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OM Bordeaux, en Coupe de la Ligue, sera la 6eme manche d'une finale au
goût de "revenez-y." En effet, depuis 1943, les Phocéens et les Girondins ont disputé pas moins de cinq finales de Coupe de France, dont deux la même année puisqu'un nul avait sanctionné la première partie en 1943, durant l'occupation. 67 ans nous sépare de cet événement qui avait rempli le Parc des Princes de l'époque. |
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Cette finale donna lieu à un petit scandale puisque la première édition
se termina par un match nul (2-2), mais manqua de ne pas être rejouée, un Girondin, Nemeur, étant l’objet
d’une réclamation de la part de Marseille. L’OM a match gagné sur le tapis vert mais le Colonel Pascot (Ministre des sports de Vichy) décide de lui même qu’on doit gagner une finale sur le terrain (dans une sens, il a raison) et oblige les deux équipes à rejouer . |
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Cela donne à l’OM l’occasion de remporter une belle victoire 4-0 avec l’équipe suivante : Delachet-Patrone, Bastien, Gonzales-Venazziano, Olej-G. Dard, Scotti, Aznar, Robin, Pironti composée de jeunes joueurs qu’on appellera les minots. Il faut se rappeler cette période. Depuis 1940 la France est occupée. c'est un championnat de guerre qui se joue en deux zones, la zone nord et la zone sud. Les équipes sont tenues d'opérer avec sept professionnels et quatre amateurs. |
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A Marseille, on lance dans le grand bain Felix Pironti (22 ans), Georges
Dard (24 ans), Jean Robin (22 ans), Jacques Delachet (22 ans) et un certain
lycéen de 17 ans, Roger Scotti. Encadrés par Patrone, Veneziano, Gonzales,
Olej et Aznar, ils battent Bordeaux avec l'enthousiasme de la jeunesse.
La plupart d'entre eux seront champions de France cinq ans plus tard et certains deviendront des légendes du club. |
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26 ans plus tard, une deuxième finale a lieu en 1969 à Colombes et voit
une nouvelle victoire Olympienne par 2 buts à 0 acquise dans les dix dernières minutes.. Ce match particulièrement fermé verra les dribbles du magicien Magnusson étouffés par un Chorda opiniâtre. Les marseillais parviendront à ouvrir le score sur un corner repoussé par Montès et repris des vingt mètres par Jacki Novi. Alors que les Bordelais se jettent enfin à l'attaque, un contre permet à Bonnel de se présenter devant Montès. Son tir rebondit sur le poteau avant d'être repris en déséquilibre par Joseph Yagba Maya, le populaire Zè. |
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La folie s'empare de Colombes où les supporters entrent sur le terrain
avant la fin du match. C’est le premier grand succès de Marcel Leclerc qui se jettera dans le vieux-port pour fêter ce titre que tous les Marseillais attendaient depuis plus de vingt ans.. |
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Pourtant, Bordeaux se vengera à l’arrivée de Bernard Tapie en 1986, qui
rêve de déboulonner les Bordelais et le Président Bez de leur piédestal.
Ce sera pour plus tard car les Girondins remportent deux succès consécutifs en 1986 (2 à 1 avec un but de Giresse à la 117eme minute), et 1987 sur le score de 2 à 0 avec un doublé au bout. En 1986, détail amusant, alors que l’OM pas du tout favori mène 1 à 0, Tigana, le traître Marseillais égalise d’un superbe tir. Alors que les supporters Bordelais scandent son nom, les Marseillais rythment le nom de Tigana d'un jolie nom d'oiseau bien connu des amateurs et repris par un certain Coluche.. Cela va durer au moins 5 minutes. |
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Mais le bon Jeannot pas rancunier viendra finir sa carrière à l’OM de 1989
à 1991, lui l’enfant des Caillols. Alain Giresse aura la particularité de jouer une finale dans chaque camp, en 1986 avec Bordeaux et en 1987 avec l'OM. 1987 marquera d’ailleurs la première opposition pour le titre entre les deux clubs puisque l’OM sera coiffé par son rival dans les quatre dernières journées. 2 à 2, 4 à 0, 2 à 0, 1 à 2, 0 à 2, quel sera le score de la sixième confrontation entre les deux rivaux. Pour le moment, c'est équilibré, |
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