. Alors ce
n'est pas un sport de combat comme le rugby, mais à ce moment-là, ils étaient
tellement impressionnants. Ils avaient tellement l'habitude d'écraser les
mecs, juste en rentrant dans le vestiaire à côté d'eux qu'on s'est dit
: non, surtout, ne pas baisser les yeux. En championnat, tu ne peux pas
faire le côté intox, dans le tunnel. Tu joues dix ans contre eux deux fois
par an, ils connaissent. Alors qu'en Coupe d'Europe, je prenais beaucoup
de plaisir au défi
Aujourd'hui, il anime avec Vincent Moscato l'émission Moscato Show sur
RMC.
Puis depuis 2012, il est commentateur de Bein Sport, puis sur SFR.
