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2 Novembre 2009 OM Zurich, ce double affrontement nous ramène au début du 20eme siècle où à Marseille, des pionniers Suisse créèrent le Stade Helvétique. |
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Jouant un rôle important dans la cité phocéenne (négoce de luxe, banque..), leur petite colonie créa le Stade helvétique de Marseille. C’est le 22 juillet 1904 que la section Football est créée. Le nom « Stade Helvétique » est adopté le 19 juillet 1907. En 1906, les Suisses montent en première série du championnat U.S.F.S.A. du Littoral mettant aux prises les meilleurs clubs de la cité phocéenne. Quelques recrues viennent renforcer l’équipe en 1908 et le S.H. remporte le championnat du Littoral en 1909. Ce titre de champion de Marseille ouvre les portes du championnat de France au club. Les tours s’enchaînent et en finale nationale U.S.F.S.A., le S.H. s’impose face au CA Paris (3-2), donnant le spectacle étrange de dix Suisses et un Anglais sacrés champions de France. C’est le premier succès marseillais face à un club parisien ; le Stade Helvétique devient dès lors le club phare de Marseille, mettant au second plan les autres clubs de la ville, Olympique inclus. En 1911 au stade de l’Huveaune, le S.H. s’impose 3-2 après avoir mené 3-0 face au Racing Club de France.2-1). En 1913, face au F.C. Rouen, et après prolongation, le S.H. s’impose 1-0. C’est le troisième et dernier titre national USFSA pour les Suisses Marseillais. Devant le nombre important d’étrangers composant l’équipe marseillaise, le SH n’est pas autorisé à participer au Trophée de France, réunissant les champions des différentes fédérations. |
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La Grande Guerre fait place nette dans la cité phocéenne pour l’Olympique de Marseille qui profitera au mieux de l’héritage laissé par le Stade Helvétique : avoir fait de Marseille une ville de football. Le club, comme tant d’autres, ferme ses portes dès 1914 et cesse toute activité en 1916. Pourtant, les derbys Stade Helvétique OM soulevaient les passions et faisaient la Une du journal Massilia. |
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On allait reparler de nos amis Suisses après le début du professionnalisme
avec Ferdinand Bruhin, Né le 19 juillet 1908 après avoir fait ses classes
en Italie, Ferdi commença par jouer en réserve à l’OM. Son talent fut reconnu et de 1934 à 1938, il s’imposa comme demi-centre et fut champion de France en 1937 mais aussi vainqueur de la Coupe en 1935 et 1938. On le voit serrer la main du capitaine de Chelsea après le titre de 1937. "Préfiguration de la Champion's League" |
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Tactiquement, il va jouer un rôle important dans l’équipe Marseillaise. En glissant en défense, le demi-centre a laissé vacant son poste de meneur de jeu pour un rôle plus ingrat d’arrière central., c’est l’époque du WM. Après l’Anglais Trees et l’Autrichien Drucker, Ferdi Bruhin s’impose dans ce rôle primordial de policeman. |
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En 1958, Saby Zaraya alla chercher le Suisse Louis Maurer, un ancien gardien de but. Il fut hélas l’entraîneur de la première descente en seconde division de l’histoire de l’OM. Il fut célèbre pour demander au journaliste Louis Dupic très poliment. "Mais pourquoi quand je montre à mes joueurs un exercice à l’entraînement, il me disent toujours Oh, Fan !!!" Mai qu’est ce que ça veut dire. "Oh, Fan !!!". Il ne connaissait pas les expressions Marseillaises, le "pôvre". |
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Avec lui était arrivé cette année-là Norbert Eschmann, joailler de profession et international Suisse. Attaquant ou milieu (on dirait aujourd’hui numéro 10), il était né en 1933. |
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Il joua à l’OM de 1958 à 1960 avant de devenir l’élément principal du Stade Français où il disputa 95 matches et inscrivit 31 buts. Il participa à la Coupe du monde de 1962 mais fut gravement blessé face à l’Allemagne. Le souci du beau geste, Norbert Eschmann l’a ensuite également cultivé après sa carrière de joueur puis d’entraîneur qu’il a bouclée au sein de Martigny Sports en 1971. | ||
Il devint journaliste permanent à "24 heures". Il s’y est imposé, distingué au travers de papiers subtils, bien sentis, toujours emprunts de son amour pour le football et est rapidement devenu chef de la rubrique sportive du quotidien vaudois. Il collabora au Miroir du Football où il fit passer ses idées avec son grand ami François Thébaud. Norbert nous a hélas quitté cette année à 76 ans. | ![]() |
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Plus de quarante plus tard arriva sur La Canebière Fabio Celestini Suisse d’origine italienne né en 1975 à Lausanne. il jouait au poste de milieu défensif. Après avoir été formé dans le club de sa ville natale, le FC Lausanne-Sport, il rejoint la France et Troyes. | ||
Après deux bonnes saisons, il suit Alain Perrin qui l’impose comme un pilier de sa nouvelle équipe à l’OM en 2002. Il en est même le capitaine. Malgré la qualification en Ligue des Champions, Perrin est débarqué en janvier 2004 et José Anigo ne lui fera pas autant confiance. Il jouera tout de même les 4 dernières minutes de la Finale UEFA contre Valence. |
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Enfin, comment ne pas associer à l’histoire de l’OM Robert Louis-Dreyfus, appelé RLD, qui était un homme d’affaires suisse d’origine française. Passionné de sport, il s’était impliqué dans le football, devenant l’actionnaire principal de l’Olympique de Marseille et un des actionnaires du Standard de Liège. Il est mort à 63 ans des suites d’une leucémie sans donner à l’OM le titre qu’il aurait tant souhaiter. | ||
A l’heure (Suisse) d’affronter Zurich, du Stade Helvétique à RLD, depuis plus de cent ans, Marseille la méditerranéenne a donc flirté avec la Suisse Alpine. | ![]() |