L'arrivée de Skoblar à la direction technique allait pourtant avoir dans
un premier temps des effets extrêmement bénéfiques.
Il réduisait l'effectif dans des proportions notables, transférait Alonso,
Yazalde, Béréta rappelait Boubacar, confiait à Florès un rôle d'organisateur,
et enfin enrôlait un buteur, Berdoll, et un supertchnicien, Linderoth. |
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Le petit Suédois recommandé par Magnusson, serait l'élément catalyseur
d'une équipe séduisante que se classait quatrième, ratant de peu une coupe
européenne, après avoir été un moment maillot jaune. |
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Mais cette embellie n'irait pas au-delà de la saison.
La mise à l'écart d'Albert Emon, provoquant bientôt son départ pour Monaco,
avait mal été acceptée par Trésor, son grand ami. |
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L'arrivée de Six, et le retour à une formule à trois attaquants (alors
que cette équipe de contre était faite pour jouer le 4-4-2), accentuait
le malaise. |
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Mais surtout fait curieux, Skoblar avait lui-même introduit dans la place
son plus terrible ennemi : Ivan Markovic, dit "Djalma" , un curieux
globe-trotter du football qu'il avait fait venir de Toronto pour entraîner
l'équipe.
Tâche dont il devait s'acquitter avec compétence et enthousiasme dans un
premier temps.
Mais le patron, c'était Skoblar. Et les journaux ne parlaient que de Skolar.
D'autant plus que le discours de Markovic était souvent confus. |
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S'il avait mieux maîtrisé la langue française, si l'on avait plus souvent
parlé de lui, peut-être n'eût-il pas cédé à la jalousie. |
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L'épisode yougoslave, quoi qu'il en soit, prenait fin dans la discorde.
Skoblar, le premier, s'en allait, laissant Markovic seul aux commandes.
Pour très peu de temps. En décembre, Norbert d'Agostino remerciait Djalma
et rappelait Jules Zvunka. |
Retour à la case départ. Et longue chevauchée à la poursuite du temps perdu
! Zvunka avait certainement des défauts. Mais il savait mobiliser ses troupes.
Sous sa direction l'O.M. entreprenait une étonnante remontée, ne concédant
qu'une seule défaite en 18 matches de Coupe ou de Championnat. Sur le chemin
de son premier sacre au parc des Princes, Nantes était d'ailleurs bien près de trébucher au Stade Vélodrome en quart
de finale.
Le spectre de la relégation repoussé, les Marseillais, en dépit de problèmes
financiers toujours aigus, se classaient finalement 12eme. |
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Alors que le 24 juin à Amnéville, en Lorraine, se produisait un évènement
tout à fait remarquable : dans le même après-midi les cadets de l'O.M.
enlevait le Championnat de France et les juniors la Coupe Gambardella.
Un doublé extraordinaire, accueilli par beaucoup avec de condescendance
pourtant.
L'O.M. n'était ni Nantes ni Saint-Etienne dans le domaine de la formation,
l'exploit était à peine souligné dans la presse spécialisée.
Et cependant, c'est à ces jeunes garçons que l'O.M. allait devoir de conserver
la vie.
Alain Pécheral
La Grande Histoire de l'OM |
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