L'instabilité a toujours été le plus profond des maux olympiens. C'est
elle encore qui allait contribuer à précipiter le club vers des abysses
jusque-là inexplorés.
Quelqu'un s'avisa tout à coup qu'il n'y avait pas de manager. Ce fut la
révélation. Il fallait un manager ! Comment avait-on pu vivre jusque-là
sans manager ?
On embaucha Bernard Bosquier.
Malheureusement les attelages -troïka, bige ou quadrige - ont rarement
réussi à l'O.M. .
Le tandem Zvunka-Bosquier n'allait pas faire exception. |
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En Février 80 Jules était renvoyé.
Mal classé en championnat, son équipe venait d'être éliminée en Coupe aux
penalties par l'A.S. Cannes de Robert Domergue et Charly Loubet. |
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Bosquier restait seul aux commandes avec Jean Robin qui ne pouvait redresser
la barre.
L'O.M. en pleine décompression, terminait 19e et tombait en 2e division.
Avec Migeon, Berdoll, Six, Florès, Buigues, Zambelli, Piette, Zvunka, Trésor,
Bacconnier. |
Et Christian Carlini qui, à la suite d'une nouvelle impasse financière,
était devenu président le 7 décembre jour annivesaire du déastre de Pearl
Harbor.
Carlini, le plus jeune président de l'histoire de l'O.M. avec Gabriel Dard,
serait aussi l'un des plus éphémères.
Accéder à cet honneur suprême avait été pour lui l'accomplisement d'un
rêve de gosse.Mais ce rêve lui coûterait très cher, en même temps qu'à
l'O.M. |
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Car en avril 81 le club dont les dettes s'élevaient à un milliard et demi
de centimes, était mis en liquidation judiciaire.
Cette fois, l'échéance si souvent redoutée était atteinte: l'O.M. n'existait
plus. |
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Et s'achevait de dramatique façon une saison placée en son début sous le
signe de la pantalonnade avec l'épisode des bolivars :
de mystérieux Marseillais exilés au Venezula avaient manifesté le désir
de verser dans les caisses olympiennes une manne dont nul ne vit évidemment
la couleur - la manoeuvre se répétant de façon strictement similaire dix
ans plus tard aux dépens de Bordeaux.
A vrai dire tout le monde n'avait pas accueilli la nouvelle avec la même
candeur que les nouveaux maîtres du club.
Alain Pécheral
La Grande Histoire de l'OM
Heureusement, les minots finissaient la saison et sauvaient l'OM. |
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